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Article à paraître dans les colonnes du Quotidien d'Oran du Jeudi 5 Septembre 2013 que vous pouvez consulter également sur les liens suivants:
- en format pdf: http://fr.calameo.com/read/0003704465bcb5c6359ea
- en format pdf zippé: http://lequotidien-oran.com/pdfs/05092013.zip
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Prévenu
par un post d’un ami au sein d’un groupe sur Facebook sur ce qu’il a visualisé
sur un site internet de l’établissement universitaire de la ville, je me suis
tout de suite dirigé vers Google en lançant le mot-clé approprié à la recherche
du dit malmené portail Web. Quelques secondes plus tard, je reçois comme pressenti
la catastrophe en pleine figure devant mon écran l’air totalement médusé et avilissant.
Effectivement, ce que je perçois devant mes yeux écarquillés est indigne d’un
centre universitaire à la constatation des titres à la une sur la page d’accueil,
truffés de fautes d’orthographe et de grammaire élémentaires à faire vomir plus
d’un. Si vous êtes un adepte de la langue de Molière, vous abandonnez sur le
champ toute recherche éventuelle d’une information quelconque en commençant à
se poser des questions sur la réputation et le sérieux de la maison supposé être
d’un niveau académique appréciable. N’en parlons pas de ces pages qui n’ont
subi aucune mise à jour depuis des lustres ou la découverte de pages affreusement
vides ou estompées en cliquant sur les liens souhaités.
Ces
faits ne sont certainement que les conséquences de l’ouverture tout azimut
d’établissements universitaires à la va-vite en dépit des faibles moyens techniques
et d’encadrements qui laissent à désirer. Des enseignants recrutés malgré un maigre
niveau avéré de leurs compétences à la suite d’une formation cocotte-minute
encouragée par des responsables universitaires harcelés et affolés par la loi
du nombre au détriment de la qualité avec une incessante fuite en avant. Un établissement de surcroît universitaire, ce ne sont pas uniquement des murs et des beaux bureaux pour les
responsables et administrateurs, dotés d’un mobilier de dernier cri et onéreux
acquis aux frais du gaspillage des fonds du trésor public rentier à faire
envier les plus prestigieux recteurs d’universités occidentales et asiatiques.
Comme
pratiquement toutes les pages d’accueil des sites des institutions officielles
algériennes sont rédigées en langue française, c’est donc vers ces pages là que
vous êtes orientés en cliquant sur le lien de l’adresse principale à la visite
du site Web de l’établissement en question. Ne soyons pas surpris si d’ici une
année ou deux, ce centre universitaire serait affublé et accablé du titre
d’université par décret avec on ne sait quels critères pour faire ce saut
qualitatif par on ne sait quel miracle. En tous les cas, il ne ferait
qu’emprunter le chemin tortueux de ses prédécesseurs qui sont passés par cette
voie express. C’est pour cette raison que j’évite d’indiquer ici l’adresse URL de son site car il n’est pas le seul promoteur ni l’exception de cette dérive
académique.
Même
un site d’un quelconque amateur de la toile ne pourrait se permettre de se
mettre dans une telle dérision. Et dire qu’il s’agit d’un site officiel
universitaire ! Je tombe vraiment des nues en se sentant tout minuscule
devant mes camarades de mon groupe Facebook, complètement embarrassé par les
remarques désobligeantes mais indispensables devant de telles lacunes
impardonnables et indéfendables. La meilleure manière de sauver la face est
donc de dénoncer ces défaillances en toute âme et conscience et non rallonger inlassablement
la liste des experts démagogues dont pullulent notre pays car il s’agit là de
la crédibilité non seulement à l’échelle nationale mais encore plus pire à
l’échelle internationale d’institutions universitaires censées être à
l’avant-garde intellectuel et scientifique du pays.
Le
portail internet d’une université est avant tout une image de marque à
construire et à préserver mais malheureusement vite ébranlée à la vue de toutes
ces tares. C’est un moyen de mesure à distance de ses capacités scientifiques et
d’un savoir technique à faire valoir. Une grande importance doit être donc donnée
à ces entrées électroniques dont le cachet officiel est devenu indéniable sous
d’autres cieux. Est-ce que les responsables concernés locaux ou nationaux aient
pris la peine de jeter ne serait-ce qu’un quelconque coup d’œil sur leur
contenu pour donner leurs avis et l’autorisation sur la mise OnLine de ces
sites ? Ou bien l’on ne traite de tels sujets que par de superficielles banalités.
