========================================================
Paru dans le journal Online de la Nation N°64, Edition du 7 au 13 Août 2012 sous le lien direct suivant:
http://www.lanation.info/Histoires-de-blasons-d-hier-et-d-aujourd-hui_a1264.html
=======================================================
A titre d’exemple, celui d’Alger d’aujourd’hui [3], conçu par l’artiste peintre Ali Khodja après l’indépendance, comprend plusieurs signes dont :
Paru dans le journal Online de la Nation N°64, Edition du 7 au 13 Août 2012 sous le lien direct suivant:
http://www.lanation.info/Histoires-de-blasons-d-hier-et-d-aujourd-hui_a1264.html
=======================================================
50
années après l’indépendance du pays, plusieurs villes algériennes ne disposent
pas encore de leur blason postindépendance et continuent d’être encore
représentées, faute de mieux, sous leurs anciennes bannières qui datent de
l’époque coloniale comme il est constaté de le voir dans de nombreux sites sur
la toile.
Rappelons
qu’un blason est la description des armoiries présentées sous la forme d’un écu
faite dans un langage propre appelée héraldique. Cette science, comme le rapporte
le site de Wikipedia [1], est très ancienne, fondée juste un siècle
après que la mode fusse établie au Moyen âge.
L’héraldique
s'est rapidement diffusée dans l'ensemble de la société occidentale :
clercs, nobles, bourgeois, paysans, femmes, communautés... Par la suite, on
s'en est également servi pour représenter des villes, des régions, des pays,
des corporations de métiers.
C’est
à juste titre ce que l’on constate à l’entrée des villes des pays occidentaux au
dessus des plaques signalétiques des agglomérations et en Algérie du temps de
la période coloniale. Le blason qui a évolué depuis sa création représente en
quelque sorte le logo officiel dans le langage universel de la cité qui est symbolisée
par plusieurs emblèmes, spécifiques de la ville.
Il
faut signaler qu’il est très difficile de chercher les blasons actuels, s’ils
existent réellement, dans les sites officiels des institutions comme celles des wilayas ou des villes qui répondent soit par l’absent ou non
mis à jour depuis très longtemps contrairement aux sites de pieds noirs où l’on
peut retrouver plus abondamment ces blasons comme le prouvent les références en
annexe de papier.
Il faut
noter que les blasons étaient une chose importante et très sérieuse à l’époque
française pour marquer de son sceau sa présence. Dès 1860, des projets furent
établis par le corps municipal d'Alger pour doter la capitale de ses armoiries [2],
seulement 30 années après l’entrée des troupes françaises en Algérie. Sur
ordres impériaux français, d’autres villes du pays suivirent l’exemple d’Alger.
A titre d’exemple, celui d’Alger d’aujourd’hui [3], conçu par l’artiste peintre Ali Khodja après l’indépendance, comprend plusieurs signes dont :
- La forteresse qui protège et défend la ville d'Alger,
- Le bateau qui représente la marine algérienne, la meilleure de
son temps,
- Les deux lions : symbolisant la force, ils figurent sur la porte
de Bab-Azzoun,
- Le croissant qui indique qu’Alger est une ville issue de la
civilisation arabo-musulmane,
- La plume : symbole de la culture et du développement scientifique,
- La gerbe de blé qui symbolise l'agriculture,
Tandis que celui d’avant l’indépendance, apparaîtraient la croix de
guerre 39-45, la couleur bleue de la France et d’autres signes caractéristiques
de la présence coloniale.
A part celui d’Alger, d’Oran, d’Annaba, de Mostaganem ou quelques
rares autres exceptions, rien n’a été fait dans ce sens pour les autres villes.
A titre de références, les armoiries de la ville de Relizane, qui attendent
d’être renouvelées, à moins que le blason officiel soit méconnu par le large
public, sont représentées [4] par:
- Le coq avec la patte sur un globe terrestre sur un fond de
couleur rouge, représente la présence et la suprématie de la France sur la terre
d'Algérie; les gueules (couleur rouge) étant la couleur héraldique du continent
Afrique.
- Le croissant et l'étoile de sinople (couleur verte) pour la
plaine devenue par le travail acharné des colons français; fertile et
génératrice de céréales, entre autres.
- La tête de cheval pour le gigantesque marché aux bestiaux et
principalement aux chevaux, certainement la plus vaste d'Algérie.
- La couronne murale aux tours crénelées, rappelle le fort bastion
de la ville, de l'époque héroïque comme il est écrit sur le site en question !
Ces devises de l’Algérie colonisée comme par exemple la croix, la
croix de guerre ou l’étoile de David sont trop dominants dans de nombreux
blasons [5]. On retrouve exactement ce même coq français sur l’ancien
blason colonial des villes d’Oran [6] et de Tiaret [3]. Heureusement
que celui d’Oran ait été changé depuis sinon ce serait une victoire offerte
gratuitement aux nostalgiques de l’Algérie française qui doivent se réjouir 50
années après l’indépendance du pays et qui ne se sont jamais remis du paradis
perdu. Ces toujours affectés continuent à entretenir le mythe sur de nombreux
sites très prospères sur la toile en proposant à la vente tout ce qui remonte à
leur période faste d’avant 62 comme ces milliers de photos anciennes de
différentes villes vendues à prix d’or.
Comme le note en conclusion la même source [4], Ces armoiries
sont très parlantes comme celles de beaucoup de villes Algériennes. Il faut
retenir que les blasons de ce type continuent à figurer en bonne place,
peut-être involontairement par méconnaissance ou ignorance, dans certaines sites
algériens sans que l'on soit vigilant en se fiant à leur symbolique forte de
l'Algérie française.
Références:
========================
Merci de traiter un sujet aussi important qui concerne l'identité nationale
RépondreSupprimer