jeudi 31 décembre 2009

Sauve qui peut mon fils, barre-toi vite de ce pays !


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Article paru le Jeudi 31 Décembre 2009 sur le Quotidien d'Oran:

OU en PDF:

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Sauve qui peut mon fils, barre-toi vite de ce pays !

Par MOHAMMED BEGHDAD (*)

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« Mon cher fils, tu es sur le point de terminer l'université (...). C'est pour cela que je te parle avec amertume, pensant à l'avenir qui t'attend. Ce pays, ton pays, n'est plus un endroit où il est possible de vivre avec fierté (...). Dans ce pays, si tout va bien, tu commenceras par gagner un dixième du salaire de n'importe quel porte-serviettes, le centième de ce que gagne une starlette de la télévision. Pars. Prends le chemin de l'étranger, choisis d'aller là où la loyauté, le respect et la reconnaissance du mérite et des résultats ont encore de la valeur. ».

AU SECOURS PAPA !

Ces mots, troublants, désespérants et pleins d'angoisses, émanent-ils d'un père à son fils, ressortissants d'un pays du tiers-monde, lui prônant de fuir le pays en proie à de continuelles difficultés d'un pays sous-développé ? Non.

Ce message est-il adressé par un ascendant à son rejeton, habitants une de nos localités Algériennes ? Exceptionnellement cette fois-ci: que Non !

Eh bien ce sont là, quelques passages de la lettre qu'a écrite Pier Luigi Celli, directeur général de la LUISS (une grande université privée de Rome spécialisée des études sociales) et néanmoins ex-directeur de la RAI (télévision publique italienne) à son fils qui vient juste de terminer ses études supérieures dans le pays. Cette lettre ouverte, dont le titre est «Mon fils, quittes ce pays ! », a suscité un véritable cri de détresse au sein de la communauté scientifique. Elle a été publiée le 30 Novembre dernier dans les colonnes du célèbre quotidien romain « la Repubblica » très connu des initiés du pays transalpin. Une sensation de taille venant de la cité romaine, nous surprend à plus d'un titre surtout émanant de l'un des principaux leaders de la zone Euro en compagnie de l'Allemagne et la France.

UN PAYS QUI NE S'OCCUPE PAS DE SES JEUNES EST UN PAYS EN DÉCLIN

Contacté par le correspond à Rome du journal parisien « Le Monde», M. Celli explique qu' «Aujourd'hui, en Italie, en raison de la crise, une génération entière de jeunes diplômés va être sacrifiée. Un pays qui ne s'occupe pas de ses jeunes est un pays en déclin. Les recommandations, les combines, les pistons sont un folklore dont nous devons nous débarrasser.». Et vlan ! Des mots crus, qui nous sont familiers, sont lancés en pleine figure dans la cité romaine. Cet ancien dirigeant de grandes entreprises fait son mea culpa, signe d'une profonde déception, en reconnaissant lui-même sa part de responsabilité en tant que directeur de son université grandie sous l'aile de la « Confindustria », l'équivalent italien du Medef (Mouvement des entreprises de France). «Une personne seule ne peut pas tout changer.», ajoute-t-il l'air impuissant.

Par ailleurs, cette missive a suscité une quantité non négligeable de commentaires en ligne sur le site du journal de la capitale italienne provenant d'intervenants dont la plupart approuvaient la démarche de M. Celli en arguant, au passage, la faute au « système ». Encore, un langage qui nous est particulier.

C'est donc un appel à une « Harga » typique à l'italienne mais sans visa. Pas un aller sans détour en larguant les papiers à la mer mais un aller avec un possible retour au bercail. Une nouvelle fois, on se croirait dans les pays sudistes. Il n'y a que la façon qui diffère.

QUAND LA DEMANDE DÉPASSE L'OFFRE ET VICE-VERSA

C'est incroyable mais vrai. Le pays de Galilée, Fermi et Léonard de Vinci, l'un des plus grands industrialisés du monde, qui contribue avec un taux à hauteur de 4% du PIB mondial et membre du Groupe des 8 (G-8), est esquivé par ses diplômés comme dans une région tiers-mondiste !

Comparativement à notre pays, l'Italie est saturée de chercheurs mais dont la moyenne d'âge dépasse le seuil requis. La sénilité ronge le pays. C'est donc un problème de renouvellement de générations qui se pose de manière accrue. La production élevée de chercheurs de haut niveau y est aussi pour quelque chose.

Si l'Italie avait besoin de chercheurs autant que l'Algérie, il y a longtemps qu'elle aurait changé de cap et de politique. Dans la péninsule italienne, il semble que c'est la demande qui dépasse l'offre. Cette situation peut expliquer les bas salaires proposés en début de carrière pour les jeunes chercheurs. Tandis qu'en Algérie, non seulement, l'offre existe mais avec des salaires et des conditions dérisoires très en deçà de ceux offerts en Europe ou en Amérique du nord. Les deux cas mènent au même effet mais les causes sont complètement distinctes. L'Italie se retrouve avec un plein de vieux chercheurs chevronnés, le notre est à sec avec un manque flagrant de chercheurs de qualité.

DÉPENSER SANS COMPTER ET CUEILLIR SANS LIMITE

Le peu d'enseignants chercheurs algériens qui sont restés au pays font de la recherche sans aucune âme à cause des innombrables problèmes socioprofessionnels. L'état va doubler le budget de la recherche pour le prochain plan quinquennal (2010-2014) par rapport à l'enveloppe financière allouée au programme 2005-2009 comme le souligne le chef de l'état lors de l'ouverture de la présente année universitaire. Il est à craindre que cet argent frais va être encore une fois jeté par les fenêtres, car les acteurs que sont les enseignants chercheurs sont sous évalués, non seulement par rapport à leurs collègues du nord mais relativement à leurs voisins immédiats marocains et tunisiens.

Si les joueurs, l'encadrement technique et administratif de l'équipe nationale de football n'avaient pas été récompensés à leur juste valeur à coup de milliards en plus des moyens de Pros mis à leur disposition, jamais nous aurions rêvé atteindre les résultats escomptés. Il faut se poser des questions sur les différences astronomiques entre les indemnités d'un médecin de l'équipe nationale et celles de son pauvre confrère de la santé publique exerçant dans un coin reculé du pays sans aucun avantage particulier et dans les conditions les plus pénibles. L'état a dépensé sans compter pour l'équipe nationale et il a récolté de beaux fruits mûrs en abondance et sans les peser. Un gracieux investissement mène toujours à de grosses perspectives.

LE COPIER-COLLER TECHNOLOGIQUE

Chaque année, comme le rapporte le journal le monde dans la même édition, selon l'italien Sergio Nava auteur d'un livre sur la question et intitulé: « La fuite des talents », ce sont 110 000 (Cent dix milles !) diplômés d'université qui quittent chaque année l'Italie. Un milliard d'euros est ainsi dépensé par an pour la formation des exilés scientifiques.

Chez nous, aucun chiffre officiel n'est avancé sur la question de ce qu'on appelle impudiquement la fuite des cerveaux. En Italie, le diagnostic est sanglant pour ce phénomène qui est qualifié de véritable exode dont les causes nous rappellent celles de notre pays: bas salaires, gérontocratie, hiérarchies immobiles, faible mobilité sociale, système universitaire souvent gangrené par les passe-droits, etc...

Plus grave et inquiétant, c'est lorsque le piston bat son plein chez nos voisins nord- méditerranéens. En effet, une enquête italienne de cette année révèle que la moitié des professeurs de la faculté de médecine de l'université sicilienne de Messine ont un lien de parenté avec le restant de leurs collègues. Une parfaite histoire de familles qui possèdent désormais beaucoup de cousins par alliance en Algérie. Du copié-collé technologique translaté avec une réussite admirable du Sud vers le Nord.

UNE SEMENCE RÉCOLTÉE AILLEURS

Toujours selon le quotidien «Le Monde», le professeur Marc Lazar de Sciences Po de Paris et spécialiste de l'Italie mentionne que» l'Italie est au bord d'un clash de générations». «La frustration de la jeunesse est immense, explique-t-il, et ne trouve aucun débouché. L'Italie a manqué son rendez-vous avec la société de la connaissance alors que la France, l'Allemagne ou l'Angleterre en ont fait une question centrale. Toutefois, des îlots d'excellence demeurent et malgré ces défauts, ce système archaïque produit des talents extraordinaires qui, malheureusement, vont s'exprimer ailleurs.».

A titre d'exemple, le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) Français a recruté, en 2007, 30 % de candidats italiens. Une vraie aubaine pour la recherche de l'hexagone comme elle l'est pour de nombreux compatriotes scientifiques. Ces enrôlements me rappellent le discours du président de la République lors de cette fameuse cérémonie d'ouverture du 12 Novembre dernier à Sétif. Il a annoncé, ce jour, devant un parterre d'enseignants chercheurs médusés : «tout ce que nous semons, est récolté par les autres.». Une phrase lourde de sens dont les conséquences ont été et le sont toujours graves et menaçants pour l'avenir du pays. Une véritable révolution s'impose pour mettre à l'abri d'abord le pays en conservant ses meilleurs atouts scientifiques.

Pour garder sa place au sein de l'Europe et de l'industrie mondiale, le gouvernement italien va présenter une réforme de l'université, qui sera discutée en février 2010 au Sénat. Cette réforme tiendra compte des critiques sur la fuite des compétences et sur le choix de recrutement des jeunes chercheurs. Le projet de loi prévoit que les futurs chercheurs» seront choisis selon des procédures publiques».