La question reste toute suspendue.
Par ailleurs
et sur un autre registre, lorsqu’on lit sur les journaux que le directeur
général de la recherche scientifique et du développement technologique avait
donné dernièrement rendez-vous à la presse en l’appelant à demander des comptes
à sa direction à partir de l’horizon 2020 [1], j’ai la crainte et au
risque de décevoir Monsieur le DG que ce défi ne serait qu’une autre illusion supplémentaire
au vu du délabrement actuel de l’université algérienne. En effet, j’aimerais
être de cet optimisme surabondant et bien croire qu’en six ou sept années,
l’université algérienne pourrait se relever des profondeurs du classement
mondial mais le doute m’envahit de nouveau de par les légendes indélébiles de
notre système. Ce n’est pas moi qui l’affirme mais de nombreux universitaires
le font souvent tout au long de l’année sans que la sonnette d’alarme soit
déclenchée. Les derniers articles en date à avoir consulté sont ceux de Aissa Heireche
[2], de Dr Malika Rebai Maamri [3] ou de Dr Ali Derbala [4]-[5]
et de bien d’autres…qui sont riches en enseignements sur la déliquescence chronique
de notre université.
Je
pense qu’on ne peut espérer grand-chose si les choses resteraient en cet état
de carence persistante avec des responsables incompétents sur tous les plans et
un système en constante déperdition. Diriger une université, ce n’est pas être
comparativement nommé à la tête d’une auberge délabrée. Ce n’est pas cependant qu’un
privilège de plus pour fructifier et amplifier ses propres affaires
personnelles mais c’est une énorme responsabilité non pas seulement honorifique
à assumer et qui devrait peser lourdement sur les épaules.
Il
faudrait dès à présent songer à remettre en cause le système de ces nominations
tirées miraculeusement du chapeau selon les entrées et les connaissances des
uns et des autres et qui n’est sans doute pas étranger à cette situation usante
et décourageante à plus d’un titre. Le salut ne pourrait venir que d’une
démocratisation des structures universitaires afin que la communauté prenne entièrement
ses responsabilités qui devraient être les siennes avec une activité débordante
et non comme elle l’est actuellement avec cette passivité déconcertante.
Quand
on pense également que ce centre universitaire, par qui l’inspiration de ce
papier en soit la cause, dispose depuis quelques années déjà d’un département
de français à moins que des enseignants sollicités aient été chargés de
corriger ces erreurs mais dont le niveau académique reste à prouver et dont on
regrette amèrement celui de nos maîtres d’école d'antan au vu de ces gaffes
orthographiques mineures enregistrées sur ce site. Heureusement que
parmi eux, de nombreux ne sont plus de ce monde, sinon ils auraient crié
au scandale ! Ce qui démontre encore une fois de la façon la plus
flagrante du niveau des enseignements dispensés sans oublier la formation à la
pelle de ces pauvres étudiants sacrifiés qui subissent le calvaire régnant avec
cette invalidité quasi-formelle.
Puisqu’on
nous affirme que la visibilité de la recherche scientifique se fasse à partir
des traces des travaux laissés sur le Web à travers les différents portails des
universités mais la médiocrité des pages d’accueil peut faire fuir plus d’un
représentant des institutions internationales qui établissent les classements
des universités mondiales à l’instar de celui de la célébrissime université de Shanghai
[6] ou d’autres [7]-[10] qui nous donnent des sueurs froides et
des nuits blanches aux responsables à la proclamation annuelle de leurs poignants
résultats attendus par toute la communauté universitaire planétaire afin de
juger de l’état d’avancement de ses recherches et du niveau atteint par leurs
établissements universitaires.
En
attendant mieux, que les universitaires de ce pays se mobilisent pour tenter de
sauver de ce qu’il en reste de l’université algérienne avec de véritables réformes
adéquates avant que le naufrage l’emporterait et l’enterrerait définitivement au
grand bonheur de ses pourfendeurs et des ennemies de tout redressement
scientifique et culturel dans ce pays.
Références
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il y a une faute (affabulé) le correct (affublé)
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