mercredi 2 janvier 2013

A nos vœux 2013 !


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Article paru dans les colonnes du Quotidien d'Oran du Jeudi 03 Janvier 2013 que vous pouvez consulter également sur les liens suivants:
- en format pdf: http://fr.calameo.com/read/000370446b493d6fbf169
- en format pdf zippé: http://lequotidien-oran.com/pdfs/03012013.zip
- en format html: http://www.lequotidien-oran.com/?news=5177487
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Une année se termine et une nouvelle débute où tous les êtres vivant sur cette terre s’échangent entre eux que les bons souhaits, de la joie à la santé, en passant par la prospérité, le bonheur et tant d’autres joyeuses bonnes choses à se poursuivre ou qui n’ont pas pu jusqu'ici se concrétiser.

La question qui viendrait à l’esprit est d’abord ce que voudraient souhaiter, pelle mêle, des citoyens à leur pays. Quels sont les vœux les plus chers que l’on pourrait souhaiter à ce bled chéri pour lequel nos destins sont plus que jamais liés ?

On pourrait commencer en premier lieu par la chose politique, qui sans elle, tout futur d’un pays est flou et opaque. Sans celle-ci, on ne pourrait vainement se projeter vers l’avenir, distinguer le bon grain de l’ivraie, différencier le bon du mal, pour cette chère terre qui a arraché son indépendance grâce au sang versé par les martyrs et au sacrifice des vrais combattants dont l’unique dévouement était l’amour pour cette Algérie sans l’attente d’une quelconque rente à vie ni d’une sinécure platinée.

On pourrait toujours rêver à ce que le pays aille de l’avant vers une liberté réelle et effective, vers des urnes propres et transparentes comme les gouvernants successifs n’arrêtent pas de nous les promettre mais à chaque occasion ratée, c’est le retour amer à la case de départ, au point zéro avec encore plus de déceptions et d’amertumes indélébiles. Un large gouffre sépare de plus en plus les autorités de la plèbe. C’est comme si nous ne méritions pas cette promotion qui libérerait toutes les énergies emmagasinées à l’intérieur de ce peuple. Qui le déférerait des chaînes qui ligotent ses mains et empêchent son esprit de s’affranchir du tutorat, de réfléchir, de produire et de proliférer la matière grise indispensable à un pays pour son essor et son éventuel boum. Cette démobilisation politique en est la principale panne que subit actuellement le pays.

Lorsqu’on lit dans les colonnes des journaux durant la fin d’année qui vient de s’écouler, au vu et au su des autorités politiques de ce pays, que les postes de sénateurs se sont négociés à coups de milliards, non pas parmi les électeurs d’ici-bas, mais parmi les élus désignés qui viennent juste d’êtres promus il y a moins d’un mois, on ne peut que mesurer l’ampleur des dégâts occasionnés à la politique qui sous d’autres cieux, a fait basculer les rêves en réalités, les promesses en fruits visibles et concrets par la magie de ces urnes qui sont devenues un vrai cauchemar pour les algériens. Pourquoi le vrai changement ait pu se concrétiser sous d’autres pays où la voix d’un modeste paysan, berger de son état, est perçue par tous les candidats et qui compte énormément en étant l’équivalente de celle d’un citadin, ne serait-ce celle en la personne du président de la république lui-même ?

Cette politique qui a permis à la France de pousser un ouf de soulagement en éjectant de son siège un Nicolas trop prétentieux pour le remplacer par un François dont tout le monde s’est réjoui même intimement de son élection, de nos émigrés jusqu’à nos gouvernants et de l’ensemble des pays de la rive sud sans aucune audible exception. Ou celle qui a permis aux Etats Unis de rejouer en préférence la carte du démocrate Barack au lieu du républicain Mitt qui hantait outrageusement les nuits des hommes libres et humanistes avant même son avènement et dont le projet était de partir en guerre partout dans le monde de la même façon que ses prédécesseurs Bush, père et fils, et compagnie en enfonçant davantage en particulier la Palestine opprimée.

Malgré tout ce qui a été dit et ressassé en Egypte, l’essentiel est de s’exercer à la démocratie pour ne pas gager un avenir des plus incertains en restant dans cet état immuable et factice où tout le monde fait semblant que tout va bien mais en réalité tout est fondé sur les tromperies et la permanente démagogie. A préférer entre les deux M, il n’y a pas pour l’instant photo. C’est une période transitoire et d’apprentissage indispensable, un passage obligé, aux pays qui voudraient faire le grand saut dans l’au-delà.

Pourquoi, cette politique qui fait des miracles ailleurs est incapable de provoquer le moindre déclic chez soi, la vraie mutation des mentalités ? Sommes-nous condamnés à rester ainsi sans voir un jour une infime petite lueur ? Allons-nous sombrer dans cette voie jusqu'à l’infinie ? Ne sommes-nous pas en train de se cogner contre un mur insurmontable et insensible qui le moment fatal venu, allons-nous regretter toutes les opportunités perdues ? Le malheur dans ce pays est de voir beaucoup de responsables applaudir publiquement à tout-va la politique prônée mais en privé, ils te démontent ce système qui bloque toutes les initiatives, où tout est contrôlé et géré de la manière la plus individualiste qui soit. Ils préfèrent se taire que d’indiquer le bon chemin aux égarés.