Juste après la lettre ouverte citée plus haut, une quinzaine de jeunes diplômés transalpins, travaillant sous d'autres cieux avec un attrayant salaire au départ, saisissaient, le 3 décembre dernier, le vieux président de la république italienne, Giorgio Napolitano pour accuser l'Italie d'être »le pays le plus immobile d'Europe». La réponse du président est venue rapidement le 22 Décembre passé en écrivant aux révoltés : « Je comprends vos raisons, Mais j'espère que dans un futur assez proche les conditions seront réunies pour votre retour.».

C'EST POUR QUAND LA FIN DE LA FUITE DES CERVEAUX ?

Quant à la réalité de notre pays, je vous cite un passage du discours présidentiel dans la capitale des hauts plateaux où le Président Abdelaziz Bouteflika annonçait solennellement que: « L'Etat poursuivra son effort en matière de promotion de l'enseignement supérieur et de développement des ressources humaines dans les domaines de la recherche scientifique sans occulter la nécessité de réunir tous les moyens indispensables à l'amélioration de la qualité et de l'encadrement, et de créer un climat socioprofessionnel aux enseignants-chercheurs qui leur permet d'accomplir leur mission dans de bonnes conditions. Il convient aussi d'adopter des systèmes compensatoires plus attractifs et plus incitatifs dans le but de renforcer les capacités scientifiques et techniques nationales et d'éviter le phénomène de la fuite des cerveaux et des compétences.».

Les enseignants-chercheurs attendent avec une grande impatience la traduction de ce discours politique et sa concrétisation sur le terrain de la réalité. Est-ce que ce discours sera un prélude annonciateur d'un régime indemnitaire conséquent et des conditions de travail socioprofessionnelles attractives faisant bouger les « Einstein » Algériens de l'ère 2010 ? Surtout après cette fameuse grille nationale des salaires, décevante sur tous les plans et où l'échelle des valeurs n'a plus aucune valeur.

Après que la grille nationale des salaires ait été très décevante sur tous les plans et où l'échelle des valeurs n'a aucune valeur. Il n'y a que le miracle de la matière grise qui ne tarira jamais contrairement à la matière noire, symbole des hydrocarbures, qui s'amenuise par malheur d'année en année. A quand le réveil salutaire tant proclamé ? La balle est toujours dans le camp des pouvoirs publics.

(*) Universitaire

et syndicaliste du CNES.

Références :

-http://www.repubblica.it/2009/11/sezioni/scuola_e_universita/servizi/celli-lettera/celli-lettera/celli-lettera.html

-http://www.lemonde.fr/europe/article/2009/12/24/l-italie-voit-un-signe-de-declin-dans-l-expatriation-de-ses-jeunes-diplomes_1284583_3214.html#xtor= RSS-3208


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vendredi 25 décembre 2009

Les fonctionnaires et la Zakat.

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Article paru dans le quotidien d'Oran du 24 Décembre 2009 sous le lien suivant:

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En cette nouvelle année Hégirienne 1431 et le 10 de ce premier mois de Moharam, jour de l’Achoura, tous les regards sont braqués vers deux mondes extrêmes. Celui des nantis et celui des démunis.

Pour cette année, les plus fortunés concernés par l’obligation de céder la Zakat doivent détenir l’équivalent d’au moins la somme de 229500 DA (appelée nissab), soit la modique somme d’environ 23 millions de centimes qui doit être capitalisée au terme d’au moins une année le jour de cette pieuse journée. Rien que ça !

LE FONCTIONNAIRE, UN PRÉTENDANT A LA ZAKAT ?

Pour le fonctionnaire que je suis, je considère cette somme comme un réel magot qu’il est très difficile voire impossible de l’économiser durant des lustres par les temps qui courent avec la cherté de la vie aidant, surtout pour ceux qui ont à la charge de nombreuses bouches à nourrir.

Par expérience, chacun n’ignore pas que la paye du fonctionnaire s’évapore en buée durant les 10 premiers jours. Quant au restant des jours, la ceinture est là pour faire son préjudiciable effet. Et c’est la bouffe qui crève salement le budget de la famille du fonctionnaire. Il perpétue à rêver toute l’année, dans son assiette, de la viande rouge, du poisson, etc.. Avec la mandarine à 150 DA le kilogramme, c’est rare qu’il se permette le luxe d’acheter des fruits qui sont nécessaires à une nutrition équilibrée. Par ricochet, La santé publique en prend un sérieux coup.

Le reste de la rémunération est englouti dans le loyer, les charges énergétiques comme l’électricité et le gaz, l’habillement ou encore les imprévus de la rentrée scolaire et les fêtes des deux Aïds.

Subvenir aux besoins des membres de sa famille est un vrai calvaire lorsqu’on sait que les allocations familiales sont dérisoires. Actuellement elles sont de 800 DA pour la femme au foyer et 300 DA par enfant, qui dit mieux ! Pour ceux qui ont des enfants étudiants à l’université, les dépenses dépendent de l’éloignement de l’établissement. Cela peut vous coûter la tête aux yeux. N’osez pas me dire que la bourse va alléger les dépenses des malheureux parents.

Comme vous l’avez constaté, il s’agit là d’une famille modèle d’un fonctionnaire qui est très chanceux par rapport à la plupart de ses collègues qui vivent dans des conditions beaucoup plus défavorables avec des adultes chômeurs à prendre en charge ou encore des ascendants sans ressources. D’autres fonctionnaires se sont regroupés en couple mais la candidature à l’octroi de la Zakat reste encore une fiction.

AUMÔNE OU ZAKAT ?

A l’appel de l’imam de la mosquée, j’ai pu assister le dernier Week-End à la collecte de la Zakat dans une mosquée. J’ai remarqué les fidèles ne léguer pour leur majorité que des pièces de monnaie. Ce n’est plus de la Zakat mais juste une quête de l’aumône. Être postulant à la donation de la Zakat suppose céder au minimum 5537,50 DA mais sans doute pas les petites pièces ramassées dans les chéchias des petits adeptes.

NIÇAB: NON, IRG: SI

Paradoxalement, par la somme fixée du nissab de la Zakat, les autorités du pays reconnaissent implicitement l’utopie des fonctionnaires et des travailleurs à pouvoir contribuer au compte de la Zakat mais le même gouvernement continue d’imposer toujours les mêmes allant jusqu’à diminuer 25% de leurs salaires. Une contradiction flagrante dans un état dont les textes sont inspirés de la loi musulmane ! Ce sont les seuls que l’état leur soutire l’IRG (Impôt sur le Revenu Global) à la source alors que ceux qui vivent dans l’informel échappent impunément à tout contrôle fiscal.

L’INFLATION DU « LOUBIA BLECH »

Demandez autour de vous parmi les travailleurs qui ont eu le culot de contracter le crédit voiture qui a laminé leurs dépenses. En conséquences, ils ont subi une véritable diète pendant toute la durée du crédit qui peut aller jusqu’à 5 ans au maximum. Une vraie traversée du désert. Heureusement que pour les autres, le gouvernement a annulé cette disposition. Comme argument fiable, les sources proches du gouvernement ont invoqué la ruine des familles prises dans l’engrenage du crédit au détriment du bien-être de leur famille. Par cette mesure, le gouvernement reconnaît, encore une fois, implicitement l’incapacité des fonctionnaires à épargner ne serait-ce qu’une infime partie de leurs salaires. Les traitements leur permettent juste de survivre.

C’est pour cette raison que les fonctionnaires sont accrochés inlassablement à la promulgation du régime indemnitaire qui va être à coup sûr abîmé par le taux de l’inflation qui ne cesse de grimper. Il a été évalué ces jours-ci à 5.7% par l’Office National des Statistiques, taux qui était estimé à 4.3% l’année dernière à la même date. On peut imaginer ce taux dans une année puisque la tendance est à la hausse. Même le plat populaire de « Loubia blech » a son prix, quant à honorer la Zakat, il n’y a plus rien à espérer.

LE PAUVRE FONCTIONNAIRE HORS CATÉGORIE

Sincèrement depuis que j’ai acquis la fonction de fonctionnaire avec un grade se situant sur l’une des 7 subdivisions de la hors catégorie comme tous mes collègues enseignants chercheurs, je n’ai jamais pu honorer ce pilier fondamental de l’Islam. Tout simplement parce que je ne réunis par les conditions requises. Si, j’ai pu quand même accomplir cette tâche religieuse mais en tant qu’étudiant dans le début des années 80 en France ! Mais jamais depuis que j’exerce la fonction d’enseignant, en tous les cas depuis que j’ai eu accès à la vie professionnelle en tant que Docteur en physique. Je suis sûr et certain que de nombreux collègues sont en train de hocher leur tête par l’affirmative à la lecture de cet article.

Si les fonctionnaires classés dans la plus haute hiérarchie de la fonction publique sont exclus de cette tâche, que dire alors du 1 million six cents milles fonctionnaires qui grossissent chaque année le lot des nécessiteux et sont donc aptes à la perception de l’aumône pour arrondir leurs fins des mois. N’omettons pas les retraités de la fonction publique qui se comptent par centaines de milliers et qui ornent le lot des impécunieux.

SÉSAME SÉNAT: OUVRES-TOI !

Si l’on ôte les chômeurs, les travailleurs du secteur industriel public ou privé à part peut-être ceux des cadres de Sonatrach ou des grandes sociétés ou des institutions bancaires, les donateurs de la Zakat se comptent parmi les doigts de la main de cette frange.

