jeudi 11 juin 2015

L’illusoire « e-payment » au pays de la « Chkara ».

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Il y a quelques semaines, j’avais assisté à un exposé présenté à l’université par une filiale d’Algérie Télécom, à savoir Algérie Télécom Satellite (ATS) et dont j’ignorais l’existence jusqu’à ce jour, pourtant sa création date de l’année 2006. La devise principale de cette entreprise est même révolutionnaire et rêveuse à la fois, découvrez-la plutôt : « Une offre globale pour une couverture mondiale ». Je me suis dit que si l’on a choisi ce slogan, c’est que l’on doit disposer des moyens de sa politique. Le service principal qu’elle offre est celui de la technologie Vsat (Very small aperture terminal : Terminal à très petite ouverture) destinée principalement aux entreprises cherchant à relier leurs sites géographiquement éparpillés.

Au cours de la présentation qui a été faite par un cadre de cette entreprise, j’étais franchement surpris par les services que pourrait offrir cette boîte en matière de solutions par satellite. Pour les connaisseurs de ce domaine, cela va de l’Internet aux réseaux Intranet et Extranet en passant par le réseau sécurisé Vpn, à la vidéoconférence par satellite, à la VoIP, pour véhiculer la voix, l’image et les fichiers data. Sans oublier les services de géolocalisation et de téléphonie. Et tout cela par satellite. Sincèrement, je suis sorti de cette rencontre la tête bourrée avec des idées la tête pleine par ces évolutions technologiques. Il faut aussi noter que l’Algérie avec une superficie la plus grande d’Afrique nécessite la location de nombreux satellites, chèrement payée. Plus la  surface de couverture du satellite est petite et plus le débit est grand. C’est comme le débit d’un tuyau d’eau qui dépend de sa section, nous a-t-on expliqué.

Mais la réalité sur le terrain est tout autre. Je ne vise en aucun cas cette entreprise dont les cadres que j’ai aperçus étaient animés de bonne volonté et pleins d’enthousiasme, mais j’ai senti qu’ils étaient freinés dans leur élan vers le haut par la loi de la pesanteur du pays. À une question qui leur a été posée pour savoir si leur entreprise dispose de la carte de la signalisation routière du pays pour pouvoir équiper leur logiciel de géolocalisation. À travers leur réponse infirmative, j’ai compris que la présentation de la solution, que l’on venait d’étaler, resterait toujours dans le domaine du virtuel car butant sur les obstacles du quotidien. Cela dépend indéniablement de la coordination entre tous les secteurs intervenants. C’est le cas par exemple dans une ville où pour refaire une route, les services d’eau, de gaz, de téléphonie, d’électricité et de viabilisation devraient être présents bien avant le jour J à l’heure H pour achever leurs travaux sinon ce serait un travail bâclé. N’est-il pas vrai que parfois un de ces services vienne creuser dans une rue qui vient d’être refaite à peine quelques jours avant ?  La planification est un autre grand fléau dont souffre le pays que ce soit à l’échelle locale ou gouvernementale.

Quelques jours après avoir repris mes esprits, je suis allé à la poste pour effectuer un virement postal à un parent se trouvant assez loin de la ville où je réside. Et là, comme je n’utilise plus mon compte Ccp, depuis au moins une dizaine d’années, que très rarement à cause de ces longues chaînes interminables qui ne finissaient jamais, en choisissant d’émigrer vers un compte bancaire. C’était toujours cette image qui est collée dans mon subconscient. Les postes sont beaucoup peuplées par les retraités lesquels on a toujours imposé d’ouvrir des comptes postaux pour pouvoir recevoir le versement de leurs dus. J’ai appris avec joie, puisque dans quelques années, je pourrais aussi fatalement me retrouver dans cette situation pitoyable, que les retraités pourraient désormais ouvrir des comptes bancaires. Ils seraient ainsi soulagés du calvaire qu’ils subissent en passant chaque mois des heures et des heures dans ces exécrables queues. Attendons quand-même pour vérifier si cette bonne nouvelle verrait enfin le jour.

Pour accomplir cette corvée, il faut d’abord faire la chaîne debout et non pas attendre assis sur une chaise, son tour par ordre de son arrivée sur les lieux, muni d’un ticket numéroté. Après une bonne demi-heure, on nous annonce que la connexion au réseau vient d’être coupée. Je me souviens que c’est le même constat que j’ai entendu, il y a allègrement deux décennies lorsque je passais des heures dans de pareils endroits. Que des mauvais scénarios, c’est toujours le même refrain qui perdure. C’était bien avant qu’ATS ne naisse. Heureusement que les Algériens sont patients, personne n’a rouspété ce jour. Ils connaissent la musique. Ils se sont accoutumés à ces longues attentes. Ils savent, qu’en râlant, ils vont perdre leur temps en fournissant un bon prétexte à ces services publics où le client n’est plus roi depuis longtemps. Autant rester silencieux en encaissant les coups à l’intérieur pour enfin s’éclater un jour comme une boule gonflée.

