vendredi 3 juillet 2009

Si la défunte école Khemisti de Relizane m’était contée…



« Celui qui ouvre une porte d’école, ferme une prison » [Victor Hugo].

La belle et joyeuse histoire

Il était une fois une école des garçons, devenue par la suite collège portant le nom de Mohammed Khemisti (ex-Victor Hugo). A l’époque jusqu’à l’année 1972, date de l’ouverture du premier lycée, ce collège constituait le top de l’instruction dans la ville.

La bâtisse abritant cette école, avec plus d’une vingtaine de salles de classe, se situait en plein centre ville sur le grand boulevard portant les mêmes noms. Elle était l’un des centres de gravité du savoir et de la science de la ville à l’indépendance du pays et rayonnait sur elle tant scientifiquement que culturellement.
L’école possédait même une grande salle de cinéma où on projetait des films chaque fin de semaine à raison de 30 centimes symboliques comme droits d’entrée par séance. Afin de susciter la concurrence, les meilleurs élèves de la semaine avaient un accès gratuit. Les mal-classés de la semaine n’espéraient y accéder même s’ils avaient l’argent disponible. C’étaient les règles du jeu fixées à l’avance, reconnues et exécutées par tous.
L’école avait aussi monté son laboratoire de photographie pour ceux souhaitant pratiquer cet art aux heures de détente et de loisirs avec le concours des enseignants.
Cet établissement scolaire, plus que centenaire, a vu défiler des milliers d’écoliers et de collégiens dont la ville misait beaucoup sur l’une des premières promotions de l’école Algérienne indépendante et l’élite de demain. Si les archives s’exprimeront un jour, elles dévoileront assurément de nombreux noms connus d’anciens élèves ayant fait ses beaux jours et faisaient la fierté locale.
Autour de cette école gravitaient pas moins de 6 ou 7 librairies (celles des regrettés Bouzid, Hezil, Hamou, Bitton, Allaoui et par la suite les Brahimi, Laroussi, …).
Notre passe-temps favori se composait de la lecture, des activités sportives avec toujours le football comme sport roi, la chasse aux oiseaux, eh oui ! le jeu de dames, les billes et aussi et surtout la lecture des journaux et des revues sans oublier l’écoute de la radio. On pratiquait en même temps plein d’autres jeux populaires tels que le jeu du « pitchak » pratiqué juste en contre bas de l’école mitoyenne du jardin public.
A cette époque, il n’y avait pas encore la télévision, les 2 salles de cinéma, situées à environ 100 mètres à la ronde de notre école, faisaient notre bonheur avec les films de l’époque : Hercule, Samson et Dalila, les westerns avec John Wayne et consorts, les films égyptiens, indous et français, enfin toute la panoplie des années 60 et 70.
On possédait d’autres faiblesses comme tous les juvéniles, en effet, on suivait chaque semaine les aventures des bandes dessinées d’oncle Picsou, Elmer et Daffy, Bugs Bunny et plus tard avec l’âge on avait des yeux que pour Akim, Zembla et l’infatigable Blek le Roc avec ses amis Roddy et le professeur Occultis. Sapristi ! On ne se permettait sans aucune raison de rater l'achat des épisodes du trappeur Blek le Roc qui sortaient chaque mardi chez le kiosque Hezil en face de l’école sur l’un des angles de la place de la mairie. On les dévorait avec un grand plaisir. Les fins de semaine, on échangeait au souk les autres numéros de séries.
Notre scolarité, mes camarades et moi, a débuté dans cette école pendant l’année scolaire 1963-1964 en classe Cours élémentaire 1 (CE1) après avoir passé les deux premières années préparatoires à l’école maternelle Mustapha Ferroukhi (école Naegelin durant l'époque coloniale).
Comme camarades de classe, je ne saurai tous se les rappeler mais je pourrai remplir des pages si je me remémorerai leurs noms, la liste est très longue. Une chose est sûre, c’est qu’ils ont qu’à de rares exceptions réussi leur vie à tous les hauts niveaux de qualifications scientifiques et professionnelles.
