mercredi 30 novembre 2016

Des primaires: Est-ce possible en Algérie ?

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Cet article est paru dans les colonnes du Quotidien d'Oran du jeudi 1er Décembre 2016 sous le lien suivant: 
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Par la pénurie, de vrais débats politiques, synonymes d’un désert démocratique, je sais que grâce aux réseaux sociaux, de nombreux compatriotes algériens avaient suivi assidûment les primaires de la droite et du centre français comme celles des primaires de la gauche de ce pays en 2011.

Depuis quelques années, on assiste donc à ces luttes impitoyables par programmes interposés et des débats d’idées, pour l’arbitrage des ambitions présidentielles des candidats d’un même bord politique. Les états-majors de ces partis ne craignent nullement les divisions en leur sein durant les campagnes électorales de leurs primaires. Au contraire, ils voient cela comme un renouveau de leurs partis et un nouveau souffle à inculquer par l’association direct de leurs adhérents et sympathisants appelés à départager les poulains pour au final ne laisser place qu’au cheval gagnant. Ils la voient également comme des exercices pour la préparation grandeur nature de la campagne présidentielle qui attendent leurs candidats favoris. Les candidats perdants ne doivent nullement rester à la marge, ils doivent s’engager non seulement à soutenir publiquement le candidat sortant mais à s’impliquer activement à sa campagne.

Peut-on imaginer que de nombreuses candidatures puissent se déclarer au sein de nos partis sans que l’on redoute leurs éclatements une fois les primaires consommées ? Que des partis s’émiettent en plusieurs morceaux, en quelque sorte comme des micro-partis avec de multitudes de partisans qui se livrent des batailles sur le terrain et seraient regroupées une fois la partie sifflée ? Ceci n’est possible que si les urnes décideront du destin politique de chaque prétendant. Que si la voix d’un électeur ne soit pas détournée à d’autres fins et pèserait de tout son poids.

Au fait, la participation au vote des dernières primaires de la droite française était ouverte à tous. Il fallait au préalable être inscrit sur la liste électorale au 31 décembre 2015, de verser 2 euros par tour de scrutin et de signer sur place la charte d'adhésion aux valeurs de la droite et du centre. On paie donc pour voter ! Sans compter le déplacement aux bureaux de vote et sans qu’aucune procuration ne soit acceptée. Quoiqu’ayant coûté 8 millions d’euros pour environ 8,5 millions de votants aux deux tours, ces primaires ont rapporté comme bénéfice net plus de 9 millions d’euros. Une belle cagnotte qui sera mise à la disposition de l’heureux élu pour faire campagne de la dernière ligne droite. Il n’y a ni aide de l’état ni ceux de ses institutions. C’est ce qu’on appelle une réelle indépendance financière.

Serait-il possible de tout cela chez nous ? Sans l’aide financière de l’état, presque tous les partis vivent sur le dos du contribuable algérien. J’en doute fort bien que les cotisations des adhérents soient à jour. Est-ce possible de demander 50 ou 100 dinars à chaque électeur à d’éventuelles primaires ? Pour le moment, on leur paie le casse-croûte, l’argent de poche de la journée, le déplacement gratuit dans des bus affrétés et ils feintent de voter à cause de la crédibilité perdue. Quant aux autres, les réels scores masqués de la participation en font foi.

Et puis, la chose quasi-impossible qui ne puisse aujourd’hui se réaliser est la mise, du fichier de la liste électorale nationale, à la disposition des partis pour vérifier si les électeurs votant à leurs primaires sont effectivement inscrits sur cette liste. Il faut souligner que ce fichier est le véritable nœud gordien pour toute élection et c’est là que tout se joue chez nous. Si les partis organisaient de telles primaires, elles acquéraient énormément d’expériences dans l’organisation d’élections et pourraient minimiser à l’avenir la fraude qu’ils dénoncent à chaque élection. Ce qui fait certainement craindre certaines parties occultes pour leur avenir.

Pour le moment, on n’assiste au sein de nos partis qu’à des redressements pilotés de l’extérieur et exécutés souterrainement de leur intérieur si jamais un clan en a un besoin crucial pour se débarrasser par des méthodes loin d’être académiques, des éléments les plus gênants ou les plus risqués pour son ascension. C’est vrai que des « primaires », on en a tous les jours de l’année, il faut savoir les palper. Parfois, on lance des ballons sondes à tâter l’opinion pour tel ou tel candidat. Ensuite, on guette le sens du vent pour suivre le candidat tout désigné par les vrais décideurs qui veillent au grain sur les intérêts du groupe. Tout le reste fait partie d’un même scénario de vieux films de série c.

Lors du premier tour de ces primaires de la droite et du centre français, tout le monde attendait la sortie dégradante de nicholas sarkozy. Jamais, je n’ai vu autant de jubilations et réjouissances de facebookiens algériens pour la défaite de celui-ci, certainement le politique le plus détestable, non seulement en Algérie mais à travers les peuples des autres pays du Maghreb et du monde arabo-musulman, pour avoir été celui qui a détruit la Libye, volé et tué son leader Mouammar Kadhafi. Le bonheur des algériens ne serait complet que lorsqu’il le verrait un jour jugé par le TPI et emprisonné jusqu’à la fin de ces jours.

En tous les cas, les caricatures que l’on a vues sur Facebook sur cet homme désormais retraité politique lui prédisent le sort d’être jeté dans l’oubli pour de bon dans les poubelles de l’histoire. Le monde ne se comporterai que mieux sans lui à l’instar des bush, netanyaho, blair et tant d’autres. En tous les cas, grâce à ces primaires, les électeurs français l’ont éjecté comme il se doit, de la manière la plus démocratique qui soit, et de la plus civilisée qui existe. Lui, qui se croyait être le nombril de la politique française et qui reniflait d’un effet boomerang.

Après le premier tour de ces primaires, et dès que les résultats étaient connus, les perdants reconnaissaient leurs défaites sans évoquer ni fraude, ni encore de bourrage des urnes, ni de la non-crédibilité de la haute autorité de l’organisation interne de ces primaires qui gère les élections, qui notons au passage qu’outre des politiques, elle se compose également de membres externes tels que des juges dont l’intégrité et les compétences sont avérées. Au soir du second tour et après la proclamation des résultats, les deux candidats finalistes se sont adressés à leurs sympathisants et qui se sont retrouvés une demi-heure plus tard au siège du comité d’organisation pour une réunion de leur famille politique comme si de rien n’était après que les électeurs aient nettement tranché. Le parti est ainsi réuni et consolidé et se sent plus que jamais fort derrière un seul candidat qui aurait la confiance de tout son camp politique et avec un programme à peaufiner pour son pays.

Tandis que chez nous, on continue à manger notre pain noir. Il n’en est point de tout cela et de ce genre de choses dont on s’est rassasiées chez nous et qui nous font de plus en plus souffrir et le pays avec. C’est pour cela que nombreux de mes semblables se sont tournés vers ces élections dont on rêvera un jour se dérouler pourquoi pas dans notre maison. Ne nous mériterons pas un tel saut dans la qualité ? On nous a toujours dit chez nous que ces trucs ne sont pas faits pour nous mais avec l’ouverture à la mondialisation, les choses ne sont plus ce qu’elles étaient du temps où ramener un magazine de l’étranger était considéré comme un sacrilège.