On discute dans la queue, on fait même des connaissances. On y échange des infos et des anecdotes. On y grandit même, dans ces chaînes. Ce qui est bien dans le pays, c’est que l’on bavarde sans relâche. Et c’est sans doute cela qui apaise les esprits contre la bureaucratie administrative qui pue partout. J’ai eu la chance de rencontrer ce jour, un conteur, un vrai poète anonyme qui nous a fait passer au moins de sympathiques moments. Il n’arrêtait pas de balancer des poèmes populaires qui faisaient tous références à la vie de tous les jours. Il devenait subitement le héros de cette salle d’attente. Sa présence avait certainement évité que l’on n’explose comme des ballons de baudruche ! Je lui dis merci pour ses beaux instants qu’il nous a procurés où il ne manquait que la scène pour transformer ce lieu en un théâtre. Et en plus, le spectacle nous était offert gracieusement.

Au bout d’un bon quart d’heure, j’ai flairé une certaine effervescence autour de notre point de fixation du guichet. On annonce que la connexion est revenue. Ouf ! Pourvu que j’atteigne mon tour avant qu’elle ne reparte une seconde fois pour de bon sinon ce serait la galère. Les espaces commencent à se serrer entre les clients. Comme pour Internet chez soi, je n’ai toujours pas compris le secret de la coupure de la connexion. Est-ce que la cause est locale ? Pour faire évacuer le problème ailleurs, on nous a toujours expliqué que cela vient de haut, d’Alger plus précisément. Par qui ? Qui en est le responsable ? C’est un inconnu que l’on ne pourra jamais dévoiler son identité. C’est un vrai secret de polichinelle. Dans la mémoire collective ou ce que j’ai toujours entendu de la bouche de la populace bien renseignée, c’est quelqu’un, qui  installé sur son poste à la capitale, distribue les débits comme bon lui semble en coupant par là puis en ouvrant par-ci, la vanne et vice-versa. On ne peut en aucun cas disposer d’un débit permanent. Elle est ainsi conçue la loi de nos réseaux.

Arrivé devant l’agente postière, je croyais que la fin de mes déboires s’arrêtait là, à son niveau. Mais non, il va falloir verser l’argent au comptable se trouvant dans une porte dérobée à l’arrière de la poste. Je me précipite aussitôt, mais celui-ci n’était pas là. Il faut encore attendre. Je guette la porte de son bureau comme le lait sur le feu. Dès qu’il entre, et pour ne pas le rater, je me pointe instantanément face à lui à travers une petite ouverture pour le mettre devant le fait accompli. Je lui tends l’argent qu’il compte et il me joint ensuite un reçu que je devrais le remettre à l’agente qui se trouve de l’autre côté en sortant de ce réduit. Là, la dame me tend un autre reçu qui prouve le virement. En sortant, c’est déjà trop tard pour envisager une autre course.

Quel exploit ! On passe plus d’une heure et demie pour faire un versement alors qu’il y a à peine quelques jours, je venais d’assister à cette présentation sur data show sur les toutes dernières technologiques acquises par notre pays. Est-ce que le problème réside dans notre inorganisation quotidienne ? Je ne peux comprendre que ce service n’a pas changé d’un iota depuis au moins 5 années, depuis que je n’ai plus remis les pieds. Ce sont toujours les mêmes méthodes archaïques qui s’éternisent. Une gouvernance périmée qui persiste depuis des lustres. J’ai oublié de porter à votre connaissance que j’ai appris sur le tas que l’on ne peut faire un virement directement d’un compte Ccp à un autre, ou d’un compte bancaire vers un compte postal. Il faut d’abord retirer l’argent liquide d’un compte pour ensuite le verser sur un compte. Il faut rappeler que nous sommes en 2015 et que l’on ne voit pas encore le bout du tunnel. J’ai l’impression que l’on ne veut pas innover ou se développer, que l’on souhaite même stagner. Celui qui n’avance pas, régresse indéniablement. On veut bureaucratiser tous les services. On dirait que c’est fait exprès pour occuper les citoyens dans ces situations burlesques à vous donner l’envie de fuir. Mais on est toujours là, on n’a pas un autre pays de rechange. On doit lutter tous les jours.

Une semaine s’est écoulée pour vivre une autre amère expérience. C’est celle de ces cartes bancaires que l’on a voulu les mettre en circulation pour que notre pays ne reste pas à la traîne des pays retardés. Mais on ne peut rien faire avec ces cartes sauf les utiliser pour retirer de l’argent à partir d’un distributeur de billets de banque. On les utilise généralement le plus souvent que lorsque l’on tombe en panne de liquidité au cours d’un week-end. Et encore ! Par un vendredi, j’ai tenté la chose en se présentant devant un de ces fameux distributeurs que l’on contemple admirablement de loin. J’ai introduit la carte, la machine me demande le code secret. Je le valide en suivant toutes les étapes qui suivent.