Par ailleurs, nos chers actuels députés et nos futurs sénateurs qui attendent impatiemment la date du 29 Décembre comme une délivrance qui va la faire envoler vers l’ascension des cieux de l’opulence. En dépit des menaces de sanctions de leurs impuissants partis, ils ne voudront pas lâcher le gros morceau à quelques centimètres de l’arrivée. C’est tout leur avenir financier qui est en jeu. Dans les contrées, ils se battent à coup de millions pour accéder à ce sésame non pas pour espérer un jour honorer la dette divine mais pour accéder tout simplement au paradis du cercle restreint des privilégiés. J’ai bien peur que l’argent sera encore une fois le nerf de la guerre pour arracher son siège au palais Zighout Youcef ! Un investissement pour les plus lotis qui va sans aucun doute rapporter gros, autant sur le plan financier comme au plan des affaires et des influences. Et c’est malheureusement toujours l’Algérie qui trinque malgré l’engouement de la jeunesse de ce pays symbolisé par l’historique 18 Novembre.

L’ÉPINE DJAMILA

Je pensais que parmi les catégories aptes à octroyer la Zakat figuraient en bonne place les Moudjahidines que je pensais être à l’abri du besoin mais cette inattendue sortie médiatique de notre héroïne Djamila Bouhired m’a laissé perplexe ! Jamais, je ne la croyais éroder par la pauvreté. Les carnets du crédit de la superette du quartier de notre icône révolutionnaire et de son boucher font foi de son infortune. Sa misérable situation, inacceptable pour son rang, m’a permis de réviser complètement mon point de vue sur la question. Impensable sous d’autres cieux ! Si ce n’est pas la maladie qui la ronge, je présume qu’elle n’aurait jamais sollicité qu’on lui en vienne à l’aide. Je conclus que soit tous nos anciens combattants sont tous dans le même cas que notre Djamila Nationale, soit l’on est en face d’une injustice caractérisée comme elle le murmure dans ces lettres qui feront mal à la conscience de tout le peuple. Rien qu’en évoquant le nom de Djamila Bouhired, la chair de poules vous envahit tout le corps. En apprenant qu’elle vit dans des conditions pénibles par rapport à sa stature, j’éprouve une certaine culpabilité et une honte intérieure comme étant je suis l’un des 33 millions de responsables de son sort. Comme elle le dit si bien, n’oublions pas moudjahidines qui ont fait le choix de vivre dans le total anonymat. Je suis heureux qu’il existe encore cette rare qualité, allons donc les chercher même comme une aiguille dans une botte de foin.

ALORS LESQUELS ?

J’allais oublier dans ce papier les agriculteurs, nos fellahs dans le langage du terroir, qui sont dénigrés à longueur d’année comme étant l’une des causes de la spéculation de la hausse vertigineuse de la mercuriale selon les saisons et les périodes Ramadhanesques. Mais par l’effacement de leur dette de l’ordre de 4400 milliards de centimes (soit un peu moins d’un demi milliard de Dollars) me fait changer d’avis. Il reste peut-être à savoir ceux qui n’ont pas été arrosés par ces somptueux crédits qui coûtent trop chers au trésor public et au contribuable. Il fallait oser pour en bénéficier. Les éternels endettés des finances publics savent sentir le bon coup, patienter et profiter de l’opportunité de l’ardoise épongée ! Donc, les fellahs sont éliminés de facto de la Zakat si l’on suit le raisonnement des gestionnaires des finances.

La question n’arrête pas infatigablement de me tarauder l’encéphale. Les responsables concernés sont appelés à établir des statistiques puisque la zakat a l’intention de se transformer en institution gouvernementale. Alors, quelles sont les catégories de personnes qui s’acquittent de la Zakat ? Il ne reste pas grand-chose à cocher dans le calepin à part les marchands de l’informel qui préfèrent se laver les os avec juste 2.5% des sommes engrangées et de persistent à fuir les impôts contrairement aux otages fonctionnaires. Une autre contradiction en sus.


BEGHDAD Mohammed, Universitaire et syndicaliste du CNES.


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jeudi 12 novembre 2009

Offrir une fleur à chaque joueur Algérien !



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Article paru dans le quotidien d'Oran du Jeudi 12 Novembre 2009 à consulter sur le lien direct suivant: http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5129414
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"Les médias: plus on carbure à la catastrophe, plus on vend",

Jean Dion, chroniqueur et écrivain canadien.


Le titre de cet article est la question qui a dominé les débats depuis plus d’une semaine dans les médias satellitaires privés égyptiens à la veille de l’arrivée de l’équipe nationale de football au Caire, annoncé pour ce jeudi 12 Novembre, à deux jours de son dernier match qualificatif de la CM 2010 dans le chaudron Cairo Stadium International.

Est-ce que les frères égyptiens n’ont-t-ils pas été bien reçus à leur arrivée à l’aéroport d’Alger au match aller avec des roses et des embrassades pour poser cette absurde question ? Jusqu’à ce qu’ils étaient eux-mêmes surpris par l’accueil naturel réservé aux hôtes. La réciprocité et l’hospitalité ne semblent plus de mises chez le frère aîné comme il aime à être ainsi encensé.

LE TRISTE MUR MÉDIATIQUE

Triste situation et une interrogation stupide au moment où en ce 9 Novembre 2009, on commémorait partout en Europe avec un faste sans précédent le 20ème anniversaire de la chute du mur de Berlin qui a permis à la majorité des pays à se fédérer en l’Europe actuelle. Cet évènement historique était retransmis en direct par les télévisions du monde entier. J’ai bien peur que le 14 Novembre prochain, sera la risée du monde entier de notre désunion pour une épreuve sportive entre 22 compétiteurs sur une surface d’à peine 5000 mètres carrés, enflammés par 80 000 spectateurs métamorphosés en de véritables endoctrinés, à la limite de la folie perdant toute raison et exaltés volontairement par certains médias dont les desseins sont sournois. C’est un exemple typique, un cas d’école unique dans les annales du football. Dans le pays d’Oumdounia, c’est un mur médiatique qui s’érige en maître absolu et fait dériver un peuple de son frère. Quelle contradiction avec les festivités européennes qui partagent leur sœur et amie l’Allemagne dans sa fête des retrouvailles de ses deux parties jumelles. Sommes-nous sûr que l’on habite aux portes de cette Europe ? Nos voisins du Nord doivent à coup sûr se poser des questions sur notre devenir et regretter cette pénible proximité.

DES ROSES FANÉES

Dès que la fameuse initiative des fleurs est venue du journal El-Masry El-youm, de nombreuses personnalités sportives et de la société en général se sont joints à cette idée qualifiée de civilisée et qui honore ses concepteurs mais tout de suite après ce sont les contres qui se sont élevés et se sont déchaînés pour mener une campagne virulente contre cette idée classée d’hérésie.

Il y a même ceux qui prônent l’offre des fleurs mais après le match, pas une minute avant. Ils appréhendent d’être accusés de stimuler davantage la confiance des joueurs algériens. Il faut les déstabiliser par le manquement du bouquet de fleurs. Leur moral doit être affecté et entamé dès qu’ils touchent le sol du pays frère. On ne peut aucunement se mettre contre les plans de maître Shehata. Il ne faut surtout pas sympathiser avec l’Algérien avant la confrontation fatidique. Il faut l’éviter. Ne pas le regarder dans les yeux. Il doit avoir peur, se sentir mal dans sa peau. Il doit être intimidé et terrorisé. Sommes-nous vraiment au 21ème siècle ?

Les premiers appuyés par Ahmed Shobeir, la star d’Elhayat TV, qui s’est rendu la semaine dernière à Alger pour se joindre à l’apaisement de la situation catastrophique médiatique générée par ses collègues de Dream TV et de ses soeurs. En effet, l’ancien gardien international et député de son état, a assisté au siège du journal Echorouk, à une rencontre, le plus naturellement du monde, avec ses confrères Algériens.

Dès son retour en Egypte, l’appareil infernal de ses totalitaires détracteurs, s’est alors mis en branle. Il a été tout simplement broyé, déchiqueté, tailladé sur Dream TV et sur Mehwer Tv par Khaled Elghandour, Mustapha Abdou et leurs acolytes. On a fait même appel à la barre d’accusation ses adversaires animés d’anciennes rancunes. Ils se sont acharnés tels des fauves blessés sur leur proie et ensuite jeté en pâture au châtiment cathodique. Du 100% diffamation en live ! Ainsi, ils l’ont démonté en pièces, l’ont menacé de dévoiler de mauvaises choses sur sa personne s’il ne renie pas à son projet d’accueillir ses frères de façon sentimentale. Dîtes chers lecteurs, sommes-nous dans quelle ère ? Primaire ? Cela me taraude toujours l’esprit. C’est du chantage en direct sur ces chaînes sans aucune moralité ni remords. C’est de la sauvagerie brute. Aucune limite ou ligne rouge ou éthique ne sont admises. Pourvu que l’audimat explose ! Son acte impardonnable a été même traité par ses contradicteurs de haute trahison à sa nation !

S’est-il déplacé dans un pays ennemi en pleine belligérance contre le sien pour être lynché de la sorte ? Heureusement que cette frange de schizophrènes ne représente qu’elle-même. Ces chaînes ont alloué trop de promesses et de mirages à leurs fervents. Au final, la déception risque d’être fatale et les conséquences incommensurables. Certaines de ces chaînes ont sorti la grosse artillerie en passant en boucle des chants patriotiques et non de simples chansons sportives à la gloire de l’équipe comme c’est le cas chez nous.