On revendique une place parmi les grandes nations mais en même temps on nous relègue parmi les plus pires. On aspire à une équipe nationale de foot qui participe à la coupe du monde mais en politique, on veut nous faire jouer à la relégation. De telles primaires ne peuvent qu’aider à la purification des partis. Sans ces tours préliminaires, la politique locale continue à produire de la médiocrité, de mauvais élus et d’exécrables assemblées. Les poids lourds seraient mis à l’écart et les poids plumes seraient plébiscités virtuellement. Sans l’élimination ou la qualification par des urnes au sein des partis, celles des urnes finales à grande échelle ne seront que mirage.


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mercredi 9 novembre 2016

De ces irresponsables de dernier cri

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L’Algérie souffre d’un mal qui est devenu un véritable désastre. C’est celui de ces responsables qui n’assument pleinement leurs responsabilités. La majorité d’entre-eux adopte la situation du statu-quo devant les difficultés. Moins ils bougent, et moins ils ont des soucis et plus ils ont la chance de pérenniser dans le poste. C’est ce qu’ils pensent, malheureusement. Ils y tiennent énormément à leurs statuts de chefs dont ils ne veulent plus s’en défaire. C’est leur gagne-pain au détriment des valeurs. Ils deviennent malades s’ils sont dépossédés de leurs avantages et leur aura. C’est aussi leurs façons d’exister mais dommage, nuisiblement pour la chère Algérie.

Lorsque les problèmes surgissent dans leurs secteurs, ils restent complètement figés. Ils se font même tous petits en tentant de se faire oublier en attendant de laisser passer l’orage. Plus de peur que de mal pour eux, tout à fait le contraire pour l’établissement. Ils rentrent presque en hibernation tellement ils ne cherchent nullement à démanteler les obstacles et dissoudre la catégorie des privilégiés. C’est la stratégie qu’ils adoptent et dont souffre inlassablement la mère-patrie.

On aurait bien souhaité qu’ils réagissent même en machiavel mais hélas ils s’écrasent complètement devant le moindre petit bobo. Avant de penser à régler ces délicates situations, ils cogitent d’abord à sauver leurs stricts intérêts avant de daigner songer à ceux de l’institution. Leurs profits priment avant tout. Pourtant, ils disposent de leurs prérogatives qui délimitent leurs champs d’action. Mais ils ne pourront jamais avoir les mains libres et agir en souverains tant qu’ils sont désignés par défaut à leurs postes par leurs parrains.

Ils n’osent nullement agir en toute clarté et en toute transparence mais ils préfèrent s’agiter derrière les rideaux et téléguider leurs sbires et leurs marionnettes pour le malheur de l’Algérie. Ils ne pourront jamais affronter les vrais problèmes tant qu’ils n’assument pas les pouvoirs dont ils ne disposent point sur le terrain de la réalité. Ils ne pourront jamais remuer le simple petit doigt tant qu’ils n’ont pas reçu l’ordre de leurs tuteurs inavoués.

Ils savent qu’à la moindre initiative de leur part, ils sont grondés, avertis et mis au coin en quarantaine. Et placés sur la liste des révoqués s’ils persistent à tenter d’échapper des rangs. Ils ne lèveront pas l’index tant qu’ils n’ont pas été autorisés. Ils baisseront les yeux à la vue de leurs bienfaiteurs et de leurs appuis qui les ont mis en haut de l’échelle sans qu’aucun mérite, ni une infime intégrité ne les dictent.

Dès qu’ils sont démasqués, ils fomenteront milles et une fumisteries pour se dérober. En votre présence, ils distillent des paroles mielleuses qui vous envoûtent et vous plient totalement dans leurs poches. Ils vous endorment en vous promettant monts et merveilles, au tournant, vous ne verrez même pas la queue d’une souris. En votre absence, leurs  retours de veste seront assurés. Ils deviennent d’autres personnes qui vous éradiquent de leurs cervelles. Vous n’existez plus, vous devenez une puce à humilier et à écraser.

Le mensonge devient un de leurs exercices favoris et une addiction dont il va falloir consulter le plus rapidement possible un spécialiste pour se soigner de cette néfaste dépendance ou si grave encore, un séjour en clinique est indéniable pour définitivement se sevrer. Ils mentent comme ils respirent tellement ils sont à l’aise dans cette basse épreuve. Les mirages sortent de leurs bouches sans que leurs consciences puissent les remettre en question. Plus ils perdurent dans la responsabilité et plus leurs impostures deviennent trop flagrantes.

Lorsque vous les saisissez par écrit sur une quelconque interpellation, ils n’utilisent jamais la même procédure. Pourtant c’est le nerf de la guerre d’une administration qui prône le respect des textes. Ils ne veulent jamais laisser des traces écrites et ineffaçables qui peuvent, comme ils l’admettent, se retourner contre eux et les compromettre. Ils se détournent notoirement de leurs missions. Ils préfèrent opérer verbalement à l’image des sans-papiers en situation irrégulière.

Pourtant ils font des pieds et des mains lorsqu’ils postulent pour la responsabilité pour arracher la fonction convoitée et faire valoir leurs carnets d’adresse. Ils exhibent toute leur prétendue capacité de gestion et affichent publiquement leurs douteuses aptitudes à diriger en toute transparence et objectivité mais une fois installés, ils ne se souviennent de rien. Ils font des virages à 180 degrés. Ils deviennent de véritables caméléons à se muer en toutes les nuances selon le client en face et le climat régnant. Tous les acteurs influents sont consultés pour leurs nominations contrairement aux concernés qui encaissent et attendent le renouveau mais en vain.

Ils ne répandent partout que des promesses mais jamais ils ne les réaliseront sauf bien sûr à leurs garants à qui ils jurent fidélité et allégeance tant qu’ils sont au sommet et sans omettre de courber comme il se doit l’échine. Pire encore, ils proposent leurs services sans qu’ils soient sollicités. Pour le reste, c’est un autre personnage qui ne se rappelle de rien, feintant de vous reconnaître. Il perd subitement toute mémoire en vous disant de lui rappeler les faits. Il veut à chaque occasion ouvrir une nouvelle page blanche après avoir obscurci volontairement la précédente. Vous vous lassez et vous abandonnez finalement la partie. Quelle ruse !

Ils traînent presque tous des boulettes derrière eux qu’ils ont la crainte d’être découverts une fois éjecté de leurs trônes. Ils se servent d’abord et leurs proches amis. Les miettes, c’est pour la troupe après avoir réussi à passer toutes les embûches bureaucratiques dressées. Ils veulent assurer leurs bases arrières qu’inchallah leurs vœux seront balayés. Ils ont tout le temps la peur au ventre et sur leurs gardes si jamais le signal se déclencherait fatalement. Ils ne font jamais de beaux rêves les nuits à cause des cauchemars qui les hantent dans l’obscurité. Ils sont très nerveux, collés en permanence à leurs téléphones à la veille d’éventuels renversements. Ce qu’ils essaient d’éviter, c’est la chute libre, eux qui se voyaient toujours en perpétuelle ascension.