Arrivé à la fin de l’opération, le distributeur m’éjecte sans aucune raison la carte. Je suis passé par 3 autres distributeurs, mais c’était toujours le même constat. Je me suis rappelé de la conférence d’ATS et je me suis posé la question si Algérie Télécom ne devrait pas d’abord nous régler les petits pépins quotidiens afin de penser à sa folie des grandeurs. On ne peut pas se vanter de posséder la toute dernière technologie, clés en mains, pour concevoir un avion alors que l’on demeure incapable de fabriquer ne serait-ce qu’un petit minable clou. J’ai appris par la suite que ce sont toujours les déconnexions du réseau qui sont responsables si ces distributeurs ne fonctionnent et que cela dépende toujours d’Algérie Télécom qui détient le monopole. Imaginons qu’un touriste étranger débarque dans notre pays. Est-ce qu’il pourrait disposer de sa carte pour régler un billet de train ou d’avion ? Est-ce qu’il pourrait régler sa note dans un restaurant, acheter quelque chose dans un magasin ou faire un plein d’essence dans une station sans que l’on soit désolé de lui répondre que la connexion s’est coupée et qu’il va falloir payer en liquide au moment où ce moyen existe depuis fort longtemps chez nos voisins ? On nous parle ces derniers temps du paiement électronique, mais je crains encore une fois de plus que ce ne serait qu’un effet d’annonce, sans lendemain, pour donner l’illusion de paraître moderne, que ce ne serait qu’un autre rêve inaccessible au pays de la « Chkara ».


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jeudi 4 juin 2015

Le changement, c’est pour quand ?

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Cet article est paru dans les colonnes du Quotidien d'Oran du Jeudi 04 Juin 2015 sous le lien suivant: 
-en format pdf zippé: http://lequotidien-oran.com/pdfs/04062015.zip 
-en format html: http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5214539
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Après chaque nouvelle nomination d’un ministre comme le fût au début du week-end précédent, ce sont tous les responsables du secteur, plus particulièrement, ceux qui ont été placés par l’ancien ou par ses collaborateurs les plus proches, commencent à s’inquiéter de leur étoile montante et de leur percée fulgurante. C’est la panique à bord surtout lorsqu’on vient de nulle part en grillant au passage toutes les étapes conventionnelles. Quand on a été nommé, pas sur une liste d’aptitude de compétences et d’intégrité morale, mais sur une liste noire à partir de son carnet d’adresses ou par des méthodes loin d’être universelles.

En attendant, ils se font actuellement tous petits en attendant que leurs sorts soient définitivement scellés. Ils réfléchissent comment changer d’attitude en fonction de la pensée du nouveau, selon ses désirs et ses interdits. Il faut imaginer ce qu’il adore de ce qu’il exècre. Ils sont prêts à effectuer si nécessaire le grand écart de 180° degrés. Ils sont aussi disposés à se jeter en mer pour la cause en comblant le nouveau locataire qui peut décider de leur vie comme de leur mort sur une simple signature sauf s’ils ont les bras longs et les épaules très larges pour conserver le précieux fauteuil.
On ne joue pas de son avenir avec les anciens sentiments. Il faut chercher les hobbys du nouveau afin de lui plaire coûte que coûte, quitte à jouer le rôle du bouffon dans la cour. On efface tout de son passé qui puisse déranger ou fâcher le frais patron. La première chose, c’est d’activer ses réseaux pour percer les secrets du nouveau décideur. Il faut chercher même les petits détails les plus infimes et intimes. La conservation du poste en dépend, cela mérite tous les sacrifices et en grimpant tous les obstacles.

La première nuit de l’annonce du nouveau ministre, fût reçue comme un véritable cauchemar par certains sur qui pèse le doute ou avaient des histoires avec l’inattendu chef. Dommage qu’on ne leur a pas laissés le temps afin de déchiffrer les sources de cette annonce qui a pris de court, comme des novices, les responsables les plus aguerris. Ils auraient pu déceler le futur nom du néo-ministre qui leur permet d’anticiper toute action en se rapprochant de son entourage avant qu’il ne soit trop tard. Il faut anticiper les choses. Ils auraient même pré-fabriquer en privé devant les autres collègues d’éventuelles désaccords avec l’ex pour bien s’engager à changer la face. Tous les bienfaits de son ex-protecteur sont purgés instantanément de leur mémoire au moindre changement. Ainsi va la vie pour ceux qui n’ont pas d’amis mais juste des alliés de circonstances et d’influences qu’ils changent au gré des mutations brusques du système.