Quand on constate qu’un premier ministre, accompagné d’une pléiade de ses ministres, débarquait dans une wilaya en congédiant sur le champ plusieurs responsables locaux du bas de l’échelle mais sans toucher au premier responsable de la wilaya ni aux ministres concernés qui exerçaient pourtant dans le précédent gouvernement et responsables du passif comme de l’actif de ces programmes et des décisions qui s’en suivaient, on ne peut que jeter des doutes et rester sceptiques sur cette politique qu’on ne pourrait nommer que de populiste qui fait dans le replâtrage du système qui a engendré toutes ces difformités. En principe et si on voudrait suivre un raisonnement adéquat, ce sont tous les maillons de la chaîne qui devraient disparaître à jamais et non le dernier anneau qui a subi en amont tout le poids des autres mais sans aucune conséquences sur leurs carrières et sur leurs arrières.

Ce sont les mêmes schémas qui se répètent éternellement. Au début, ce sont tous les espoirs qui se fondent avec ces blablas dont on ne finit pas d’en abuser. Au départ de la mélodie, on y croit fortement en étant berné jusqu’au bout mais au fur et à mesure que le temps s’estompe, toutes les attentes partent en fumée avec ces inlassables discours et propos à vous faire dormir debout à l’exemple d’une sentinelle insensible et les yeux fixés vers un objectif inabordable. On ne peut qu’exécrer cette politique qui suscite tous les rêves dans les pays qui fonctionnent selon la volonté des urnes mais qui ne réparent pas, ici, les tortures que nous endurons par des politiques désavouées par notre visible ambition.

Que tous nos meilleurs vœux soient exaucés en cette année 2013, une année transitoire pour 2014 dont on ignore jusqu’à aujourd’hui les plans et les contours qui se trament et dont résulte fatalement la politique de l’après cycle qui se dessinerait au moment opportun. Nul ne peut lire le futur et encore moins celui dans 17 mois. Tout est possible et la vie est pleine de faits imprévus. Les aiguilles d’une montre tournent dans le sens horaire mais elles peuvent brusquement changer de sens sans prévenir aucun des possibles prétendants. Le destin est inconnu, imprévisible et instable pour ceux qui ont la prétention de le dompter. On ne sait ce que l’avenir peut nous réserver de bonnes issues que pour les épouvantables d’entre-elles.

On ne peut dans ce cas qu’espérer ce qui peut nous arriver de clément et de généreux. Qui sait peut-être, afin de retrouver une Algérie qui résonne au plus profond d’elle-même, des aspirations et des désirs de ce peuple qui soupire et attend à l’ombre sereinement sa propulsion. Une Algérie qui respire de l’air pur et sain de ses poumons pleins de dynamisme et de la volonté de ses enfants. Une Algérie qui sait où elle va, où elle mène l’embarcation de ses descendants, vers le développement, le progrès et la prospérité. Une Algérie qui retrouve le sourire et qui ne suscite nullement le désespoir de sa jeunesse qui ne cherche qu’à la fuir en brouillant l’aiguille de la boussole vers le nord.

Une Algérie qui doit éviter tous les pièges afin de ne pas hypothéquer sa survie. Une Algérie fière des choix de ses fils qui la guident vers sa conforme destinée. Une Algérie une, unique et indivisible animée des mêmes souhaits que sa progéniture. Une Algérie solidaire et unie devant tous les maux et les misères qui pourraient la toucher. Une Algérie où la politique ne serait pas honnie et vomie et qui ne rejaillirait plus le spectre des infectes tentations du passé. Une Algérie où la politique dorerait ses lettres de noblesse et où toutes les options de ce peuple seraient pleinement respectées.

Que celui qui pense que ce peuple est encore adolescent et immature en politique, se trompe énormément d’adresse en oubliant que le 1er Juillet 1962, ce même peuple algérien avait voté dans son écrasante majorité pour le « OUI » à 99,72 %. On se rappelle que ce référendum avait été organisé par l’administration coloniale avec une seule question : « Voulez-vous que l'Algérie devienne un état indépendant coopérant avec la France dans les conditions définies par les déclarations du 19 mars 1962 ? ». Ce peuple avait choisi dans sa logique le choix de l’indépendance, pas de la soumission du peuple indigène et du second collège dont les souvenirs l’ont forgé à jamais.

Une personne pourrait se tromper individuellement sur son choix mais un peuple, même analphabète dans sa presque totalité comme l’étaient les algériens en 1962,  il ne pourrait dans son ensemble faillir à sa noble mission. Que dire alors des algériens d’aujourd’hui qui suivent à la seconde près toute la politique planétaire et sont au courant de tous les enjeux du moment. On ne pourrait pas leur dire indéfiniment qu’il faut encore patienter en attendant de vieillir davantage. La longue attente risque de durer les faux espoirs et en conséquence de pousser vers d’inévitables desseins. 

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