Ceci est la nouvelle race de ce genre de responsables qui ne reculent jamais devant l’impensable en emportant tels des bulldozers tout sur leur passage et principalement ceux qui les gênent. Ils sont scotchés aux sièges à l’instar de sangsues pour ne plus penser à ne les lâcher. Ils ne font que les chauffer pour rien. Ils freinent toute émancipation naissante et toute voie dérangeante. Ils étouffent dans l’œuf  toute volonté qui va à l’encontre de leurs occultes besoins et appétits incessants. C’est très inquiétant que le pays traîne ces casseroles qui ne font que le régresser et le sous-développer.  

Désormais, ils n’ont plus la pudeur de se dévoiler. Ils se bombent le torse en se vantant d’abuser de la grande supercherie. Toute duperie durera ce qu’elle durera mais disparaîtra un jour à jamais lorsque le vent tournera et ne subsisteront que leurs ruines. L’histoire aura du pain sur la planche à noircir ses pages de ces témoignages indélébiles. Au moment de l’éradication, c’est la panique qui les envahirait lorsque sonnent les glas. Rira bien qui rira le dernier, la nouvelle sera rapportée par les ultimes arrivés comme le dit si bien l’adage populaire.       


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samedi 22 octobre 2016

Facebook et son direct « On Live »

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Cet article est paru dans les colonnes du Quotidien d'Oran du jeudi 20 Octobre 2016 sous le lien suivant: 
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Les réseaux sociaux dans le monde et plus particulièrement Facebook an Algérie, est en train de bouleverser complètement le monde médiatique. Avec le dernier outil, on peut même créer en miniature sa propre chaîne de télévision !

Il suffit juste de posséder un smartphone, de disposer d’une puce téléphonique, de contracter un pré-paid ou un abonnement 3G (avec la 4G, c’est encore mieux), d’ouvrir une page Facebook. Les facebookiens seront aussitôt membres de votre page s’ils cliquent sur « J’aime ». Voilà pour l’introduction. On peut ainsi récolter au départ des dizaines d’adeptes par jour selon la célébrité de la page pour en finir avec des millions au bout de quelques temps. La page la plus suivie actuellement avoisine les 100 millions de membres pour  1 milliard 750 millions  de comptes Facebook [1]. Selon un site spécialisé [2], le nombre de comptes Facebook en Algérie est aux alentours de 15 millions et ne cesse d’augmenter avec une pénétration de 37,3 % au sein de la population. Il reste donc encore des millions d’algériens à conquérir.

Pour diffuser en direct, il n’y a en ce moment rien de plus simple. Il suffit juste à l’auteur de la page de cliquer en bas sur l’icône « Diffuser en direct ». Et le tour est joué. Tous les facebookiens, qu’ils soient membres ou non de sa page, peuvent regarder ainsi en direct ce qu’il fait le propriétaire. Il peut être donc connecté en permanence avec ses suiveurs. Qu’il soit à Paris, Londres, New York ou Alger, il peut diffuser tout ce qu’il veut « on live » avec sa petite caméra au point de son téléphone. C’est en quelque sorte une petite télévision ambulante qui peut se déclencher à tout instant. C’est génial comme trouvaille pour détourner les médias officiels et faire taire toutes les rumeurs. Imaginons qu’une célébrité, en train de faire sa campagne électorale, alors en plus de son compte, chaque personne qui assiste à son show peut émettre à ses propres amis le direct de l’évènement. C’est à une pyramidale diffusion qu’auront droit à regarder les électeurs sauf si on leur coupe l’internet !

Vendredi 14 Octobre dernier, le politicien Rachid Nekkaz l’avait utilisé à son profit dans la ville de Toul en France et qui est le fief électoral de la non moins controversée politicienne l’eurodéputée Nadine Morano. L’Algérien, qui a d’ailleurs selon lui demandé à être déchu de sa nationalité française, est allé tout seul dans cette petite localité en prenant le train avec son téléphone avec comme seule arme pour être en direct avec ses « followeurs ». Arrivé sur place dans une ville qui nous semble-t-il ne connaissait pas, il demandait aux passants le centre des impôts de la ville où l’attendait de pied ferme Nadine Morano, accompagnée pour la circonstance de ses fidèles militants de sa circonscription. On avait assisté à des échanges sulfureux et à la fin, la police est intervenue pour ouvrir la voie à Nekaz afin qu’il puisse payer une amende anti-nikab. Passons sur sa démarche et de ses réelles intentions mais médiatiquement avec des outils rudimentaires, il a fait vraiment le buzz que ce soit en direct ou en différé sur Facebook et sur Youtube.

Le 17 octobre suivant, il a réitéré son coup cette fois-ci à Paris en participant à sa manière avec la commémoration des évènements du 17 octobre 1961 en agrémentant sa diffusion par la communication directe avec ses fans sur place. A cette cadence, il va sans aucun doute essayer de créer toujours l’actualité en captant encore plus d’attention. Ce qu’il vient de faire n’est certainement qu’une étape. Le sensationnel est à venir.

Ce qu’il faut retenir de cette expérience, c’est que certainement les autres acteurs de la scène publique algérienne que ce soient les politiciens, les syndicalistes, les associations vont à coup sûr lui emprunter le pas en utilisant ce moderne et simple procédé pour être en contact de proximité avec leurs adhérents. Cela risque de bouleverser le champ de l’audio-visuel algérien classique malgré son ouverture vers le privé et bousculer encore une fois les médias publics qui sont en retard de plusieurs décennies en se prenant  toujours dans ce domaine pour le nombril de l’Algérie. Avec l’avènement de la téléphonie 4G, la cadence de la disparition des anciennes méthodes médiatiques va encore s’accélérer davantage.

La recette de Nekkaz ne peut laisser personne indifférent. Que ce soient ceux qui l’approuvent ou ceux qui la désavouent. Il y a ceux qui le trouvent manipulateur, perturbateur et provocateur ou ceux qui l’applaudissent des deux mains. Il y a aussi ceux qui le trouvent ridicules et ceux qu’ils l’adoptent en indomptable.

Si on se fie au site Socialbakers [3] qui analyse les chiffres des réseaux sociaux, sa page facebook occupe, au nombre de ses admirateurs, la 3ème  place au niveau national parmi le personnel politique du pays. Et son étoile ne cesse de monter. Incontestablement, il mène une campagne avant la lettre et cela va à coup sûr donner des idées aux autres prétendants.

Sources :



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mercredi 7 septembre 2016

Entre reconnaissance de là-bas et anonymat d'ici

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Cet article est paru dans les colonnes du Quotidien d'Oran du Samedi 17 Septembre 2016 sous le lien suivant: 
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Il y a quelques années, la télévision publique algérienne avait diffusé un long reportage sur les cerveaux algériens établis à l’étranger et qui font le bonheur de nombreux laboratoires de recherche étrangers. Le point commun de ces scientifiques algériens, est d’avoir tous connus l’école algérienne des années postindépendance. Ensuite, profitant des bourses octroyées surtout durant les années 70 et 80 par l’état algérien, ils sont allés pour la plupart d’entre-eux à l’étranger pour préparer des diplômes d’ingénieurs au profit de la Sonatrach, la Sonelgaz, la Sonelec, la Sonacat, la Sonarem, etc (dénominations des entreprises algériennes de l’époque socialiste) et des thèses de doctorat toutes spécialités confondues pour ceux qui ont été envoyés en formation par l’université algérienne.