Cette brouille entre les médias égyptiens, qui n’est pas loin de connaître son épilogue, est encore incriminée aux algériens qui sont la cause de tous les maux et de la division de leurs journalistes autour de l’énigme posée en titre de cet article.

LA MALADIE CHRONIQUE DU FOOT

Voilà, mes chers lecteurs, comment certains forcenés journalistes ont transformé un match très loin de son cadre, surpassant toutes les bornes impensables. Je n’ai jamais vu ça de ma vie. Nous sommes en face de gens anormaux. Ajouter à cela les implorations à Dieu pour une large victoire contre l’Algérie comme si en face ils vont jouer contre des impies. Peut-être ne croiraient-ils pas que nous adorons le même Dieu.

Mais ce sont des tarés me disais-je, pétrifié par une telle révélation. Parler que du foot, respirer l’air du foot, manger en sandwich du foot, dormir avec du foot, ne rêver que de l’illusion du foot, exister dans cette vie que pour le foot, mon Dieu mais ce n’est plus du foot ! Ces médias lourds en ressassent d’idioties et de sottises tous les jours. A mon avis, beaucoup de ces présentateurs, devraient consulter des psychologues et des psychiatres. Quant à mon sort, cela m’a rendu vraiment vomitif de ce foot.

Cela constitue une sensationnelle découverte d’une nouvelle maladie chronique au pays qui a vu naître les titanesques pyramides. Les aïeux pharaons de Ramsès II à Toutankhamon ne seront pas du tout fiers de leurs progénitures qui ont inventé cette épidémie. S’il était encore de nos jours, Omr Ibnou El Ass serait sans doute en train de maudire. Son noble projet était l’instauration de la vaste civilisation musulmane qui a enfanté par la suite nos illustres savants que l’universalité les a sacralisés pour l’éternité. Il n’aurait jamais prétendu participer à propager l’islam et sa civilisation de Cordoue à Samarcande, laissant le soin de la transcription à l’histoire.

Depuis le soir du 11 octobre 2009, la vie s’est donc arrêtée tout d’un coup et se concentre sur ce désormais 14 Novembre en montant crescendo la tension. Pour les médias des rives du Nil, cette date sera la renaissance de l’Égypte. Rien que ça ! Tant mieux si nos frères égyptiens arrivent à sauver des vies humaines menacées par la faucheuse suite à la psychose et à la l’augmentation des cas affectés par la grippe porcine et qui devait faire la une des médias et enclencher un d’état d’alarme et un cabinet de crise dans le pays. Pour le moment c’est la focalisation sur l’Algérie qui concentre le plus d’efforts.

LE BON ÉGYPTIEN, LA BRUTE ET LE TRUAND ALGÉRIENS

Ne trouvant plus rien à ébruiter, ces chaînes sont donc tombées dans la facilité et la dérive en divaguant et se ressourçant même dans les poubelles de la rumeur de la rue et de l’Internet. Puisque leurs émissions respectives passent à l’antenne en même temps, le principal objectif est de retenir en haleine le plus grand nombre possible de téléspectateurs en colportant tout ce qu’elles trouvent sous les mains. Elles s’en foutent complètement de la crédibilité. Elles savent comment retourner la veste au moment opportun si jamais le vent ne souffle pas dans le sens programmé. C’est un vrai filon commercial pour ces TV certainement en difficultés financières vu l’acharnement continuel et permanent. Elles ne reculent devant rien sauf devant les signaux assignés par leurs commanditaires.

Elles présentent tous les jours des Talk-shows d’au moins 3 heures par jour pour de pauvres spectateurs accrochés à leurs moindres chuchotements, en leur miroitant les rêves les plus inimaginables et qui peuvent s’avérer inaccessibles dans la vie réelle. Les accablés sont entraînés dans un vrai cauchemar dont le réveil peut être terrible. En somme, ce n’est que du virtuel en pleine extasie et une frénésie collective. De quoi convertir un simple amoureux du ballon rond en un dangereux fanatique et extrémiste. Droguée et ensorcelé, il ne voit que le triomphe de ses favoris et rien d’autres. Si son équipe perd, ses déboires peuvent se transformer en une situation dramatique surtout pour quelqu’un qui croit, comme par enchantement, à travers ce match, la fin de toutes ses misères journalières.

Pourquoi et pour quels buts, ce match, quelque soit son enjeu, aurait-t-il suscité autant de haine, d’agressivité et d’animosité entre deux peuples rassemblés par la race, la langue et la religion ? Par ces temps de disettes, le tristement inconnu Amr Adib est un expert en la matière pour nous répondre.

C’est à celui qui rapporte le plus d’insanités et vilipendent le plus ses frères, qui est porté en haut de l’affiche. Comme nos amis excellent dans le cinéma et la comédie, l’algérien est amplifié dans le rôle du méchant tandis que son frère égyptien joue celui du bon élève, assidu, accueillant et discipliné. Un saint, en quelque sorte.

ELEPHANT MAN

Provoquée par les émissions à sensations de ces médias, une réelle vindicte populaire s’est installée sur les bords du Nil à tel point qu’un journaliste Algérien du journal Liberté en reportage dans les rues du Caire, a été entouré instantanément par un groupe de passants dès qu’il a décliné son identité comme il le relate dans son reportage.

Les passants voulaient le dévisager de plus près, voir ce méconnu. Ils désiraient découvrir cet Algérien dont les médias l’ont mal présenté, comme un ogre, ils l’ont analysé sur tous les plans comme s’il venait de la jungle, ne déchiffrant pas la langue des humains. Cela me rappelle un peu le célébrissime et légendaire film, dans les années 80, Elephant Man de David Lynch. C’est aussi la suite des conséquences désastreuses de ces TV coupables de semer les germes de la violence et de l’incitation à la provocation

AU SECOURS FIFA !

Depuis la mise en garde de la FIFA, la pression s’est presque brusquement relâchée. Les nerfs se sont glacés. Le retour à la repentance, à la raison et les regrets commencent à affluer de partout laissant derrière une immense blessure très difficile à cicatriser. Cela montre que l’on ne n’arrête pas les agressivités que sous les ordres de la menace d’une tutelle. Cela démontre aussi notre échec à gérer nos problèmes internes sans l’intervention d’une quelconque autorité étrangère. Que ce soient en politique ou en en sport, le constat est douloureux à dresser. N’avons pas encore atteint l’âge des adultes et du raisonnement ? Une fois encore, on devrait s’enterrer vivants à cause de la honte.

GUERRE INÉGALE DES MÉDIAS

Cette guerre des médias est inégale avec pas moins de 4 ou 5 chaînes de télévision comme armes de destructions massives. Ces chaînes de TV égyptiennes se sont introduites de force dans les foyers algériens, avec à la clé d’incessantes rediffusions les assimilant à une pure propagande. Et de l’autre côté, on se plaint d’un journal algérien qui ne se vend pas dans les kiosques cairotes mais à télécharger de la toile en format pdf pour le lire dans sa version originale. C’est Goliath contre David. Par conséquent, Echorouk, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est très difficilement accessible pour la quasi majorité des égyptiens. On n’ose même pas prononcer son nom sur ces chaînes par représailles de lui faire une publicité gratuite comme si on allait le trouver parmi les manchettes à Maydane Ettahrir !

Qui est-ce qui a fait le plus tort en blessant, à la moindre occasion, son frère à quelques milliers de kilomètres du Caire ? La question ne se discute même pas.

DANS LES POUBELLES DES FORUMS

Les chaînes satellitaires se sont révoltées contre ce qui se trame sur Internet. Est-ce que les forums de la toile sont devenus leurs seules sources d’information ? Tout le monde admet que sur le web pullulent des milliards et des milliards d’informations émises par n’importe quelle personne lambda habitant la planète. Les forums sont totalement libres. On peut tout trouver de la sérieuse information jusqu’à la plus invraisemblable. Donc ce n’est pas une source fiable sauf celles émanant des sites officiels.

Ce sont ces pseudo-médias qui ont armé les jeunes à brûler un quelconque maillot d’une équipe ou fabriquer un team avec des têtes d’actrices et les héberger sur Youtube. N’est-il pas vrai que le drapeau algérien, immaculé du sang des martyrs et des algériens morts au front du Sinaï, ait été brûlé à Port Saïd ? Le confondant peut-être avec celui d’israel.

Il est vrai que de nos jours, un petit bambin de 9 ou 10 ans peut être capable, à l’aide d’un minuscule téléphone portable, de balancer sur la toile une vidéo confectionnée et montée en quelques secondes. Et le tour est joué. La plupart des abonnés de ce type de forums sont des jeunes adolescents. Je ne pense pas que des gens adultes et réfléchis puissent s’aventurer dans ce genre de délinquances. Heureusement que l’arme du crime a été identifiée par des hommes sages tel que le talentueux acteur Salah Essaâdani, héros du mémorable feuilleton « layaly elhilmya », qui a accusé en direct sur Nile Sport ces ultras médias d’avoir allumé les feux de la discorde entre les peuples égyptiens et algériens.

Bravo Monsieur Essaâdani pour cette leçon du civisme.

L’AMATEURISME DE DREAM ET DE SES CLONES

Ce qui fait le plus mal, ce sont ces chaînes qui possèdent une adresse, un agrément des autorités du pays et qui véhiculent de telles informations qui n’ont aucune envisageable crédibilité. Une chaîne doit être responsable des informations qu’elle diffuse. Ces TV satellitaires ont montré leur amateurisme par ces affaires d’images. Espérons que cette amère expérience leur servira de leçons sinon ce sera leur pure disparition du champ médiatique. C’est à ce moment que le journal Echorouk est intervenu pour démentir ces fausses informations qui ont fait bouillonner la rue Algérienne. Le clan des contres demande à ce que ce journal présente des excuses alors que tout le monde connaît celui qui a ouvert les hostilités. Oser comparer un journal de la presse écrite en face de télévisions spécialisées en langues crues, c’est comme si l’on compare, en terme d’armes, un fusil d’assaut à des missiles balistiques.