Lors des premières années, on se rappelle, en étant envahis par la chair de poules, les passages au sein de l’école de feu l’inspecteur Benabbou. Dans la cour, c’était un silence de mort lorsqu’il apparaissait sur le perron des escaliers menant au bureau du directeur. Nos maîtres d’école se tenaient debout à nos côtés presque en garde à vue. Quant à nous élèves, tout logiquement rien qu’à son apparition, on tremblait dans la cour en rangs impeccables et en parfaits disciplinés. Quand il s’adressait à l’assistance dans la fameuse cour de l’école, pas une mouche n’osait bouger. On entendait presque résonner l’écho de ses paroles dans nos oreilles pendant assez longtemps. C’était le respect absolu des maîtres à leur supérieur. Pour nous petits, l’inspecteur Benabbou était l’apothéose de la réussite et un grand honneur et une énorme fierté de l’avoir croisé dans notre vie.
Pour nous élèves, nos enseignants constituaient également le modèle type à imiter. Ils vivaient apparemment bien. Ils disposaient de logements et même de voitures de type 4L des cadres moyens. Ils s’habillaient aussi convenablement, le plus souvent costumés. Cela prouve que leurs salaires leur suffisaient de vivre décemment contrairement à nos jours.
C’est dans cet établissement qu’on avait affûté nos premières armes pour l’acquisition des connaissances. Les langues, les sciences naturelles, la géographie, l’histoire, les mathématiques,…étaient notre lot quotidien. La concurrence saine entre les élèves faisait rage, on ne vivait que de ça. On tirait le niveau inlassablement vers le haut à tel point que la réussite à l’examen de la sixième était presque totale.
Je me rappelle que nos enseignants achetaient des friandises (grappes de raisin entre autres, cela dépendait des saisons) de leurs poches pour les offrir aux élèves qui finissaient les premiers à résoudre les exercices donnés en classe.
Dommage que les châtiments corporels, parfois dégradants, reçus de quelques enseignants ternissaient un peu cette belle période mais c’était à chaque ère ses propres règles.
Pour la pratique du sport, on faisait à peu près deux kilomètres pour aller au stade municipal de la ville situé à la sortie ouest. Les week-end, on allait suivre au stade les matches que livraient les équipes locales qu'on supportait à leurs visiteurs. Notre école avait contribué à l’effort sportif en fournissant de grands joueurs à l’équipe phare de la ville avec les Laribi, Bouziane, Bouamar, Besbes, Merzoug, Safa, Boukhobza,…D’autres sports ont eu d'ailleurs leurs gloires de notre école surtout avec la boxe (Khedim), le judo (Mokhfi et Touahria), le boulisme et l’athlétisme en général et surtout la course à pied.
En ce qui concerne nos enseignants, ils étaient composés de nationaux et de coopérants étrangers français, égyptiens, syriens, …
Pendant la période où l’établissement avait le statut d’école primaire, On avait comme enseignants, entre autres, Messieurs feu Ghoual, Benhalima, Blesson, Voisin, Allam, Nadir, Zaafane… ma mémoire me fait défaut pour se rappeler tout ce beau monde.
Parmi les Algériens, notre regretté Hadj Ghoual émergeait le plus, pour mes camarades de classe et moi, car il a marqué à jamais notre passage à la classe de Cours Moyen 2. Avec lui, on sortait à la fin du primaire avec zéro faute en dictée et 10/10 en calcul. Qui disait mieux !
Au nom de mes anciens camarades de classe de l’année 1967/1968, je profite de cette occasion pour lui rendre hommage à titre posthume. Mr Ghoual, non seulement, travaillait avec acharnement en classe, mais également en dehors de l’école. Tous les dimanches, il nous traquait sur tous les terrains vagues partant à notre chasse. Lorsqu’on jouait au football, on avait toujours un œil qui guettait son arrivée surprise. S’il repérait un seul nom parmi nous, c’est que le lendemain, qu’il soit sûr de passer au tableau et là c’était une autre histoire. Au cas où les leçons n’ont pas été apprises et bien assimilées, les punitions seront immédiatement indispensables pour apporter les corrections nécessaires.