Au terme de leur formation, on peut diviser ces diplômés en deux grandes catégories. D’un côté, celle composée de ceux qui avaient opté de rester définitivement à l’étranger tout en sachant que leur pays d’origine ne pouvait pas leur offrir toutes les garanties et les commodités d’une carrière à la mesure de leurs talents et de leurs aspirations. De l’autre, bardé de diplômes, le plus gros de l’effectif est rentré au bercail avec comme objectifs d’abord d’honorer leurs dettes envers leur pays qui avait payé leur formation pour le servir tout en pressentant que l’évolution de la carrière scientifique allait être compromise. Pris de remords, ils ont mis l’intérêt du pays au détriment de leurs intérêts strictement personnels tout en sachant qu’ils avaient beaucoup à perdre dans l’affaire sur les plans salaires et avantages.

Peu importe, il fallait faire un sacrifice. On peut dire qu’ils l’ont fait pour la bonne cause mais ce sont certaines mentalités du pays qui ont failli à leurs missions en les marginalisant car croyant menacer l’ordre établi. Tout ce beau monde, au retour de sa formation, s’est vu offrir des postes qui ne cadraient pas assez bien avec ses nouvelles ambitions. Cette dernière catégorie s’est ensuite subdivisée en deux groupes, le premier comprenant ceux qui se sont installés définitivement au pays et le second, composant de ceux qui ne se sont jamais adaptés à cette situation et qui n’ont pas résisté aux appels des sirènes de l’étranger.

Si les médias algériens s’étaient beaucoup intéressées à la réussite de ces algériens qui s’étaient établis dans les pays développés, elles ne s’étaient jamais demandées pourquoi, ni chercher les causes de leurs échecs dans le pays. Ils présentaient ni plus ni moins les premiers comme étant des lumières plus intelligentes qui ceux vivant au pays, créant même au passage un certain complexe d’infériorité et d’inaptitude à relever les défis.

Elles ne s’étaient pas posées la question pourquoi un balayeur au pays devient plus performant lorsqu’il traverse la méditerranée. Un enseignant qui subitement retrouve toutes ses bonnes sensations, toute son énergie et sa spontanéité pour progresser, pour bien faire son boulot. Lui, dont on n’a point misé un seul sou sur ses qualifications. Un chercheur, lorsqu’il trouve tous les moyens à sa disposition, que ce soient matériels ou morals, ne peut que faire valoir ses compétences et améliorer indubitablement ses performances.

L’exemple de ces derniers jours nous vient d’un footballeur, en l’occurrence Islam Slimani, qui acquis pour une bouchée de pain par le Sporting de Lisbonne, s’est vu, au bout de trois années, valorisé plus de 140 fois pour atterrir dans le championnat le plus médiatique du monde, à savoir la première ligue de football anglaise chez Leicester, le champion sortant. Pourquoi ce joueur n’est-il pas parti directement de Belcourt à Londres ? Il faut souligner que l’apprentissage a été certainement dur car il fallait corriger tous les tares de la formation acquise en Algérie. Il fallait, si j’ose dire, le reformater et nécessiter une mise à jour, où seul le talent inné est conservé et bonifié. Par un changement d’environnement, le toc est ainsi transformé en or. Les défauts sont transformés miraculeusement en qualités. L’émancipation et l’épanouissement, se sont donc donnés rendez-vous dans cette atmosphère très propice pour toucher les cimes.

Donc, les aptitudes existent dans le pays mais elles ne sont pas assez exploitées. Un travailleur, pas assez payé, alimenté et reconnu, ne peut produire de l’excellence. Il n’engendre que de la médiocrité et de la défaillance autour de soi. Il n’y va pas de l’avant, il risque même de reculer. Un chercheur qui manque terriblement de moyens, ne peut malheureusement générer que des carences dans son milieu, semer de la paresse en tuant toutes les bonnes initiatives. Pour l’achat d’un outil de travail, comme un disque dur d’un ordinateur ou d’une dérisoire rame de papier, il doit cravacher péniblement pour l’obtenir tellement la bureaucratie s’est installée dans la durée. Minés par ces obstacles, il finira par rendre inévitablement le tablier.

Il est plus ordinaire et plus prompt dans ce pays de voler des millions de dollars du trésor public que d’acquérir un netbook pour un enseignant chercheur. Il est plus aisé d’obtenir un stage à l’étranger pour une équipe locale de foot de ligue 1 ou 2 et même préparer l’inter-saison dans deux ou trois pays différents que pour un enseignant-chercheur d’arracher un quelconque stage de courte de durée de quelques dérisoires centaines d’euros ou d’assister à une manifestation scientifique.

Vu la crise de ces derniers temps, ces stages sont carrément gelés depuis quelques semaines. Chose qui n’a nullement été envisagée durant les années où le pays était endetté et asphyxié par le FMI. Nos parents pauvres géraient beaucoup mieux leur famille que le pays pour les gouvernants. Ils mettaient toujours l’école avant le ventre. Toute la famille serrait la ceinture pour assurer l’éducation de l’un des leurs, au plus doué en particulier pour aller faire l’apprentissage dans une zaouia avant l’indépendance lorsque l’école française leur était proscrite.

Comment voulez-vous que les choses progressent, que les scientifiques locaux puissent être à la hauteur de leurs homologues étrangers s’ils ne bénéficient pas des mêmes conditions de travail ? Ce n’est pas une question d’intelligence, ni ceux qui sont sous d’autres cieux sont plus aptes que ceux qui évoluent dans les universités et les écoles algériennes. C’est plutôt, une fatalité de système, une déficience dans l’organisation de nos institutions. Certes, l’école existe mais elle ne détecte pas les talents, ni les couve, ni les accompagne dans leur progression. Dans la majorité des cas, ils sont tués dans l’œuf. Mais lorsqu’ils trouvent des oreilles attentives et des esprits attentionnés, ils ne peuvent qu’émerger, que sortir de l’ombre, que se révéler pour ne plus moisir en profondeur.

Depuis un certain temps, on n’arrête pas de nous parler du Dr Elias Zerhouni, américain d’origine algérienne et qui était parti aux Etats-Unis à l’âge de 24 ans après avoir obtenu son doctorat en médecine à l’université d’Alger. Une question me taraude toujours l’esprit, de ce qu’il serait devenu s’il serait resté au pays. Il serait peut-être à 99 % de chance dans l’anonymat le plus total, une inconnue parmi d’autres. A 65 ans, on l’aurait déjà poussé aux portes de la retraite.

D’autre part, on ne cesse ces derniers de comparer les entreprises locales par rapport aux sociétés étrangères qui sont venus exercer au pays. C’est vrai qu’elles travaillent plus que celles des autochtones. C’est vrai qu’elles excellent dans le travail. Que leur programme évolue beaucoup plus vite. Qu’elles travaillent pour la plupart sans arrêts, jours et nuits, 24h/24. Mais, on ne peut comparer l’incomparable. Il faut d’abord comparer les salaires pour pouvoir effecteur les évaluations.