Il faut choisir le temps du retournement de la veste, ni avant, ni après, mais exactement au moment opportun, Si on ne l’avait pas fait à temps, on doit maintenant se terrer en attendant des jours meilleurs ou pires selon la température du climat ambiant. Les prémices du pain noir commencent à voir le jour. Les années des vaches maigres, c’est dans quelques semaines pour certains zélés. Leurs ventres sont pleins de foin à allumer. C’est ce qui arrive lorsqu’on ne sert pas le pays mais on se contente de satisfaire les besoins de l’homme fort du moment.

L’ancien va devenir le pestiféré, il sera considéré comme de la mauvaise compagnie qu’on tente d’éviter comme de la peste sauf s’il sera appelé à vivre d’autres hautes fonctions. Dans le cas où il est appelé à manger son pain rassis, les subalternes ne doivent plus évoquer son nom ou son passé à la tête du ministère, devant son successeur. Il devra être banni à jamais du vocabulaire des subordonnés sinon sa destinée sera la traversée du désert jusqu’à ce que le système fasse appel à lui comme si de rien n’était.

Par contre, l’arrivée à la tête du ministère doit senti comme une liberté par certains qui se désengagent de la tutelle des anciennes cautions. Ils vont pouvoir sévir dans leur fief surtout contre ceux dont les fils les liants à leurs soutiens sont brisés. Ils vont avoir la main libre et lourde. Ils vont pouvoir enfin rattraper  le temps perdu en frappant de toutes leurs forces sans avoir la crainte d’être éjectés. C’est pour cette raison que les petits vont aussi se faire tous tous petits pour ne pas subir fortement la revanche qui les attend au tournant.

Pour ceux qui n’ont pas eu la chance de prendre le départ dans les précédents starkings-blocks, ils vont à nouveau postuler pour un mandat en décidant maintenant de s’allier avec le diable pour recevoir les faveurs du nouveau maître. Ils sont déterminés à vendre leur âme à n’importe quels acheteurs qui leur montrent la voie des cimes et du mirage du bonheur. C’est une occasion inouïe, impossible à rater, autrement ce sera une grande amertume de plus. Il faut faire valoir leurs services et ce qu’ils proposeront en échange par rapport à leurs prédécesseurs. Ils doivent faire monter les enchères jusqu’aux plus offrants. La montée vers les hauteurs doit être très onéreuse. Le prix à payer est sans aucun doute très cher. Toute ascension mérite récompense.

C’est une bataille terrible entre les prétendants identiquement aux jeux d’échecs. Ce sont des candidats qui ne contentent pas seulement des pions sur l’échiquier mais sortent au fur et à mesure, moult tours de leurs poches dorés. Ce n’est pas une guerre virtuelle de PlayStation mais c’est à un véritable combat sans merci qu’ils se livrent sur le terrain en cherchant à brouiller les cartes de l’ennemi et en promettant monts et merveilles. Les champions dans les ruses et les flèches doivent absolument remporter les mises haut la main. Les antagonistes, qui sont pour la plupart des opportunistes et qui cherchent à accéder là-haut par les moyens les plus usurpatoires, deviennent comme des fauves dangereux lancés dans la nature et préparés à dévorer tout sur leur passage pour défendre leurs biens mal-acquis.

Quant aux autres, qui constituent la majorité, qui ne sont habitués à vivre ces pratiques infectes et toutes ses filouteries, ils assistent malheureusement en observateurs presque amorphes et sans aucune réaction ni un quelconque réflexe. Ils encaissent la mort dans l’âme toute nomination imposée. Ils n’ont aucun contre-pouvoir pour équilibrer la balance. Ils savent que ce sont des va-et-vient incessants qui ne vont pas tous dans l’intérêt du pays. Qui, si c’était un être humain, il devrait souffrir profondément dans son âme. Heureusement qu’il ne sent rien de ce que l’on endure tous les jours. Lui, qui est arrosé du sang du sacrifice de ses meilleurs enfants, il ne perce rien de cette valse de ces perpétuelles mouvements de responsables qui sont désignés, sans aucun programme d’action ni vision sur le long terme, selon les lobbys, le système des quotas et en fonction du centre de gravité de l’indéniable premier garant.

Tout le monde a entendu certainement, lors des multitudes campagnes qui ont dilapidé beaucoup d’argent au pays, des devises sur le changement. On est lassé d’entendre ce type de slogans vides qui sont à des années-lumière de la réalité. Il y a plus de 50 années, les algériens rêvaient d’une Algérie où le mot « démocratique » devrait avoir une signification tangible pour bâtir main dans la main un pays à la hauteur de nos espérances de l’époque. Plus d’un demi-siècle après, on ne peut que se poser la question sur le choix des critères et des paramètres qui décrètent le choix de la nomination des responsables dans ce pays.

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