En ville, on ne risquait jamais de s’aventurer à traverser une rue où se trouvait un seul de nos enseignants. C’était le respect intégral de l’élève à son professeur et éducateur.
Pour ce qui est des enseignants, lorsque l’école était devenue collège, il y avait dans le désordre Mesdames et Messieurs Hadjar, Hachemi, Belhouari, Ougouag, Ferrer, Barthelat, Perlier et j’en passe… Une fois de plus, là aussi, ma mémoire me trahit.
Nous avons passé 4 années pleines au collège où nous avons acquis beaucoup de choses très enrichissantes qui nous ont permis, par la suite, de suivre aisément notre scolarité dans le cycle secondaire.
C’était comme ça qu’on a vécu dans cette école où l’ambiance était extraordinaire alliant la bonne humeur bon enfant avec des hauts et des bas comme au sein de n’importe établissement. On pourra écrire des livres pour raconter toutes les péripéties et les aventures vécues dans ce qui était cet antre de l’éducation.
La mauvaise et triste histoire
Après avoir quitté ce collège pour y rejoindre le nouveau lycée polyvalent de Relizane, on ne pensait jamais au mauvais sort qui guettait la fin funeste de notre ancienne école.
Justement au milieu des années 80, lorsque la ville Relizane était érigée en chef lieu de wilaya, un jour une décision brutale a été prise pour la disparition de la moitié de l’école qui semblait-elle menacer de tomber en ruines. On ne sait exactement quels sont les illuminés responsables de cette sentence qui apparaissait irréfléchie et non complètement mûrie, prise à la hâte et avec une légèreté certaine.
Au simple citoyen que je suis, plusieurs solutions étaient envisageables et ce n’est malencontreusement pas la plus probable qui a été délibérée par l’assistance qui avait piloté la sinistre manœuvre.
La première solution était de restaurer la partie incriminée. L’école ne s’étalait que sur un seul étage. Si cette partie menaçait de s’effondrer, pourquoi l’autre partie épargnée ne l’était pas ? Elle devait l’être au moins quelques années plus tard puisque l’école a été bâtie en une seule fois ? Plus de 20 années plus tard, elle est toujours debout !
La seconde solution envisageable aura été de détruire cette école et de construire en lieu et place un autre établissement scolaire sur plusieurs étages.
La ville, puisque elle était devenue chef lieu de wilaya, n’avait-elle pas besoin d’espace en plein centre de la ville. Cette école aurait pu être le siège de la direction de l’éducation, un musée, un centre de rencontres et de culture. En tous les cas tout sauf l’issue fatale qui avait été privilégiée.
Est-ce que la conscience collective de la ville s’était élevée contre ce projet invraisemblable ? Des échos avait fait état d’une certaine résistance mais assez vite assoupie.
Ainsi, on passait allègrement et sans aucune transition de la nutrition du cerveau au ravitaillement de la bedaine. Nos classes d’écoles sont tout bonnement devenues autres choses que l'apprentissage des sciences.
La cour où l’inspecteur Benabbou prêchait la parole de la science, s’est soudainement métamorphosée en une terrasse de clients de ces lieux commerciaux. Notre inspecteur s’est assurément retourné plus d’une fois dans sa tombe.
On est vraiment tombé aussi bas, quelle déchéance ! Le décor créé, reste jusqu’au jour d’aujourd’hui un gouffre énorme difficile à combler sauf si des remords et des regrets provoqueront un salut réparateur des profonds dégâts engendrés.