Je me rappelle toujours de ce décret de l’enseignement supérieur qui valorise jusqu’à onze fois le salaire d’un enseignant étranger par rapport à celui de son collègue algérien. C’est vrai que les enseignants étrangers, malgré cette loi, ne se bousculent pas devant les portes des universités algériennes mais le texte, me semble-t-il n’a pas changé d’un iota. La discrimination existe toujours.
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mercredi 17 août 2016

L’indispensable changement par le bas.

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Cet article est paru dans les colonnes du Quotidien d'Oran du Jeudi 18 Août 2016 sous le lien suivant: 
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Depuis l’indépendance, on attend vainement que le changement intervienne par le haut. Les algériens en particulier et les pays du tiers-monde en général, se sont même adaptés à cette intolérable et affreuse position en attendant que le ciel leur pleuve allègrement d’or et d’argent.

Que les problèmes du pays soient solutionnés par l’avènement d’un messie, d’un superman qui dispose comme bon lui semble de notre destinée et que sa parole soit bue à satiété par un peuple croyant aux magies. Mais qui traîne infiniment à voir le jour. Que nous restons les bras croisés à espérer la délivrance des maux du pays par les miracles de l’avènement d’un illuminé à la baguette magique qui règlerait de ses coups féériques toutes nos difficultés de notre lamentable quotidien. Il faut qu’on finisse avec cette politique du paternalisme latent au détriment du travail et du labeur. À attendre une éventuelle lueur qui nous tomberait des cieux, qui nous dicterait la marche à suivre et que suivrions aveuglément à l’instar d’un prophète mais qui ne posséderait point le message divin.

Sans le changement exprimé d’abord en-bas de l’échelle, toute variation imposée par le haut est vouée à l’échec ou ne pourrait tromper qu’un laps de temps. Ce n’est pour dédouaner le sommet de toutes les initiatives à prendre, loin de là. Mais avec une base solidement formée, éveillée à toute épreuve, le risque est minimisée de voir émerger des élus médiocres et des responsables qui ne reflètent nullement son image. L’élu ne peut être que la copie conforme de l’électeur, que ce soit en meilleure ou en pire. Sans une population disposée à souhait et disciplinée, toute politique émanant du sommet n’a aucune chance de réussir, de porter ses fruits. Il faut que les promus d’en-haut et les rangés d’en-bas soient en parfaite symbiose pour que le ciment ait l’effet recherché.

Commençons d’abord par les choses les plus exécrables qui nous empoisonnent la vie de tous les jours. Qui nous voit regarder le pays se salir sans que nous puissions lever le petit doigt pour corriger notre condition. Pourtant il suffit de peu de volonté, de s’organiser dans le quartier avec ou sans la bannière d’une association, en sacrifiant un tant soit peu de notre temps pour nettoyer les détritus qui jonchent nos rues. Notre pas de maison doit s’établir au-delà de nos foyers. Le changement doit commencer par là. Il doit être d’abord expérimenté ici-bas. Faire ses preuves dans la cellule du quartier et s’étendre petit à petit.

Ce n’est pas en se lamentant tous les jours, en dénonçant désespérément les élus qui ne jouent plus leurs rôles depuis longtemps que notre destin puisse se réformer. Des élus en manque de flagrante légitimité, ne peuvent honorer leurs mandats qu’ils ne puisent rarement des urnes de la légalité. Qu’ils n’émanent absolument pas de leurs sentences. Qu’ils ne sont là qu’à exécuter les ordres et servir ceux qu’ils les ont placés au grand dam des citadins. Si l’on croît que les élus sont depuis belle lurette aux abonnés absents, pourquoi s’attendre brusquement à une métamorphose de leurs parts, à leur utilité s’ils ont perdu toute représentativité ?

Il faut que les citoyens réfléchissent à compter sur eux-mêmes loin de tous les calculs. À jouer pleinement leurs rôles de citoyens s’ils veulent voir leurs états se refaire une santé. Leur aspiration première est de montrer que le changement est possible par le bas. On en a marre de voir nos yeux braqués sur les cours du prix du baril et constater amèrement l’amenuisement sur ce que possède le pays comme matelas foncier et attendre, tétanisés la fin du monde. La solution doit émerger de nos entrailles pour sauver la nation de toutes les surprises et éventuels soubresauts.

Est-ce qu’un jour, les autorités ont-ils empêché les citoyens de s’organiser s’ils sont le désir de participer à se débarrasser des ordures qu’ils produisent ? De tenir propres leurs trottoirs et leurs chaussées à proximité. Lorsque les autorités constateraient ce fort désir du changement, ils ne peuvent qu’abdiquer, que suivre l’exemple du citoyen, le noyau élémentaire de la société et indiquer le bon chemin à suivre. Ne dit-on pas que les élus sont à l’image des électeurs ? Si ces derniers aspirent à mieux, l’élu ne peut être que plus révélateur de leurs revendications s’il a en face de lui des femmes et des hommes pleinement acquis à la cause du bien-être et du développement si l’on veut monter le train des pays avancés. Des pays où le citoyen lambda est l’élément clé du progrès, le maillon de la chaîne. Celui par qui tout transite et s’embellit.

Si au moins chaque citoyen ferait en sorte de ne pas jeter un simple papier sur terre, même s’il ne trouve pas de poubelles aux alentours, le pays peut épargner ces montagnes d’ordures qui polluent nos merveilleux paysages. Le spectacle désastreux que nous offrons aux visiteurs de notre pays ne nous honore point comme citoyens. Nous disposons de l’un des pays les plus beaux de la planète mais que nous avons transformé en une grande décharge publique à ciel ouvert et qui ne nous donne plus l’envie de travailler, de se développer, de tirer vers le meilleur. Même le moral s’est dégradé. Les sachets bleus et les bouteilles en plastiques sont notre décor désolant. Que l’on nous cite un seul point de l’Algérie où on n’en trouve point. Malheureusement, nous l’avons totalement souillé, en totale contradiction avec les valeurs prescrites des normes de propreté et de notre religion.

Comment comprendre que lorsque une famille passe une journée à la plage ou à la forêt et dont l’attitude finale laisse à désirer et fausse toute idée de citoyenneté ? Elle vient la matinée, chargée de kilogrammes de nourriture et en fin de journée, elle n’ose même pas reprendre un kilogramme de détritus et le jeter aux endroits prévus à cet effet ou quitte à les ramener chez soi.

J’ai l’impression que c’est un pays que nous n’avons pas hérité de nos ancêtres mais que nous avons trouvé hasardement. Un pays qui nous donne plus qu’on ne le lui rend. Que sa préservation ne nous concerne plus comme si on pense à un autre pays de rechange pour s’évader. Que nous sommes ici qu’en éphémères passagers. La construction de notre avenir ne nous concerne plus dans nos contrées. En prendre soin, ce ne sera pas pour demain si l’on reste en cet état figé. Je pense qu’on n’a pas encore pris conscience de la grandeur de ce pays. Certains disent déjà qu’on ne le mérite pas assez. Mais sa revanche ne saura tarder, elle pourra être impitoyable. Est-ce que l’Algérie a enfanté ses enfants ou ses rivaux, pour ne pas oser dire ses ennemis dont le comportement, non seulement environnemental, suscite les multiples interrogations ?


