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Article paru dans les colonnes du Quotidien d'Oran du Jeudi 03 Janvier 2013 que vous pouvez consulter également sur les liens suivants:
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Une année se termine et une nouvelle débute
où tous les êtres vivant sur cette terre s’échangent entre eux que les bons souhaits,
de la joie à la santé, en passant par la prospérité, le bonheur et tant
d’autres joyeuses bonnes choses à se poursuivre ou qui n’ont pas pu jusqu'ici se
concrétiser.
La question qui viendrait à l’esprit
est d’abord ce que voudraient souhaiter, pelle mêle, des citoyens à leur pays.
Quels sont les vœux les plus chers que l’on pourrait souhaiter à ce bled chéri pour
lequel nos destins sont plus que jamais liés ?
On pourrait commencer en premier lieu
par la chose politique, qui sans elle, tout futur d’un pays est flou et opaque.
Sans celle-ci, on ne pourrait vainement se projeter vers l’avenir, distinguer
le bon grain de l’ivraie, différencier le bon du mal, pour cette chère terre
qui a arraché son indépendance grâce au sang versé par les martyrs et au
sacrifice des vrais combattants dont l’unique dévouement était l’amour pour
cette Algérie sans l’attente d’une quelconque rente à vie ni d’une sinécure platinée.
On pourrait toujours rêver à ce que
le pays aille de l’avant vers une liberté réelle et effective, vers des urnes
propres et transparentes comme les gouvernants successifs n’arrêtent pas de
nous les promettre mais à chaque occasion ratée, c’est le retour amer à la case
de départ, au point zéro avec encore plus de déceptions et d’amertumes
indélébiles. Un large gouffre sépare de plus en plus les autorités de la plèbe.
C’est comme si nous ne méritions pas cette promotion qui libérerait toutes les
énergies emmagasinées à l’intérieur de ce peuple. Qui le déférerait des chaînes
qui ligotent ses mains et empêchent son esprit de s’affranchir du tutorat, de
réfléchir, de produire et de proliférer la matière grise indispensable à un
pays pour son essor et son éventuel boum. Cette démobilisation politique en est
la principale panne que subit actuellement le pays.
Lorsqu’on lit dans les colonnes des
journaux durant la fin d’année qui vient de s’écouler, au vu et au su des
autorités politiques de ce pays, que les postes de sénateurs se sont négociés à
coups de milliards, non pas parmi les électeurs d’ici-bas, mais parmi les élus désignés
qui viennent juste d’êtres promus il y a moins d’un mois, on ne peut que
mesurer l’ampleur des dégâts occasionnés à la politique qui sous d’autres
cieux, a fait basculer les rêves en réalités, les promesses en fruits visibles
et concrets par la magie de ces urnes qui sont devenues un vrai cauchemar pour
les algériens. Pourquoi le vrai changement ait pu se concrétiser sous d’autres
pays où la voix d’un modeste paysan, berger de son état, est perçue par tous
les candidats et qui compte énormément en étant l’équivalente de celle d’un
citadin, ne serait-ce celle en la personne du président de la république
lui-même ?
Cette politique qui a permis à la
France de pousser un ouf de soulagement en éjectant de son siège un Nicolas trop
prétentieux pour le remplacer par un François dont tout le monde s’est réjoui
même intimement de son élection, de nos émigrés jusqu’à nos gouvernants et de
l’ensemble des pays de la rive sud sans aucune audible exception. Ou celle qui
a permis aux Etats Unis de rejouer en préférence la carte du démocrate Barack
au lieu du républicain Mitt qui hantait outrageusement les nuits des hommes
libres et humanistes avant même son avènement et dont le projet était de partir
en guerre partout dans le monde de la même façon que ses prédécesseurs Bush,
père et fils, et compagnie en enfonçant davantage en particulier la Palestine
opprimée.
Malgré tout ce qui a été dit et
ressassé en Egypte, l’essentiel est de s’exercer à la démocratie pour ne pas gager
un avenir des plus incertains en restant dans cet état immuable et factice où
tout le monde fait semblant que tout va bien mais en réalité tout est fondé sur
les tromperies et la permanente démagogie. A préférer entre les deux M, il n’y
a pas pour l’instant photo. C’est une période transitoire et d’apprentissage indispensable,
un passage obligé, aux pays qui voudraient faire le grand saut dans l’au-delà.
Pourquoi, cette politique qui fait
des miracles ailleurs est incapable de provoquer le moindre déclic chez soi, la
vraie mutation des mentalités ? Sommes-nous condamnés à rester ainsi
sans voir un jour une infime petite lueur ? Allons-nous sombrer dans cette voie jusqu'à l’infinie ? Ne sommes-nous pas en train de se cogner contre un mur
insurmontable et insensible qui le moment fatal venu, allons-nous regretter
toutes les opportunités perdues ? Le malheur dans ce pays est de voir beaucoup
de responsables applaudir publiquement à tout-va la politique prônée mais en
privé, ils te démontent ce système qui bloque toutes les initiatives, où tout
est contrôlé et géré de la manière la plus individualiste qui soit. Ils
préfèrent se taire que d’indiquer le bon chemin aux égarés.