Personnellement, sans doute que je ne suis pas le seul, qu’à chaque fois que l’occasion m’était donné de passer pas ce lieu plein d’histoire, je suis tout le temps choqué par un tel malheur qui me fait dégager de mes poumons, de profonds soupirs. Je n’arrive toujours pas à comprendre comment une école a pu être transformée de cette façon.
Les anciens élèves de l’école seront à jamais marqués par ce désastre. Imaginez, qu’un jour en se promenant avec votre enfant. Par curiosité, il vous demandera pourquoi cet endroit a été construit de la sorte avec un étage bâti à la manière côté cour. Certainement, vous fuirez sans cesse cette question lancinante mais jusqu’à quand ?
Je me souviens d’un autre ancien élève lorsqu’il retournait dans sa ville, disait ironiquement qu’il allait boire un café en Cours Elémentaire 1 et le lendemain en Cours élémentaires 2. C’était une façon à lui de montrer sa désapprobation sur le devenir de ce lieu de l'enseignement et de la formation.
Après plus de 36 ans, j’ai pu rencontrer, il n’y a pas si longtemps mon ancien professeur de sciences naturelles après des recherches sur internet. En évoquant l’école, je n’osais même pas lui annoncer que notre classe était devenue une partie d'un restaurant ou d'un café. Je ne pourrais pas supporter la honte de lui annoncer la sinistre nouvelle.
En tous les cas, beaucoup de bizarreries et d’opacité ont entouré cette démolition. Il faut faire en sorte que ces choses affreuses ne se répéteront plus et que les antécédentes leçons soient retenues pour aborder l’avenir avec de réels espoirs.
L’immoralité de l’histoire
L’exemple de l’école Khemisti n’est malheureusement pas unique, il renferme des émules un peu partout dans le pays. Après les écoles, l’espace quotidien des citoyens est privatisé constamment sous les yeux désabusés et le plus souvent complices des autorités.
La primauté de l’utilité publique n’est plus souvent de mise, elle est piétinée indéfiniment par les enjeux d’intérêts occultes.
Que d’écoles ont-elles été détournées de leur vocation ?
La déviation d’édifices publics de leurs véritables missions a profité de vides juridiques ou de mauvaises interprétations des textes.
Même des espaces verts ont été squattés et jusqu’à ce jour, la loi continue d’être bafouée.
Des cafés et des restaurants situés dans les villes n’ont-elles pas fait de nos trottoirs leurs biens particuliers les transformant en leurs terrasses permanentes ?
Dès que les municipalités octroient des kiosques, qui sont devenus légions dans notre pays, les bénéficiaires, petit à petit, agrandissement leur champ d’action en grignotant des zones sous les yeux défaitistes des responsables. Le kiosque aux 10 mètres carrés se développe par miracle de l’expropriation des biens de l’état et de l’absence du respect des citoyens en un vaste domaine de 500 ou 1000 mètres carrés, voire plus. Ils savent qu’ils seront tôt ou tard régularisés, comme leurs prédécesseurs, de connivence avec les responsables moyennant corruption et connaissance.
Voilà le résultat d’une longue hibernation et de l’absence de l’application de la loi.
Les commerçants ayant pignon sur rues, étalent leurs marchandises sur leur devanture sans crier gare. C’est pratiquement un second commerce qui s’étend sur les trottoirs des malheureux piétons.
Le phénomène de l’occupation forcée de nos rues par des gardiens de voitures sans foi ni loi avec gourdins et sifflets, couronne le reste.
Basta, le piéton n’a qu’à emprunter la rue ! semblent le dire, ignoblement tout bas, les écorcheurs de la loi.
Les exemples de ce type sont légions, il suffit de tourner la tête autour de soi en n’importe quel lieu d’une contrée du pays, vous en trouverez d’innombrables de ces cas.
A quand le retour aux normes urbaines pour notre pays ? Tant que les lois de la république sont absentes, ce sont les lois des hors-la-loi qui nous sont imposées.