Ces temps-ci, sur les réseaux sociaux, on montre de temps à autre des photos du plus beau village d’Algérie entretenu par ses habitants. Au lieu de s'intéresser à autres choses, on est ébahi devant un tel geste comme si nous avons découvert la lune, certes un comportement à encourager comme exemple mais somme tout normal dans un pays ordinaire mais qui devient un exploit inédit devant la saleté qui nous envahit à cause surtout de l'incivisme des habitants dont la majorité ne mérite point le qualificatif de citoyens et sans omettre également de souligner la démission des élus et des responsables qui ne proposent plus les solutions adéquates face à ce désastre écologique.

Malgré les incessants appels de sensibilisation et de mobilisation d’âmes sensibles, devant ce qui est sans doute devenu le plus grand fléau en Algérie, les images que nous enregistrons à longueur d’année, incitent parfois au découragement, à de l’impuissance, posent des questions graves sur l’avenir immédiat du pays.

Certainement, la calamité est plus profonde de nous-mêmes. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette conduite inconsciente et insoucieuse. Parmi eux, l’école, l’éducation, qui sont loin de constituer des références en la matière. Notre système de gouvernance que les citoyens le sente plutôt comme un adversaire en se vengeant de lui, tous les jours ne serait-ce qu’en larguant « naturellement » dans la rue, par une attitude de désespoir et de méfiance, un sac en plastique. C’est aux pouvoirs publics, qui détiennent les clés de l’autorité, de prévoir partout ailleurs des poubelles, tels sont leurs sentiments et leurs croyances. Le problème de salubrité publique ? C’est le leur. Eux qui se sont accaparés le pouvoir, c’est à eux de prôner les solutions. Le citoyen, lui, il s’en fout.

D’ailleurs, il n’est jamais considéré comme tel. Il est l’assisté par excellence qui n’a aucune opinion, aucune décision à influencer le cours des événements. Il se venge donc brutalement à sa façon, à la manière de l’école qu’il a fréquentée, à l’image de l’éducation qu’il a reçue, à la façon des folklores et de l’esbroufe de ces responsables qui les voit défiler sans cesse en processions et sans aucune répugnance ni retenue et dont seuls leurs intérêts personnels et leurs plans de carrières priment sur toutes autres considérations. S’il reste encore quelques souffles aux responsables, encore sensibles, ils doivent par des agissements patriotiques à redresser la barre. Ils doivent le faire avant que ce ne soit vraiment trop tard.

Les prochaines échéances électorales arrivent à grandes enjambées. C’est une occasion inespérée et une bonne opportunité pour susciter l’espoir. Le programme principal des élus doit être essentiellement basé sur la propreté de l’environnement et des esprits. Un terme lourd de sens qui doit ranimer les consciences et redonner la confiance à la population qui en a énormément perdu. Elle a besoin de gens intègres, honnêtes et sincères pour la guider. En contrepartie, ceux d’en-bas, vont certainement contribuer à l’effort en tant qu’acteurs sur la scène citoyenne et non rester en amorphes spectateurs et en constante hibernation. Ils peuvent devenirs des citoyens actifs s’ils sentent que cette fois-ci, les gouvernants ont compris que le pays ne peut pas demeurer à vivre en de périls permanents.

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jeudi 11 août 2016

Le coup de phare

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Cet article est paru dans les colonnes du Quotidien d'Oran du Jeudi 11 Août 2016 sous le lien suivant: 
-en format pdf zippé:http://www.lequotidien-oran.com/pdfs/11082016.zip
-en format html: http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5232335

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C'est un vrai calvaire auquel vous êtes confrontés lorsque vous conduisez durant une seule heure sur nos routes. C'est comme si on allait faire une course d'automobiles ou participer à un rallye sans casques et sans mesures de sécurité. À chaque fois que vous prenez la route, vous sentez que vous allez défier la mort avec ces fous du volant. Faîtes surtout votre prière avant de monter à bord tellement le risque est gros.
À la fin de la course-poursuite, si vous arrivez à sauvegarder votre vie ou éviter un accident, vous êtes totalement usés, épuisés mentalement et physiquement, lassés par ces comportements de terrorisme routier qui tue plus que tout autre chose en ces temps-ci. Nos chauffards, ces boucaniers de la route, ne vous laissent aucun moment de répit. Les duels et les défis sont légendaires. Attention à celui qui ose. Ils dégainent tels des éclairs. Vous êtes harcelés de partout surtout dans un rond-point où ils sortent de son intérieur perpendiculairement à sa conférence pour vous couper instantanément la route. C’est un nouveau code si vous n’êtes pas habitué. Il faut s’attendre à toutes les surprises. Il va falloir s’acclimater à cette ambiance cahin-caha.
Vous êtes même pressés par derrière pour griller un feu rouge comme si de rien n'était. Les klaxons commencent à fuser si vous hésitez un seul instant à respecter la couleur rouge. Ceux de derrière vont voir rouge. Vous devenez irrémédiablement aux yeux des autres, le fautif désigné alors que vous ne faites qu’appliquer ce que vous avez appris du code de la route. Un passant  peut même vous dire que le feu, malgré qu’il soit en marche, qu’on ne s’y fie plus. C’est ce qui m’est arrivé au croisement du tramway à Es-sénia.
Dans les pays européens, cela vaut la perte de la moitié des points de votre permis de conduire. Mais là, le code perd toute son universalité. Il n’est valable qu’en mode local. Le mode international sonne aux abonnés absents. Il n’a plus de valeur à force de l’hypothéquer à chaque virage dangereux, en dépassant la file se trouvant devant vous avec à la clé la ligne continue à inscrire sur votre tableau de chasse.
Si vous laissez entre vous et l'engin qui vous précède, un moindre petit espace d’intervalle et voilà venir de derrière vous un bolide à toute vitesse, sans le signalement d’aucun clignotant, pour vous doubler et venir s'incruster de force comme une sangsue dans ce trou de souris avec tous les dangers que cela supposent pour sa sécurité et celle des autres. Vous êtes toujours en alerte, sur le qui-vive, les nerfs à point en train de vociférer. Vous êtes dans un état second. Vous n’en revenez plus devant ces irrégularités permanentes. Vous ne sentez aucune tranquillité dans cette chasse au défi, à rechercher à être l’as de la route.
Le danger peut surgir à tout instant et de toutes parts. Il faut tout le temps être sur ses gardes. Attention à celui qui croit rouler pour la collectivité. Ici chacun roule pour soi, pour sauver uniquement sa peau si son gage est concluant. Peu importe l’autre. Il peut crever. Il s’en fout même éperdument du reste. Ici la jungle trouve toute la signification de sa loi. C'est chacun pour soi et la tombe pour les autres.
Lorsque par votre malheur, vous vous trouvez au milieu d’un cortège de mariage ou d'un convoi de poids-lourds, le risque se multiplie en fonction du manquement des lois de la mécanique. Il vaudrait mieux s'éloigner de la meute si vous tenez à votre peau et à la vie de vos passagers. Ils perdent tout le sens, toute leur réflexion. L’instinct primaire est vite retrouvé. On oublie la raison, l’école, les bonnes valeurs, la famille, le pays. On est transposé dans un autre monde, dans des rodéos des temps nouveaux.
Je me pose la question comment l'Algérie n'a pas vu émerger des champions de formule 3 ou 1 à force d'entraînements quotidiens sur nos routes et à grandeur nature au milieu de ces excités qui ne reculent devant rien. Des pilotent en herbe existent, il suffit de les détecter. Ils commencent leurs carrières très jeunes. Une fois le permis en poche, ils sont aussitôt lancés dans le bain grâce aux quatre roues acquises des mamelles de l’Ansej et de l’argent de la facilité. Au bout de quelques mois, ils acquièrent de l’expérience qui leur permettent de slalomer dans un bouchon de voitures quitte à monter sur le trottoir ou rouler sur la bande en terre brute laissant des brouillards de poussière à vous faire regretter de n’avoir pas pris votre retraite de conducteur.
Il arrive que parfois, subitement, tout le monde ralentisse par miracle à un rythme insolite. Les conducteurs deviennent soudainement tous gentils, j'allais dire tous toutous sauf ceux qui ont le bras long. Pour connaître la cause, il faut regarder à gauche en face dans l'autre voie et les incessants coups de phare des automobilistes venant en sens inverse. L'interdiction est à plus de 80 km/h mais certains freinent leur allure et commencent à rouler même à moins de 60, tellement ils y tiennent à leurs poches et à leurs papiers.
Après quelques centaines de mètres de trajet à la vitesse de l'escargot, vous apercevez le barrage de la gendarmerie où rares sont ceux qui sont pris au piège. On connait bien le système. Ce n'est que partie remise, le guet-apens est remis à une autre fois. Une fois le barrage dépassé et après une vingtaine de mètres, la partie reprend de plus belle. Ils retrouvent toutes leurs sensations. Ces parties de cache-cache qui n'en finissent pas. Vous avez envie de les dénoncer aux barrages suivants si vous arrivez à les identifier. Mais peine perdue. Ils se sont déjà envolés.
Pourquoi doit-on devenir réglo qu'à la vue du gendarme ou du policier en faction ? Pourquoi doit-on devenir civique qu'à la vue de l’autorité ? Pourquoi nous ne le sommes pas tout simplement par notre éducation, par une école performante comme dans les pays civilisés ? Le fait que les incessants coups de phare incessants soient nombreux, pose un problème de conscience, un problème de civisme. C’est-à-dire que nous sommes pour l’illégalité, pour le piétinement des lois sans que certains y trouvent une anormalité dans ce geste. Il faudrait que les sociologues, les psychologues, les psychiatres ou les politologues puissent nous l’analyser. Pourquoi les citoyens des pays développés voient une dénonciation du non-respect du code de la route comme un comportement civique alors que chez nous, il est considéré par la majorité comme une délation ? Ce qui explique sans doute une des causes de notre actuel retard.