NOS DEUX HÉROS DE SÉRIES C, TOUJOURS NARCISSIQUES À EUX-MÊMES

Des présentateurs comme Mustapha Abdou et Khaled Elghandour ont continué dans leur extrémisme et leur fuite en avant et ne veulent rien savoir sur l’initiative de paix lancée par leurs pairs si j’ose dire. Ils se cloîtrent dans leurs convictions et dans leur chauvinisme primaire. C’est dommage lorsqu’on sait que ce sont deux anciens joueurs ayant connu des victoires et aussi des défaites dans leur carrière.

Que ce Mustapha Abdou persiste et signe que même si l’Algérie sera qualifiée au Mondial, il ne le reconnaîtra pas ! Vaille que vaille, l’anti-sportivité jusqu’au bout ! Plus chauvin et extrémiste que Mustapha Abdou, tu meurs ! Mais ils sont en train d’essuyer les plus mauvais moments de leur vie. Leurs fréquents et soutenus prêches sont en train de leur porter malheur. Ce match les a complètement démasqué et ils seront à coup sûr bannis de la mémoire algérienne sauf s’ils arrivent à se repentir.

Même la diva Algérienne Warda, puisque son nom symbolise une fleur, n’a pas échappé à leur carnage pour avoir souhaité la victoire de l’équipe de son pays, n’oubliant pas de supporter son pays d’accueil s’il arrive à passer cette échéance.

Dans Elhayat TV, Khaled Eldjoundi, le célèbre prédicateur a présenté le match comme le synonyme caractéristique de l’extrémisme dans toutes ses couleurs.

Sincèrement, je dois plaindre ces pauvres joueurs égyptiens dans quel climat terrible ils sont en train d’évoluer. Au moindre accroc, ils seront anéantis. Attisés par ces médias, des millions d’égyptiens ne leur exigent que la qualification en bouffant de l’algérien et pas moins. Ils doivent se surpasser de la première jusqu’à l’ultime minute même s’ils doivent rendre l’âme sur le terrain. Aucun répit n’est permis. Ils ne doivent pas se comporter comme des humains mais comme des robots dopés et aveuglés par leurs xénophobes.

QUELLES LEÇONS À RETENIR ?

Ce match doit servir de leçons. Des relations bâties à la sueur du front et de l’histoire par des hommes et des femmes qui se sont tant sacrifiés pour souder les deux peuples et raffermir des liens forts. Ce sont les années 1956, 1967 et 1973 qui sont à retenir le plus dans l’histoire contemporaine commune des deux peuples et non cette malheureuse date du 14 Novembre. Un simple jeu d’un maudit ballon, inventé par les anglais, est en train de dégénérer, faisant beaucoup de mal à nos rapports. Ceci prouve que le sous-développement a encore de beaux jours devant lui.

Et puis, est-ce qu’une qualification va changer l’avenir de nos jours ? Certes, elle va procurer aux amateurs du plaisir le temps d’un match ou d’une journée en cas de victoire. Le ventre sera toujours creux. Les vraies batailles sont celles de l’éducation, du progrès, d’une économie saine et forte, d’une université performante et d’une industrie concurrente, créatrice d’emplois et de prospérité. Voilà les vrais défis qui nous attendent. L’Égypte est allée en 1990 en coupe du monde après un match contre l’Algérie qui a fait couler beaucoup d’encre et laissé beaucoup de malaises. Nos frères sont allés quelques jours en Italie le temps de jouer 3 matchs et de rentrer bredouilles au bercail. Une qualification ne doit pas servir à peindre nos tares et nos faiblesses et nous entraîner vers un litige. Elle n’aura un véritable impact que si elle doit être un exemple de réussite, propulsant le pays vers le développement et le progrès. Dans ce cas, vivement alors le Mondial !

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jeudi 5 novembre 2009

Entre un simple match de foot et une guerre à sens unique des médias.

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Article publié dans le quotidien d'Oran du Jeudi 5 Novembre 2009 sous le lien suivant: http://www.lequotidien-oran.com/?news=5128996

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« Celui qui sème le vent, récolte la tempête ».

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« C’est nous qui avons appris la langue arabe aux Algériens », «Sans l’Égypte et certains pays arabes, l’Algérie serait colonisée à ce jour», « Si l’Algérie est aujourd’hui indépendante, c’est grâce à l’Égypte », «Le match face à l’Algérie est une question de vie ou de mort», «L’Égypte est dix fois plus forte que l’Algérie», « L’Égypte est appelée à tricher contre l’Algérie », «L’Algérien déteste l’Egyptien jusqu’à la moelle», « Supporteurs Egyptiens, faîtes ce que vous voulez des Algériens »…

S’agit-il de cris d’appels à la guerre d’un pays face à son antagoniste ? Et qui affiche inlassablement, à longueur de journées sur les ondes, ses intentions en prévision d’une bataille capitale et apocalyptique. Non, ce ne sont là que quelques déclarations incendiaires et un lynchage médiatique sans cesse pour un simple match de ballon rond qui fait redouter tous les périls. Même les politiques se sont mis de la partie pour calmer le jeu et les esprits chauffés à blanc. Presque en vain.

C’est pour cette raison que tous les pays du monde se sont civilisés mais les arabes sont en retard de plusieurs décennies. Les pays de l’Afrique noire nous ont dépassés en esprit sportif. Le Ghana a perdu la CAN 2008 dans son fief à Accra et aucun dépassement, ni en dehors ni dans le terrain, n’ait été enregistré.

Mais le mauvais exemple nous vient des médias du pays des pharaons qui estiment que ce sont les 120000 spectateurs du Cairo Stadium International et le million de supporteurs autour du stade le jour du match qui vont faire peur aux pauvres 11 joueurs Algériens livrés à eux-mêmes où le règlement de la FIFA va être foulé aux pieds comme jadis et un arbitre aux ordres et le travail des coulisses en leur faveur. Ils doivent savoir que tout ça, dans l’intérêt du sport, est révolu.

Ils veulent obliger les joueurs Algériens à traverser cette foule hystérique avec toutes les exactions possibles comme dans la Rome antique où on traînait les gladiateurs enchaînés jusqu’au coup et qui n’auront pour fin possible que la mort atroce dans l’arène en délire. Tous les démons endormis ont été subitement exhumés par des fantômes mal intentionnés.

L’Europe a enterré une guerre qui a dévasté le monde il y a à peine 60 ans et se retrouve plus que jamais unie pour un même destin. Lorsque le hooliganisme a fait son apparition en europe dans le début des années 80, il a été vite cerné et endigué du vocabulaire européen. Mais lorsque qu’une certaine frange de médias arabes irresponsables fait réveiller la bête immonde de la « djahilia » pour une histoire d’audimat depuis l’avènement de Nilesat, c’est vraiment trop grave et très inquiétant pour l’avenir. Les nôtres déterrent la hache de guerre pour une élémentaire rencontre entre 22 joueurs avec à la clé un vainqueur et un vaincu. Tous les moyens sont bons pour arriver à leurs destinées. Même si la fraternité arabe prendrait un sérieux coup, et bonjour les dégâts.

A quelques jours du très attendu match Égypte-Algérie, le mercure ne cesse de monter quoique qu’il a dépassé les limites de la compétitivité saine, de la sportivité loyale et du fair-play. Inimaginable qu’une simple rencontre de football ait prise de tels aspects avec des déclarations sulfureuses et blessantes. Je ne vais pas s’intéresser ici aux déclarations du côté Algérien avec des dérapages certes avérés mais qui ne se situent qu’à de très rares journaux de la presse écrite dont le tort était de répondre aux exactions d’une certaine presse égyptienne spécialiste, expérimentée et affûtée à la manipulation.

Les choses ne se sont pas restées au niveau de cette presse mais ce sont les télévisions privées égyptiennes qui ont envenimé davantage les choses dans des interminables émissions sportives avec leur commentateurs vedettes tels que le désormais sinistre Amr Adib, Mustafa Abdou, Medhat Chalabi ou encore Khaled El Ghandour, etc. pour ne citer que ceux-là. On ajoute les interventions des auditeurs qui complètent la liste des acteurs de la pièce théâtrale.

On se demande ce qu’il serait advenu des relations entre le deux pays frères si l’Algérie disposait d’un bouquet de télévision identique. Lorsqu’on sait que les médias télévisuels ont un impact plus fort sur les spectateurs arabes que tout autre média malgré l’expansion de l’Internet en nette progression.

Comme tout un chacun le sait, depuis que les médias français ont été cryptés, les Algériens en grand nombre, très longtemps après les Algériennes, se sont tournés vers le bouquet de Nilesat, qui faut-il le souligner, offre beaucoup d’avantages par rapport au programme de l’unique. Les égyptiens ont-il oublié que les chaînes de Nilesat disposent d’une large audience en Algérie ? A force d’écouter des insanités et l’information chauvine à sens unique, l’image de marque du pays du delta du Nil est en train de perdre beaucoup de points et de positions même au sein de la gent féminine. Sont-ils conscients de leur bévue ? Ou bien les téléspectateurs Algériens ne comptent pas assez à leurs yeux ?