Quand on constate qu’un premier
ministre, accompagné d’une pléiade de ses ministres, débarquait dans une wilaya
en congédiant sur le champ plusieurs responsables locaux du bas de l’échelle mais
sans toucher au premier responsable de la wilaya ni aux ministres concernés qui
exerçaient pourtant dans le précédent gouvernement et responsables du passif
comme de l’actif de ces programmes et des décisions qui s’en suivaient, on ne
peut que jeter des doutes et rester sceptiques sur cette politique qu’on ne
pourrait nommer que de populiste qui fait dans le replâtrage du système qui a
engendré toutes ces difformités. En principe et si on voudrait suivre un
raisonnement adéquat, ce sont tous les maillons de la chaîne qui devraient
disparaître à jamais et non le dernier anneau qui a subi en amont tout le poids
des autres mais sans aucune conséquences sur leurs carrières et sur leurs
arrières.
Ce sont les mêmes schémas qui se répètent
éternellement. Au début, ce sont tous les espoirs qui se fondent avec ces
blablas dont on ne finit pas d’en abuser. Au départ de la mélodie, on y croit
fortement en étant berné jusqu’au bout mais au fur et à mesure que le temps
s’estompe, toutes les attentes partent en fumée avec ces inlassables discours
et propos à vous faire dormir debout à l’exemple d’une sentinelle insensible et
les yeux fixés vers un objectif inabordable. On ne peut qu’exécrer cette
politique qui suscite tous les rêves dans les pays qui fonctionnent selon la
volonté des urnes mais qui ne réparent pas, ici, les tortures que nous endurons
par des politiques désavouées par notre visible ambition.
Que tous nos meilleurs vœux soient
exaucés en cette année 2013, une année transitoire pour 2014 dont on ignore
jusqu’à aujourd’hui les plans et les contours qui se trament et dont résulte
fatalement la politique de l’après cycle qui se dessinerait au moment opportun.
Nul ne peut lire le futur et encore moins celui dans 17 mois. Tout est possible
et la vie est pleine de faits imprévus. Les aiguilles d’une montre tournent
dans le sens horaire mais elles peuvent brusquement changer de sens sans
prévenir aucun des possibles prétendants. Le destin est inconnu, imprévisible et
instable pour ceux qui ont la prétention de le dompter. On ne sait ce que
l’avenir peut nous réserver de bonnes issues que pour les épouvantables d’entre-elles.
On ne peut dans ce cas qu’espérer ce
qui peut nous arriver de clément et de généreux. Qui sait peut-être, afin de
retrouver une Algérie qui résonne au plus profond d’elle-même, des aspirations
et des désirs de ce peuple qui soupire et attend à l’ombre sereinement sa propulsion.
Une Algérie qui respire de l’air pur et sain de ses poumons pleins de dynamisme
et de la volonté de ses enfants. Une Algérie qui sait où elle va, où elle mène l’embarcation
de ses descendants, vers le développement, le progrès et la prospérité. Une
Algérie qui retrouve le sourire et qui ne suscite nullement le désespoir de sa
jeunesse qui ne cherche qu’à la fuir en brouillant l’aiguille de la boussole
vers le nord.
Une Algérie qui doit éviter tous les
pièges afin de ne pas hypothéquer sa survie. Une Algérie fière des choix de ses
fils qui la guident vers sa conforme destinée. Une Algérie une, unique et
indivisible animée des mêmes souhaits que sa progéniture. Une Algérie solidaire
et unie devant tous les maux et les misères qui pourraient la toucher. Une
Algérie où la politique ne serait pas honnie et vomie et qui ne rejaillirait plus
le spectre des infectes tentations du passé. Une Algérie où la politique dorerait
ses lettres de noblesse et où toutes les options de ce peuple seraient
pleinement respectées.
Que celui qui pense que ce peuple est
encore adolescent et immature en politique, se trompe énormément d’adresse en
oubliant que le 1er Juillet 1962, ce même peuple algérien avait voté
dans son écrasante majorité pour le « OUI » à 99,72 %. On se rappelle que ce
référendum avait été organisé par l’administration coloniale avec une seule
question : « Voulez-vous que l'Algérie devienne un état indépendant
coopérant avec la France dans les conditions définies par les déclarations du
19 mars 1962 ? ». Ce peuple avait choisi dans sa
logique le choix de l’indépendance, pas de la soumission du peuple indigène et
du second collège dont les souvenirs l’ont forgé à jamais.
Une personne pourrait se tromper individuellement
sur son choix mais un peuple, même analphabète dans sa presque totalité comme
l’étaient les algériens en 1962, il ne
pourrait dans son ensemble faillir à sa noble mission. Que dire alors des
algériens d’aujourd’hui qui suivent à la seconde près toute la politique
planétaire et sont au courant de tous les enjeux du moment. On ne pourrait pas
leur dire indéfiniment qu’il faut encore patienter en attendant de vieillir
davantage. La longue attente risque de durer les faux espoirs et en conséquence
de pousser vers d’inévitables desseins.
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