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mercredi 20 avril 2016

Du « sandouk ettadamoun* » d’hier à l’emprunt national d’aujourd’hui.

Par Mohammed Beghdad

“Ask not what your country can do for you, ask what you can do for your country”.

“Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays”.

John Fitzgerald Kennedy [1917-1963] (discours d’investiture du 20 Janvier 1961).
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Depuis presque une semaine, je me suis replongé dans la guerre d'Algérie en suivant presque tous les jours d’abondantes émissions spéciales sur la chaîne thématique française "Histoire", avec des images qui vous font vivre chronologiquement tous les évènements, tous les détails qui ont caractérisé cette héroïque révolution et qui est restée un exemple à suivre pour tous les colonisés en quête de liberté et de justice à travers le monde. Je me sens de plus en plus fier d’appartenir à ce pays qui a enfanté cette révolution qui a marqué d’une pierre blanche l’histoire du siècle dernier.

À chaque fois qu’on revisite cette période cruciale de l’avenir de notre pays, on mesure de plus en plus la grandeur de cette révolution qui ne s’était pas contentée de provoquer la chute de la 4ème république française mais de causer une crise profonde au sein de son armée, la 5ème puissante au monde, qui s’était parachevée par un coup d’état, inimaginable pour un pays membre du conseil de sécurité de l’Onu, commis par quatre de ses principaux généraux et non des moindres, partisans de l’Algérie française soutenus et poussés dans leurs aventures par les nostalgiques européens d’Algérie qui voulaient dans leur fuite en avant et leur bras armé l’Oas (Organisation armée secrète) mettre l’Algérie à feux et à sang en la laissant à genoux à leur départ précipité mais la détermination et la destinée des algériens était plus forte que jamais.

La proclamation de l’indépendance a été suivie durant de nombreux jours par d’immenses fêtes où c’était la liesse populaire légendaire dans tout le pays tandis que la course au pouvoir battait son plein avec la crise de l’été 62, sans aucune consultation de ce peuple, pourtant le principal héros de la guerre et détenteur de sa volonté, et où les frères de combat qui sortaient d’une longue lutte, s’étaient allés jusqu’à s’entretuer pour la prise d’Alger.

Heureusement que le cri profond du peuple, plein d’amertume et de chagrin avec son fameux appel : « Sept ans, ça suffit ! » qui avait mis fin provisoirement aux hostilités des uns et des autres. C’était la première blessure post-indépendance mais malgré cela, la solidarité des algériens qui voulaient mettre debout un pays digne et plein de promesses, mettaient promptement, sans aucune arrière pensée, la main à la poche en participant sans réticence aucune ni la moindre réserve au fameux « sandouk ettadamoun » pour renflouer les caisses de l’état, quasi-vides en 62, et faire démarrer le pays.

Ce geste généreux des algériens, faut-il le rappeler a été fait sans aucune contrepartie, prouvait à quel point ils étaient prêts à tous les sacrifices pour le progrès du pays pourtant ils étaient très pauvres à cette époque et donnaient tout ce qu’ils avaient en leur possession comme quincailleries précieuses en bijoux, en argent, en nature, etc…Ils le faisaient avec un amour profond et stimulés d’une confiance aveugle et totale en leurs dirigeants quoique ces derniers soient venus au pouvoir par un coup de force. En somme, ils ne souhaitaient pas que le colon d’hier se réjouissait de leurs divisions. Ils étaient toujours les héros contrairement à ceux qui avaient voulu faire parler les armes au détriment de la raison. Ils étaient également occupés à panser leurs blessures de 132 années de privation, d’avilissement, du dégradant second collège et de leur humiliant statut d’indigènes, d’êtres inférieurs.

L’important était de recouvrer sa liberté. C’était un autre consentement que de se taire devant cette légitimité usurpée par la force des armes et en totale contradiction avec le solennel appel du 1er Novembre 54. Ils faisaient spontanément la chaîne en longues processions pour offrir au pays leurs biens dans d’incroyables parades où ils se rivalisaient pour avoir la palme de la symbolique contribution au trésor public. Ils donnaient plus à leur pays qu’ils n’en recevaient rien au retour. Pour emprunter le titre d’un article que j’avais lu il y a quelques temps, ils considéraient l’Algérie comme une patrie à construire et non pas comme un butin de guerre à dévorer.

