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Article paru sur le Quotidien d'Oran du Jeudi 6 Septembre 2012 que vous pouvez consulter également sur les liens suivants:
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- en format pdf zippé: http://lequotidien-oran.com/pdfs/06092012.zip
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Après
presque 4 mois d’attente où c’était le calme plat avec un été des plus
chaotiques à plusieurs égards. Soudain tout bouge en ce Lundi tel qu’un séisme
après cette annonce du nom du nouveau premier ministre qui a pris tout le monde
de court. Il faut vite aller à la chasse, chercher les autres têtes qui
allaient êtres couronnées dans peu de temps. On veut des noms ? clament
les lecteurs.
La
journée du Mardi 4 septembre 2012 aura été certainement une journée très
particulière pour les prétendants au poste de ministre qui attendent que leur
destin soit scellé en 24 heures d’intervalle après la nomination du premier
ministre. Les rédactions de la presse se sont quelques peu affolées durant
toute la journée avec ces noms de ministrables qui circulaient sur les TV
d’Echorouk et d’Annahar ainsi que sur la toile.
La
moindre information est disséquée par les internautes qui commentent ces
rumeurs avec une certaine dérision. Le ministre de l’éducation nationale a été
le favori numéro un de ces discussions. Tous les forums tournaient autour de
son maintien ou non. Il y avait d’autres têtes qui était dans le collimateur de
la plèbe mais ils l’ont échappé très belle. Il parait même que les enseignants
et les élèves qui dépendent de ce ministère vont fêter cette rentrée comme il
se doit. Il n’y a que les youyous qui manquent à l’appel. C’était en quelque
sorte une véritable délivrance pour ce secteur qui espère avoir mieux avec le
nouveau ministre. Mais souhaitons qu’ils ne se trompent pas de jugement en
croyant que le même système ait subitement changé comme le pensent une certaine
partie des facebookiens.
La
question qui nous intéresse est comment devenir ministre dans ce pays ?
Vous pouvez venir du néant en devenant subitement à la une de l’actualité. Dès
que votre nom circule, la première question est de rechercher ton itinéraire.
« Il a beaucoup de chance celui-là », dit-on quelque part.
« Comment a-t-on pu vraiment penser à lui ? » Au moment où des
centaines, voire des milliers de personnes caressent ce rêve fou depuis qu’on leur
a mis à l’oreille cette idée d’être un jour en haut de l’affiche.
On a
aussi constaté qu’il y a anciens ministres qui sont revenus après presque une
décennie d’absence. Durant tout ce temps là, ils se sont abstenus de se parler.
Ils ont fait presque le mort. L’essentiel est de se faire oublier jusqu’à leurs
têtes pour espérer revenir un jour par la grande porte au grand dam de leurs
détracteurs. C’est ce qu’on appelle un retour gagnant sur toute la ligne en
étant plus que jamais lavé dans les hautes sphères de tous soupçons. D’une
pierre deux coups !
Il y
a ceux dont les dossiers ont été complètement dépoussiérés au dernier moment
pour que le miracle puisse avoir lieu. « Allo Monsieur le futur
ministre ! Préparez vos valises », C’est la fortune qui vient sonner hasardement
à votre porte comme si vous étiez tirés au sort parmi tout ce monde qui
est à l’écoute du messie. Ah ! Qu’elle est extraordinaire cette loterie.
Ce
n’est pas non plus important si vous n’avez jamais fait de la politique dans un
parti, vous pouvez à tout instant être appelés à exercer de hautes fonctions
lorsque la chance vous sourit soudainement. Cela dépend comment vous réussirez
à aborder chaque virage dangereux que vous empruntez. Attention aux
marches !
Si
vous avez gagné les élections législatives haut la main selon les chiffres officiels,
ne vous attendez pas à avoir le grand lot, le plus de ministères régaliens ou ministres
tout courts. Vous avez au contraire l’impression de les avoir perdues
officieusement, ces élections. La preuve, votre silence l’atteste de la manière
la plus flagrante. Contentez-vous de quelques subsides. Rasez les murs en
attendant mieux.
Vous
pouvez aussi être appelés à devenir ministre si vous venez de créer votre
propre parti ou se scinder d’un autre comme si la finalité de la formation
politique est d’obtenir un siège de ministre qui est vite squatté par le
secrétaire général. C’est comme ça qu’on devient ministre en obtenant zéro siège
à la chambre des députés. Vous pouvez narguer le plus grand parti qui vient de
rafler la mise. C’est en quelque sorte faire de la gymnastique habile pour
finalement atterrir sur un ministère.
Il y
a d’autres partis qui disent ne pas être concernés par la composante du
gouvernement sauf qu’à son annonce, on retrouve un des leurs qui occupe
toujours le poste dans le nouveau staff. A ne rien comprendre. On se demande où
se trouve la discipline partisane dans ce manège. Au fait, il ne faut guère
s’étonner puisque la mode des redressements des partis est un style fécond chez
nous où un député élu sous la bannière d’un parti se retrouve allégrement et
sans aucun remords sous le manteau d’un autre. Même l’électeur n’arrive pas à
comprendre ces voltes-faces puisque l’éthique est la dernière chose à laquelle
puisse penser un élu.
Enfin,
j’ai une pensée toute particulière envers ceux dont les noms ont défrayé la
chronique dans cette fatidique journée jusqu’à ce que les postes qu’ils
convoitaient secrètement étaient presque acquis mais jusqu’à la dernière minute
leurs noms ont disparu de la liste des heureux élus de la nation dans le
journal impitoyable de 20 heures de l’unique puisque c’est la seule qui détient
toutes les vérités. Quel dommage ! Tout le rêve est repoussé à une autre
fois. Qui sait ! Que la roue puisse tourner un jour. L’espoir est toujours
gardé intact tant que ce mode de scrutin existe.
La
vie politique du pays continue à nous réserver encore des surprises qui ne
prennent en compte aucune considération logique, ni la composante officielle ni
celle sous-terraine de la représentation politique du pays. Il y a qu’autres
normes indéchiffrables qui gèrent ce pays et méconnus du grand public. Mais
jusqu’à quand donc ces paramètres continuent à subsister 50 années après l’indépendance ?
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C'est simple pour ma petite cervelle qui ne lit pas assez pas du tout entre les coulisses, pour noyer la responsabilité et perdurer le flou et la responsabilisation de toutes les défaillances, il faut des gouvernement jardiniaire ou four tout. Ainsi, personne ne peut faire le bilan de la marge donnée au parti majoritaire. Alors que les traditions de gouvernance est de laisser le gagnant prendre la responsabilité totale pour répondre réellement devant le peuple de ses compétences ou le contraire. Ainsi, c'est la durabilité du système qui garantie en évitant tout ce qui remettra en cause le multipartisme spécifique à l'Algérienne. Pour être Ministre Si Mohamed, il faut avoir une très bonne brosse et qu'il la mettre en oeuvre à coup sur en ayant un stylot quelque part.
RépondreSupprimerQUAND JE VEUX COMPRENDRE LE FOND DES CHOSES , JE LIS VOS ARTICLES, MERCI ININIMENT
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