NB: Cet article est paru dans le Quotidien d'Oran (Algérie) du 13 décembre 2008.

8 commentaires:

  1. bsr j aimeria bien savoir a ceux qui n ont ni conscience ni regret en ver cette demolution de cette ecoles en construie des bar et des boite de nuit et en demolie des ecoles et des mosquees dieu seul le sais et paaeyeront ce qu ils ont fait pendent ses periodes noirs et personne ne pensent a eux quand ils meurent 1 de ses 4 matins inchallah

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  2. "Merci Mr BEGHDAD" j'espère que les responsables qui sont à l'origine de cet acte l'ont bien compris,(khammes)

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  3. Bravo Mr Baghdad pour nous avoir fait ressussiter la mémoire d'une partie de notre Histoire.Je partage,avec d'autres citoyens,votre appréciation sur la fin "tragique" de l'école du Bd Victor Hugo.Je suis de ceux,rares en ce temps-là,qui ont connu le "bonheur"d'user leurs pantalons sur les bancs de cet établissement,devenu par la suite cours complémentaire.Après l'école Nagelen(maternelle,aujourd'hui ferroukhi)j'entrais à l'école communale bd V.Hugo en 1947.Le cursus accompli au primaire,puis au cours complémentaire,je rejoignais d'autres villes pour y suivre mes études seondaires et supérieures.Après avoir enseigné au lycée Lamoricière(Pasteur aujourd'hui)à Oran,je suis revenu à Relizane afin d'exercer les memes fonctions.Vous veniez,selon votre écrit,d'entrer au CE1.C'est vraiment loin dans le temps.J'aurais participé à la vie de la Commune jusqu'en 1980,non sans avoir, modestement,contribué à programmer,inscrire,suivre et inaugurer le lycée polyvalent,lieu qui m'a permis de vous croiser,à l'instant,grace au Net.Merci de m'avoir offert l'opportunité de me retourner et de regarder un pan de l'histoire de notre Ville.

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  5. Bonjour
    L'inspecteur Ben Abbou était mon oncle (mari de la soeur de mon père) que j'ai connu en 1986 et 1988,lors de mes sejours en Algérie. Je fais des recherches généalogiques, mais vivant en france,comment peut-on avoir accès aux registres en Algérie ?
    Merci pour cet article !

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    1. bonjour ,oh monsieur Ben Abbou avec son costume marron rayé ,faisait trembler les enseignants lors de ses visites je me rappelle bien de lui moi qui était encore enfant , enfin les Ben Abbou sont une grande famille Relizanaise et vous en avez encore plein qui vivent encore la bas ,et j'ai même fais mes classes avec deux d'entre eux , mais concernant votre demande , il n'existe pas un accès par le net, aux registres d'état civil , hélas ! pour procéder a une recherche généalogique a part le déplacement physique sur place et le contact direct avec les personnes les plus âgées de la famille Ben Abbou ,c'est la seule et unique option qui vous reste . Zeggai Tarik

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    2. bonjour, je suis la fille aînée du défunt papa Mr Benaouda Abed decedé en 2007 JUIELLET , ancien professeur et directeur du CEG khemisti relizane DE 1959 a 1970 a travaille avec Mr BENNABOU , hélas je n est pas de photo de groupe pouvez SVP m aider merci a tous

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  6. merci monsieur baghdadi je te connais bien tu as bie fait mais c.est trop tarp maintenant notre ville est prise par des paysan enragés al ouroubiya moi personnelement je suis déçu j ai mal au coeur une fois je iens visiter cette ville de madame bélia et monsoeur bléson et aures oooo c.est peile de voir tout ça c.est insuportable....................adieu chére ville tu ne trouveras jamais ton passé adieu ille des fleurs des oranges etc.............mon coeur pleure toujours pour cette ville et les braves hommes sont morts il reste que des ...........à toi de le dire...........

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