Écouter sur Youtube ce que répand amr Adib sur l’histoire de l’Algérie avec son air hautain et arrogant, donne sincèrement froid au dos. Franchement, il nous rappelle quelques exécrables idées d’outremer quand il appelle au lynchage publique de tout ce qui est Algérien. Il a même prié pour que l’Algérie perde sa dernière confrontation face au Rwanda. On peut toujours souhaiter la défaite d’un adversaire mais faire carrément une prière pour semer la haine entre deux peuples n’est pas loin des thèses de l’extrême droite de la vieille europe. Cette vulgaire personne doit rendre moralement des comptes quelque soit le résultat de l’issue du match du 14 Novembre 2009. Il ne regrette rien de ce qu’il avait affirmé sur l’antenne d’ElqahiraElyoum puisque les excuses tant exigées ne sont jamais venues.

Moi, personnellement, je souhaite que mon pays l’Algérie passe cet écueil mais on doit applaudir l’Egypte si elle arrive à se qualifier sportivement sur le terrain. Il faut dépassionner l’événement. Nous avons vu comment de célèbres équipes européennes perdent des finales de grands événements tels que la coupe du monde, le championnat d’Europe des nations ou la Champion’s League, mais au bout, ils acclament à tout rompre les vainqueurs du jour. Une défaite est ainsi transformée en une victoire. Et c’est ça l’essentiel sans ramener le match à des batailles rangées en dehors du terrain tout en comptant les pertes irréversibles.

Ce sera la fin du monde comme Dream tv, NileSport ou Modern sport tentent de le faire avancer à leurs fanatiques. Par leurs polémiques coutumières, ils jouent des forts sentiments des foules en attisant le feu et en ranimant la poudrière entre deux peuples frères liés par la terre, l’histoire et le sang. Leur seul intérêt est sans aucun doute économique sauf s’il est inconnu. N’est-il pas vrai que leurs émissions sont souvent hachées de spots publicitaires ? Les visions de Amr Adib ou Mustapha Addou qui déversent presque quotidiennement leur fiel sur les consciences, doivent être extirpées des médias. Des procès de diffamation en bonne et dû forme auraient été naturellement intentés contre ces médias qui se permettent d’insulter la mémoire d’un peuple qui a sacrifié le dixième de sa population pour sortir du joug colonialiste.

Lorsque certaines consciences égyptiennes se sont élevées contre cet état d’esprit malsain en appelant à accueillir les joueurs Algériens avec des roses. Figurez-vous que d’autres se sont élevés contre cette conviction sportive ! On mélange décidemment entre sport et guérilla.

On peut relever la sportivité sans faille d’Ahmed Shoubeir et Alaa Sedik qui s’élèvent contre ces plumes et les paroles des va-t-en-guerre. L’ancien gardien de but international d’El-Ahly, s’est attiré les foudres de guerre en direct sur Dream TV pour s’être déplacé à Alger sur l’invitation et l’initiative du journal Algérien Echourouk. Du jamais vu, la sportivité est attaquée de tous bords même dans sa chair.

Pire encore, Dream TV s’est illustrée encore une fois de façon désastreuse durant la soirée du 3 Novembre dans une émission non sportive dénommée « La vérité ». Le commentateur a presque subtilisé des propos attribués à l’entraîneur Saâdane qui a fait une interview sincère sortie du fon de son cœur faite à un média arabe mais l’utilisation malsaine de cet entretien à des desseins inavoués nous laisse perplexe et interrogateur sur la dérive médiatique de cette chaîne.

Le monde entier attend donc avec impatience ce match combat Egypte-Algérie, non pas pour le fair play mais pour le conflit tant prédit. Les rivaux des arabes vont encore se frotter les mains en regardant les images de deux peuples arabes en train de se noyer pour un simple match de 90 minutes et les autres pays arabes applaudir de part et d’autre leurs héros. Quelle image dégradante de ce monde arabe ! Ils vont se réjouir de nos mésententes. Ibn Khaldoun va encore se retourner plus d’une fois dans sa tombe lorsqu’il constate amèrement que sa célèbre citation fait des siennes même pour une rencontre d’un sport qui est né plusieurs siècles après sa mort.

En espérant que la fièvre du soir du samedi 14 Novembre 2009 retombera sur une bonne et heureuse note vers les coups de 20h15mn au coup de sifflet de l’arbitre Sud Africain Jérôme Damon, un grand habitué des grands rendez-vous footballistiques mondiaux et continentaux, retenons le souffle en souhaitant que les agressions médiatiques soient interrompues le plus tôt possible serait le mieux. Dans le cas d’une élimination égyptienne, je voix mal comment ces médias vont pouvoir se reconvertir car jusqu’à présent ils n’ont semé que du vent. Et celui qui le sème, ne récoltera que la tempête.

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dimanche 18 octobre 2009

Contre l’oubli : Dr Mohamed BENCHEHIDA, une année après.

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-Article paru dans le quotidien d'Oran du Dimanche 18 octobre 2009:

-Dans Algérie News de ce même jour.

-Et dans ElWatan du Dimanche 25/10/2009:

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« C'est dans le souvenir que les choses prennent leur vraie place. »,

Jean Anouilh, auteur dramatique et metteur en scène français (1910-1987).

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Je me rappellerai toute ma vie de cette journée ensoleillée du samedi 18 octobre 2008. Ce triste jour est dorénavant gravé dans ma mémoire, dans mon inconscient, aussi dans celui de tous les universitaires du pays. C’est un jour de deuil que je qualifierai de national pour ma petite personne. Et pour cause: la perte tragique de Dr Mohamed Benchehida dont l’âme et le cœur ont cessé de battre laissant derrière lui toute la communauté universitaire en émoi, abasourdie, ne comprenant par le drame qui venait de la frapper de plein fouet.

Ce malheureux jour, j’avais rendez-vous vers 8h30 exactement au CNMS d’Alger pour être hospitalisé dans ce centre afin de subir une lourde opération programmée pour le 27 octobre. En prenant la route vers 3h du matin de Mostaganem, je ne doutais un instant que je reviendrai à Mostaganem 22 jours après avec l’ablation terrible d’un de nos valeureux collègues qui a tant sacrifié pour cette naissante université Algérienne. Il avait 57 ans, l’âge mûr de la réflexion et de l’apport.

Avec la circulation routière et les encombrements aux portes d’Alger, je n’ai pas pu arriver à temps à l’établissement hospitalier. À 200 mètres exactement de l’arrivée au quartier dit Chevalley et aux alentours de 9h30 passés, je reçois un coup de fil inévitable de mon collègue et ami Mohand Ould Ali m’annonçant que notre collègue Mohamed Benchehida venait d’être agressé dans son propre bureau à coups de couteaux par une personne, un étudiant selon les premiers témoignages. J’étais resté bouche bée, assommé et étourdi par cette horrible dépêche. Je tremblais et les larmes commençaient à s’égoutter de mes yeux. J’ai oublié ma maladie et tout le reste. C’était mon affliction qui prenait le dessus.

Je n’arrivais pas à imaginer ce qui vient de se passer. Est-ce une hallucination ? Suis-je en train de vivre un cauchemar ? Non ranimes-toi mon ami Beghdad, c’est la réalité qui vient de s’abattre sur ton université.

Quel malheur ! Je commençais à téléphoner à gauche et à droite à mes amis et collègues en suivant pas à pas le déroulement des péripéties. Du site de la faculté des sciences jusqu’à l’évacuation de notre blessé vers les urgences de l’hôpital de la ville.

Trois quarts d’heure après, c’était le coup de massue. Je reçois l’appel foudroyant qui me porta l’estocade et me vida de mes forces. Tout s’est brusquement passé trop vite comme dans une fiction. Au bout du fil, mon collègue, ami et aussi voisin, Rabah Chadli, d’un ton très grave m’annonça brutalement: Mohamed Benchehida: Allah Yarhmou ! Je suis resté quelques instants sous le choc. J’avais l’air perdu et sonné. Je ne savais quoi dire, quoi réfléchir, quoi faire. J’étais dans l’attente de mon admission à l’hôpital au hall du 3ème étage juste en face des blocs opératoires où je devais subir l’opération dans 9 jours. Je voulais être à Mostaganem. Je ne pouvais malheureusement rien faire à 350 kilomètres. Je me sentis ligoté. Tout ce que j’ai pu faire, c’était d’alerter promptement les collègues et les amis.

Ce qui m’importait le plus au monde à cet instant précis, c’était d’être aux côtés de mes collègues qui sont en train de subir l’irréel, de souffrir dans notre chair l’impensable . Et moi, pendant ce temps, les larmes n’arrêtaient pas de couler de mes yeux.

Quelques heures après, telle une traînée de poudre, toutes les universités du pays étaient au courant de la tragédie qui vient couronner toute la violence installée et tant décriée ces dernières années dans nos établissements prenant des proportions effroyables par cette extrême action ignoble. Les malades autour de moi à l’hôpital, étaient autant que moi, mutilés et suivaient l’actualité sur tous les plans. J’ai transformé l’hôpital en un second état-major. Les pauvres patients me faisaient des remarques sur mes incessants appels et ma haute voie qui les dérangeaient dans leur quiétude et leur sommeil. Je n’ai cessé de m’excuser mais c’était plus fort que moi. J’ai passé 3 jours infernales avec la lecture des unes des journaux et les résonances de l’extérieur.