Après chaque épisode regardée presque pieusement sur la chaîne « Histoire », je me réveillais en sursauts de ma soucieuse méditation et suis transposé dans le temps à aujourd’hui, et je constate douloureusement ce que nous avons dilapidé du crédit révolutionnaire engrangé durant des années de lutte et qui n'a pas été fructifié au seul profit du pays à cause de la primauté des intérêts et des ambitions personnels des gouvernants qui se sont succédés à la tête du pays. Une preuve, ce qu'on a fait du FLN, qui était la bête noire du colonialisme. Il ne s’agit pas ici dans ce papier d’enfoncer le clou mais de tenter d’éveiller les consciences en sortant de la virtualité et en découvrant la réalité. Nous aurions pu soulever des montagnes si nous étions restés sur la ligne de 62 en mettant l'Algérie sur de bons rails et rejoindre aujourd'hui les pays qui étaient au même niveau que nous il y a plus d’un demi-siècle. Quels amers regrets !

Nous revenons à ces temps-ci où les algériens sont devenus beaucoup plus riches. Si les martyrs revenaient, ils ne croiraient pas leurs yeux. Je suis sûr que les algériens ont une qualité de vie, de loin meilleure que celle des richissimes colons d’hier. Mais elle n’est pas due à l’effort et au labeur. C’est grâce à la rente pétrolière qui a mis à nos trousses tous les prédateurs en quête de fortunes acquises brusquement et illicitement. Depuis que l’or noir est devenu le premier atout du pays, l’Algérie a arrosé tout son monde, ses courtisans en premier, dont les grosses parts leur étaient réservées pourvu qu’ils applaudissent constamment à tout va toute politique même si elle mène au suicide.

Avec la chute des prix du pétrole, la roue tourne maintenant en défaveur des finances du pays. Le gouvernement vient à cet effet de lancer l’opération de l’emprunt national pour éviter de recourir de contracter des dettes extérieures et ses conséquences désastreuses en cascade. Les trois lettres du Fmi sonnent toujours dans nos têtes comme une période effroyable que les algériens ne sont pas prêts d’oublier avec ses restrictions budgétaires qui freinent tout éventuel développement et sans omettre de souligner la menace permanente de la précaire paix sociale.

Pourtant, lorsqu’on passe devant une banque depuis que cet emprunt ait été lancé, on ne voit aucun engouement populaire aux alentours comme lors des mémorables masses de 63‑64, ni processions, ni chaînes, ni quoi que ce soit devant les institutions financières. Pourtant cet emprunt n’est pas gratuit, il est gratifié d’un attrayant taux d’intérêt allant jusqu’à plus de 5 %. On espère que durant les jours à venir, de riches souscripteurs nationalistes se manifesteraient.

On souhaite que ceux qui ont accumulé d’inimaginables capitaux grâce à l’octroi gré à gré de juteux contrats des marchés publics tels que l’autoroute, le bâtiment, l’industrie, l’agro-alimentaire, l’agriculture, la pêche, et j’en passe. Ceux qui se sont sucrés d’avantageux prêts bancaires, les importateurs des containers qui ont surfacturé les commandes et transférer des milliards de devises et en grossissant leurs comptes à l’étranger et qui sait, pour échapper au fisc, se sont permis d’ouvrir des comptes offshore dans les paradis fiscaux aux îles vierges britanniques, ceux qui par leurs positions dans la hiérarchie décisionnelle au sein du sérail ont amassé de grosses fortunes par les corrupteurs étrangers et locaux afin d’octroyer aux plus offrants les marchés des grandes entreprises publiques, et la liste est trop longue. Est-ce que tout ce beau monde va entendre le cri de souffrance du gouvernement ?

Le fait que l’emprunt national peut être non nominatif comme on nous l’a fait entendre, cela démontre que les caisses de l’état ont besoin de tout dinar même si son origine n’est pas identifiable. On s’en fout donc de sa provenance, pourvu qu’on y participe. L’économie de l’informel qui a vécu ses plus belles années sans payer le moindre centime aux impôts sont donc appelés à faire des efforts, eux qui ont baigné dans l’illégalité absolue.

On cherche à sauver le bateau Algérie des griffes des places financières internationales avec leur politique de redressement. Ceux qui se sont enrichis sur le dos de l’Algérie en engrangeant de colossales sommes non seulement en dinars et même en fortes devises, doivent se souvenir aujourd’hui qu’ils ont vécu durant longtemps à l’abri, dans l’opulence et le gaspillage. Ceux ont volé le pays lorsqu’il était riche doivent se le rappeler s’ils ont des remords à évacuer. S’ils ont un infime gramme de patriotisme, ils doivent dans un élan de secours le rendre et demander pardon à la nation. C’est une occasion salutaire pour se repentir et retrouver le droit chemin.

En 62, il n’y avait ni autant de journaux, ni de chaînes de télévisions pour venir en aide médiatiquement à leur jeune état. C’était le bouche à oreille qui avait formidablement et soulevé le peuple comme un seul homme dont seul l’intérêt du pays prévalait. Un appel du pays signifiait un ordre à appliquer sur le champ. Les algériens qui avaient connu l’indépendance ne savaient pas que l’Algérie allait connaître 15 dernières années fastes inondées de sous à gogo. Les uns disent que 800 milliards de dollars ont été dépensés, d’autres parlent de 1000 milliards. Aujourd’hui, avec toute cette armada de médias, l’appel de sauvetage des caisses de l’état semble pour le moment orphelin sauf un hypothétique sursaut.

S’il y aurait échec de cet endettement, l’histoire retiendrait que ceux qui ont profité des largesses des années de vaches grasses de l’Algérie auraient été les premiers à s’en être détournés d’elle lorsque les vaches maigres ont frappé soudainement à sa porte. J’espère que l’Algérie saurait se remémorer ceux qui seraient jugés similairement aux fuyards qui auraient déserté le combat en pleine guerre.

J’ai bien peur que ce seraient encore une fois, de modestes algériens avec leurs maigres économies ou par une politique austère qui entendraient l’appel de détresse et sauveraient la patrie l’Algérie du supplice du Fmi et du club de Paris malgré la méfiance qu’ils éprouvent plus fortement aujourd’hui qu’hier, vis-à-vis des gouvernants et leur mauvaise gouvernance, montrant ainsi que l’union pourrait encore faire la force. Ils savent que leur avenir et ceux de leurs enfants est à construire ici sur cette terre et qu’ils n’ont pas de pays de rechange comme certains qui se sont, par défiance, établis ailleurs, et ont placé en lieux sûrs leur fonds dont ils auront besoin le moment venu lorsque le pays tomberait en panne.

C’est mon vieux pieu que de voir le pays ne compter que sur les algériens les plus sincères et dévoués qui souffrent lorsque l’Algérie va mal et qui sauront relever tous les défis.

*: Caisse de solidarité.

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