Les appels fusaient de partout, d’Alger, d’Annaba, d’Oran, de Tizi Ouzou, de Tlemcen, de Sidi Bel Abbès, de Constantine, de Bejaia, bref de tous les établissements du pays et en dehors me questionnant sur la confirmation ou l’infirmation de la folie meurtrière qui s’est abattue à l’intérieur même d’un des lieux du savoir. Les rédactions des journaux sont sur le qui-vive, les établissements universitaires en état d’effervescence à l’écoute de Mostaganem, les autorités en alerte. L’université de Mostaganem en ébullition. Des chaînes de solidarité se formaient partout.

Le téléphone était collé à mon oreille depuis le matin jusqu’au soir où j’arrivais finalement à joindre, après de multiples tentatives, Mansour Benchehida notre collègue et aussi le frère aîné du défunt. Je vous avoue que j’ai énormément apprécié sa dignité, sa discipline, son sang-froid, sa profonde humilité, ses déclarations apaisantes à la presse ainsi que sa tenue extraordinaire en tous sens devant tant de malheurs. Il est vrai que c’est un homme, de lettres et de culture, épris d’un profond humanisme dont la valeur s’est multipliée en ces moments douloureux. Lorsque je lui ai demandé l’état de l’épouse et des orphelins de Mohammed, il m’a pleinement rassuré tel un patriarche veillant sur toute sa famille.

Ils sont venus de partout, notamment d’Oran, de Sidi Bel Abbès, de Tlemcen, d’Annaba, d’Alger, de Tiaret, de Saida et d’ailleurs. Même Tizi Ouzou était présente malgré l’éloignement et figurez-vous, on notait la présence exceptionnelle d’une dame venue d’Annaba en la personne de notre collègue Madame Hanoune ! « Il y a mort d’homme ! Il faut absolument que je viennes à Mostaganem pour être aux côtés de mes collègues et rendre visite à la famille du défunt » : m’a-t-elle lancé instantanément au bout du fil, le matin du drame. Les liens de compassion et de solidarité se sont retissés et ressoudés entre les enfants de l’université Algérienne.

Ce qui vient de toucher l’université de Mostaganem pourrait affecter n’importe quel autre établissement. La preuve, quelques mois après, c’était autour de l’université de Sétif de goûter à l’atrocité par la perte d’un de nos étudiants assassiné à coups de couteau. Je ne cite même pas les cas de plusieurs agressions perpétrées contre des enseignants dans un grand nombre d’établissements universitaires du pays. La presse nationale en fait souvent écho et continue de le faire à chaque fois que ce genre de dépassements est signalé.

La communauté universitaire de Mostaganem avait tenu des assemblées générales continues ponctuées par 3 journées de deuil et par la rédaction d’une déclaration de non violence à l’université, rédigée par un groupe d’enseignants et d’étudiants, mise en ligne sur le site de l’université et signée électroniquement par des enseignants et par un grand nombre de personnes de différents horizons.

Cette déclaration fût lue et adoptée à l’unanimité, le 16 décembre 2008, en présence de toute la communauté universitaire et des autorités locales de la wilaya. En ce jour, le nouvel auditorium du site 7 de Kharrouba est baptisé. Il portera désormais le nom du Dr Mohamed Benchehida. La promotion des enseignants promus aux grades de professeurs et maîtres de conférences de cette même année portera également le nom du défunt Dr Mohammed Benchehida.

Quant au niveau national, la communauté universitaire est toujours dans l’attente de la charte universitaire promise par le ministère de tutelle mais dont l’ardeur s’est refroidie au fur et à mesure de l’extinction des moments chauds. Ce qui importe le plus à la communauté universitaire, c’est l’éradication des sources profondes de la bête immonde qui ont prémédité l’acte final.

Quelques semaines, après ma convalescence, je suis allé à maintes fois sur le site où s’est déroulé le meurtre mais franchement par manque de courage, je n’ai pu aller jusqu’au lieu exact comme si je voulais l’effacer définitivement de mes souvenirs. Mais la réalité me rattrape, elle est bien présente en moi. Elle ne me quittera à jamais.

Comme je n’avais pas pu faire le deuil tout seul car absent le jour de la catastrophe, c’est à travers ce modeste papier que je me suis fait la promesse et le devoir de le faire solennellement en commémorant, à ma manière, ce malheureux 18 octobre.

Un hommage au collègue, au physicien, à l’ami et au frère Mohammed Benchehida. Ce 18 octobre ne pourra dorénavant passer inaperçu si le souhait de tous est de construire une université digne du savoir, ouverte et tolérante et avec l’affirmation haut et fort: plus jamais ça !

Reposes en paix Mohamed, tes collègues de Mostaganem et d’ailleurs n’abandonneront jamais le flambeau et le lourd fardeau que tu nous as légués entre les mains.

Surtout pour le souvenir et contre l’oubli.

Inchallah à la prochaine commémoration.

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jeudi 15 octobre 2009

Retour sur la dernière claque aux Olympiades de Mathématiques.

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Article paru dans Algérie News Week End du Jeudi 15 Octobre 2009


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«Les mathématiques sont une gymnastique de l'esprit et une préparation à la philosophie.», Isocrate, philosophe grec, né en -436 , décédé en -338

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La première place significative de l’Algérie dans son groupe qualificatif à la prochaine coupe du monde de Football, de l’avis des spécialistes, n’a été possible que grâce notamment à l’apport considérable des footballeurs professionnels qui sont pour leur majorité, le fruit d’une formation de clubs étrangers.

Cette place de leader ne doit absolument pas nous faire oublier la dernière débâcle de l’Algérie aux fameuses Olympiades Internationales de Mathématiques qui viennent de se dérouler, dans sa 50ème édition, à Brême en Allemagne du 10 au 22 juillet 2009.

En cette rentrée scolaire et universitaire, le constat est douloureux à l’apprendre quoique le sinistre de notre école soit manifeste depuis longtemps. Il va falloir retrousser les manches et changer de politique de notre enseignement en général qui ne récolte que des abominables annotations.

L’Algérie est retournée cette année à ces olympiades après avoir raté les 11 précédentes éditions (1997 étant la dernière) pour participer à cet événement mondial des mathématiques et tenter d’effacer les piètres résultats de 1997, 1993, 1991 et 1990 (voir tableau ci-dessous).

Cette rencontre de la matière grise juvénile internationale en mathématiques qui a lieu tous les ans, a vu la participation de 565 concurrents des 5 continents dont 506 garçons et 59 filles avec à la clé 49 médailles d’Or, 98 en argent, 135 en bronze et 96 mentions honorables comme récompenses aux jeunes prodiges de cette année.

Les lieux des 3 prochaines rencontres ont été déjà fixés et auront lieu au Kazakhstan en 2010, ensuite aux Pays Bas en 2011 et enfin en Argentine en 2012.

HISTORIQUE

Le nombre des pays participants est en constante progression: de 7 pays, tous de l’ancien bloc socialiste de l’Europe de l’est (la Hongrie, l’ancienne Tchécoslovaquie, la Bulgarie, la Pologne, les ex- URSS et RDA en plus du pays d’accueil) dans la 1ère compétition en 1959 à Braşov en Roumanie, on est passé à 104 nations pour cette année.

L’organisateur des tournois en l’occurrence l’OIM (Olympiade Internationale de Mathématiques) est une institution académique très considérée avec son drapeau et son hymne et un cérémonial et une organisation irréprochable à chaque olympiade. En outre, la base de données de l’OIM contient les informations sur environ 12890 concurrents répartis à travers toute la planète.

LA COMPÉTITION

L’olympiade internationale de mathématiques est le championnat du monde annuel de mathématiques pour les étudiants du secondaire (lycée). Les élèves doivent avoir moins de 20 ans et ne pas avoir débuté leurs études supérieures. Pour chacun des participants, d’interminables et âpres compétions internes sont organisées pour sélectionner les 6 candidats au maximum retenus pour représenter et défendre de la meilleure façon les couleurs de leur pays. Chaque pays envoie son équipe avec un chef de délégation et un adjoint, ainsi que d'éventuels observateurs. Pour notre pays, cette année vu la participation de 4 concurrents.

L'épreuve consiste à résoudre sur deux jours, en deux séances de 4 heures et demie, deux séries de trois exercices allant de la géométrie plane, de l'arithmétique, des inégalités ou de l’analyse combinatoire. Leur résolution fait appel plus au raisonnement qu'à des connaissances sophistiquées : les solutions sont souvent courtes et élégantes. À chaque problème est attribué un total de 7 points.

Les médailles et mentions sont décernées à titre individuel, selon les scores des participants, sur les critères suivants : - le 1/12 des participants reçoivent une médaille d'or ; -les 2/12 des participants reçoivent une médaille d'argent ; les -3/12 des participants reçoivent une médaille de bronze ; -enfin tout élève, qui ne reçoit aucune médaille mais qui obtient la note de 7/7 sur un exercice se verra accorder la mention honorable.

Le palmarès de l’Algérie, avec 62 postulants jusqu’alors en toutes compétitions confondues, est d’une médaille d'argent (Abdesselam Abdelmalek en 1988 en obtenant une note de 23 sur 42), d’une médaille de bronze (Mourad Benakli en 1986 avec une note de 19/42) et de 2 mentions honorables (Malik Talbi en 1983 et Nazim Mahrour en 1991 respectivement avec la même note de 9/42).

Comme un malheur ne vient pas seul, la dégringolade coïncide avec l’exode des compétences qui a commencé à laminer le pays au tout début des années 90 avec les multiples problèmes politiques, économiques et sociaux qu’a connus le pays.

Par ailleurs et à titre de comparaison, le gain du Maroc est de 3 médailles d'argent, 28 médailles de bronze et de 45 mentions honorables pour 27 participants. Tandis que celui de la petite Tunisie est, s’il vous plaît, d’une médaille d'or, de 2 médailles d'argent, de 12 médailles de bronze et enfin de 6 mentions honorables, le tout en 18 participations. On n’a d’autres moyens à faire que de se gratter énergiquement nos visages à coups d’ongles pointus comme disait ma mère pour annoncer un désastre.

Un ami vivant en France et enseignant aux écoles préparatoires de Mathématiques, en visite cet été en Algérie, m’a appris épaté avec sa fierté d’un arabe, que les élèves venus du Maroc se bousculent en très grand nombre en postulant aux concours d’accès des grandes écoles d’ingénieurs en France comme l’école polytechnique, arts et métiers, écoles normales, Télécom, l’école aéronautique de Toulouse, les écoles centrales etc. Et ce après avoir entièrement entrepris la scolarité en classes préparatoires dans leur pays, allant jusqu’à défier les meilleurs élèves de France. Ce grand nombre de candidats prouve de la manière la plus éclatante le retard accumulé de l’Algérie dans ce domaine. Ce n’est que cette année qu’il a été procédé à l’ouverte des écoles préparatoires. Attendons pour voir la suite si nos futurs étudiants seraient capables à prétendre aux grandes écoles de France à l’instar de nos voisins immédiats.

Pour ce qui est des résultats par équipe aux olympiades, l’apothéose a été décrochée pour l’Algérie en 1986 avec un total de 80 points sur 250 points possibles. Le résultat était on ne peut plus révélateur de la belle et nostalgique époque de l’enseignement des années 1970 et 1980.

Nous soulignons avec regrets que les notes acquises par les 4 concurrents de cette année 2009 sont de 0/42, 0/42, 1/42 et 1/42 donc un total de 2 points sur 168. Ce qui donne beaucoup de matière à réfléchir sur le passif des 3 dernières décennies ainsi que la destinée actuelle de notre enseignement.

LA CHINE TOUJOURS L’ÉTERNEL LEADER

Cette année 2009 a vu la Chine prendre la 1ère Place qu’elle n’a pratiqué pas quitté depuis le début des années 1980. Loin devant, la Chine, en 24 participations, totalise la bagatelle de 107 médailles d’Or, 26 en argent et 5 en bronze suivie par les états unis d’Amérique avec 82 médailles en merveille, 100 en argent, 5 en bronze et 1 mention honorable pour 35 tournois talonnées par la Russie pour 70 médailles d’Or, 29 en argent et 9 en bronze depuis leur 1ère participation en 1992 sans compter les autres médailles acquises sous la bannière de l’Ex-URSS.

Ce qui donne une lecture exacte de l’état de la puissance mondiale à l’heure actuelle.

Aux derniers jeux sportifs olympiques de Pékin 2008, on retrouve les 3 mêmes ténors aux premières loges.

Par conséquent, c’est l’ensemble des résultats sportifs qui indique le progrès et le développement d’un pays et nullement un seul sport comme l’est actuellement l’équipe nationale de football qui couve toutes nos tares.

A l’échelle du monde musulman, émergent nettement l’Iran et la Turquie avec respectivement 31 et 10 médailles d'or, 67 et 37 médailles d'argent, 28 et 59 médailles de bronze ainsi que 3 et 11 mentions honorables pour 24 et 26 concours. L’Iran convoite une entrée par la grande porte au sein du cercle très fermé des détenteurs de la bombe atomique. Pour ce qui est de la Turquie, elle serait dans l’Europe des 25 depuis longtemps sans l’obstination chauvine de certains pays qui s’opposent ouvertement à son entrée pour des raisons purement idéologiques.

Sur le plan de l’Europe occidentale, l’Allemagne, le Royaume uni et la France arrivent largement en tête au nombre des médailles. La hiérarchie est ainsi rigoureusement respectée.

Ce qui dévoile parfaitement bien que les olympiades de mathématiques sont un baromètre extraordinaire de mesure de l’état de santé technologique des pays. Les 10 premières places de cette année ont été donc concédées respectivement dans l’ordre au Japon, à la Russie, à la Corée du Sud, à sa sœur la Corée du Nord, aux USA, à la Turquie, à la Thaïlande, à l’Allemagne et enfin à la Biélorussie. On constate fort bien que le hasard n’a pas sa place dans le raisonnement mathématique.

On relève que les ex-pays du bloc Soviétique garde quand même des places plus qu’honorables lorsqu’on sait que cette école, dans un passé très récent, a donné, au monde, d’illustres mathématiciens.

L’ALGÉRIE AUX FINS FONDS DU CLASSEMENT UNIVERSEL

Quant à l’Algérie, le tableau ci-après en présente une comparaison du classement de notre pays par rapport aux participations marocaines et tunisiennes ainsi que de quelques pays arabo-musulmans et ce durant les 13 participations Algériennes, Ce tableau est sans commentaires. Néanmoins, on peut noter que la position de l’Algérie était pratiquement du même niveau que nos deux voisins durant les années 80. Mais elle a été complètement dépassée lors des dernières participations où nous avons récolté des zéros pointés sur toute la ligne à cause de notre isolement du monde extérieur, tandis que nos voisins marocains ne se sont jamais abstenus depuis leur première participation de 1983.

On ne peut jauger notre niveau d’enseignement que si celui-ci se frotte constamment à l’extérieur. De ce fait, on ne peut expliquer ces chiffres que par l’effondrement du niveau d’enseignement n’en déplaise aux responsables, du secteur éducatif dans son ensemble (éducation nationale et enseignement supérieur), qui affichent un optimisme démesuré. Pourtant, les résultats de ces olympiades sont réels et sans bavures. Par ailleurs, on peut distinguer encore une fois, le net avantage des pays musulmans tels que l’Iran et la Turquie par rapport à la participation Arabe. Ils ne voyagent pas pour seulement faire de la superficielle figuration mais pour concurrencer et se gratifier parmi les meilleurs.

Année

2009

1997

1993

1991

1990

1988

1987

1986

1985

1984

1983

1982

1977

Nombre de pays participants

104

82

73

56

54

49

42

37

38

34

32

30

21

Algérie

104

82

72

53

54

36

36

21

29

28

30

27

21

Maroc

74

60

40

31

36

31

23

18

24

23

25

Tunisie

77

39

45

25

19

28

30

27

29

Koweït

101

76

68

47

45

37

35

38

33

31

30

Syrie

99

Bahreïn

68

55

40

Iran

15

3

6

8

14

20

26

31

Turquie

8

25

24

24

33

27

21

30

26

-TABLEAU INDICATIF DU CLASSEMENT DE QUELQUES PAYS ARABO-MUSULMANS PAR RAPPORT AUX 13 PARTICIPATIONS ALGÉRIENNES.

LA PITOYABLE CONCLUSION

À part un quotidien national, l’information n’a été rapportée par aucune structure de l’éducation comme si on consentait à dissimuler ce résultat catastrophique sur tous les plans. On ne va pas blâmer les concurrents de cette année mais c’est la faiblesse à tout notre système éducatif à incriminer et qui montre ainsi ses limites tant décriées par de nombreux experts. Envoyer des candidats sans armes égales, c’est comme si on les expédiait à une bataille tout en sachant qu’ils seront écrasés à l’avance.

Finalement, l’Algérie est en train de payer les pots cassés de son entêtement à rester dans un système éducatif qui n’a produit que de la médiocrité. Des universités qui sont devenus des machines à ne produire que des diplômes en papier au vrai sens du terme avec un nombre dépassant largement le million d’étudiants. Du très beau bâti partout en Algérie, chaque ville possède sa propre université mais il ne s’agit malencontreusement que de murs et de blocs difficiles à combler de matière grise, l’intérieur est d’un vide décourageant. La réponse est dans l’immobilisme à ne pas trouver de solutions au monde universitaire. Des salaires des enseignants à décourager plus d’un à faire les efforts nécessaires. Un régime indemnitaire qui se laisse désirer depuis la nuit des temps. Des enseignants qui se convertissent en assurant des heures supplémentaires, des cours particuliers ou des professions extra enseignements pour subvenir à leurs besoins Ce ne sont ici que les conséquences désastreuses d’un système éducatif obsolète sous toutes ses formes.

Comment se fait-il que les 200 000 bacheliers ne peuvent faire émerger de la qualité en nous offrant que des notes nulles de 0 et 1 sur 42 aux dernières olympiades internationales des mathématiques ? On ne peut inopportunément rêver d’une meilleure issue.

Il ne faut point manquer de rappeler que pour la première fois de son histoire depuis l’indépendance, une bachelière Algérienne s’est vue décerner la mention Éloge. Il est vrai que notre lauréate a fait une grande partie des ses études au Qatar. Alors pourquoi cette majestueuse distinction ne s’est pas traduite au niveau international à Brême ? Une réponse des spécialistes de notre système éducatif s’impose plus que jamais.

Va-t-on songer à importer de France, du Canada, d’Amérique ou d’Europe, des lycéens de parents expatriés Algériens pour nous représenter aux futures olympiades comme l’équipe nationale de Football ? Doit-on indéfiniment continuer à ignorer nos lacunes et fuir en avant dans une néfaste langue de bois ?

Pourquoi n’ose-t-on pas se frotter aux compétences extérieures en dévoilant fructueusement nos contrariantes et répugnantes carences ? A perpétrer des soupirs profondément.

RÉFÉRENCE :

http://www.imo-official.org/